Durant toute la saison, le 13 de chaque mois, Charlotte Bravard (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope), championne de France en titre, nous livrera ses impressions, des anecdotes, une certaine vision au coeur du peloton féminin. Un premier épisode pré-saison, plus généraliste au format présentation pour celle qui a eu 26 ans … hier.
Après une saison de partenariat FDJ, qu’en as-tu retiré, notamment au plan matériel et apports techniques ?
L’arrivée de la FDJ a été un vrai tremplin pour l’équipe et nous a permis de trouver un second souffle. D’abord au niveau financier, l’équipe a pu financer l’arrivée de plusieurs étrangères de haut-niveau et nous a permis d’avoir un nouveau camion plus grand et plus fonctionnel, ainsi qu’un camping-car et une seconde voiture. Et nous a apporté une belle notoriété avec l’image de l’équipe masculine FDJ.
En 2017, l’équipe a recruté trois étrangères avec des standings, que dirais-tu qu’elles vous ont apporté ?
Elles nous ont apporté une culture différente, cela nous a permis de nous remettre en question et de pouvoir progresser.
De ton côté, quels sont tes souhaits pour cette saison ? pour toi, pour l’équipe ?
Pour la saison 2018, personnellement, je veux profiter de mon maillot car je suis consciente que c’est une chance, et pouvoir le mettre en valeur en me montrant offensive sur les différentes courses. Pour l’équipe, continuer sur la belle saison 2017. Nous avons différentes cartes à jouer sur différents profils donc à nous de saisir les opportunités qui s’offriront à nous.
Avec le maillot tricolore, te sens-tu plus attendue en France ou te mets-tu plus la pression sur les courses à l’étranger ?
Oui, avec le maillot tricolore je suis plus attendue mais je ne me mets aucune pression supplémentaire. J’essaie simplement d’en profiter un maximum et de prendre du plaisir.
La Course by le Tour de France revient à une formule sur un jour, quel serait, selon toi, le bon format et pourquoi ?
Pour nous, l’idéal serait d’avoir une course sur deux jours composée de deux étapes en ligne aux profils différents afin de pouvoir donner l’opportunité de s’imposer à de nombreuses filles.
D’un point de vue perso, quel est ton premier souvenir de vélo, ton premier vélo, ton premier souvenir de Tour de France ?
Mes premiers souvenirs étaient d’aller voir mon père et ma soeur courir. Au début, je ne voulais pas forcément faire de la compétition mais je me suis vite prise au jeu. J’allais voir le Tour de France quand il passait à côté de la maison mais sinon je le regardais à la télévision.
Tu as fait des études de communication (BTS), quelle voie souhaites-tu enclencher après ? pendant ta carrière ?
Oui j’ai fait un BTS en communication. Je pense beaucoup à mon avenir après le vélo, et pourquoi pas rester dans le secteur de la communication mais je suis ouverte à toute opportunité en fonction de ce qui pourra se présenter.
Quels coureurs, quels sportifs en général te font rêver, hommes-femmes mélangés ?
Je n’ai pas forcément d’idole, c’est vrai que je m’intéresse beaucoup aux résultats dans le vélo mais j’aime aussi regarder d’autres sports, comme le Biathlon.
Si tu devais établir ton palmarés des trois événements de sports 2017, ça serait ?
1er: le Tour de France, 2ème : la Coupe du monde de Biathlon, 3ème : les championnats du Monde d’athlétisme .
Tu te définis comme quel type de coureuse ?
Je suis polyvalente.
Un défaut et une qualité que tu te reconnais dans la vie ?
Défaut : je prends tout à coeur et donc par moment je peux me vexer. Qualité : à l’écoute.
Le VTT pour toi c’est un autre sport ? Un loisir ? Tu l’appréhendes comment ?
Le VTT est une discipline du vélo, qui doit (selon moi) s’apprendre très jeune car il faut avoir une bonne agilité. Cela peut être un très bon complément pour les routiers, par les efforts faits en VTT.
En hiver ta coupure consiste en quoi ? Autres sports ou pas ?
Pendant la coupure je prends d’abord du temps pour moi, pour récupérer et profiter de ma famille. Après je fais de la marche, du renforcement musculaire et vélo de route.
Côté diététique, tu y apportes beaucoup de soin ? Tu « fais le métier » toute l’année ou pas ?
Oui, forcément je suis obligée d’apporter beaucoup de soin sur ma façon de manger mais cela me dérange pas car c’est ma façon au quotidien de manger. Mais je me permets des écarts quand j’en ai l’envie.
Penses-tu que le vélo féminin, avec l’apport d’un partenaire type FDJ soit à un carrefour ?
Oui, je pense que l’apport d’un partenariat qui finance une équipe homme et une équipe femme peut être le déclenchement d’une évolution du cyclisme féminin. De plus en plus d’équipes voient le jour grâce à cela comme récemment avec l’équipe Movistar.
Le Cyclosport, pour toi, c’est quoi ? Quelle image ?
Le Cyclosport est pour moi positif car que l’on fasse de la compétition ou non l’important est de faire du sport pour un bien être physique et mental.
Par P. Lesage / F. Fruch