Globalement, tu passes d’une belle structure à une très grande structure, que penses-tu perdre d’un côté et gagner de l’autre ?
Perdre je ne sais pas trop. Après, c’est un petit peu plus loin, donc je vais faire plus de déplacement. Sinon, gagner, surtout niveau matériel, on a beaucoup plus. Je vais aussi pouvoir faire de grandes courses, acquérir beaucoup d’expérience, parce que je suis avec des grands noms du cyclisme. Elles sont plus âgées, du coup je vais pouvoir apprendre beaucoup, et c’est ce que je voulais.
Vous avez déjà fait des premiers rassemblements, quelles sont tes impressions ?
Ça roule quand même un peu plus vite qu’avec le pôle. Ce n’est pas le même rythme, mais il y a vraiment une bonne ambiance, tout le monde s’entend bien, c’est top.
Vous allez partir en stage en Espagne, t’attends-tu à subir ?
Je m’attends à souffrir ! Je m’y suis préparée mentalement quand j’ai vu le programme, car je n’ai jamais fait d’aussi longues distances. Je sors de juniors donc… Et puis, à chaque séance, on fait pas mal d’intensité. Après, je verrai comment j’encaisse, mais normalement, sur le long terme, j’arrive bien à enchaîner, mais c’est sûr que ce n’est pas le même niveau. Si je vois que je suis vraiment fatiguée, j’allègerai un petit peu, mais pour l’instant, je suis partie sur le même planning que les autres.
Vous allez bien sûr borner, du spécifique est-il aussi prévu, comme du contre la montre ? Avez-vous le matériel pour ?
Le chrono, je ne crois pas que l’on en fasse sur ce stage, je ne sais pas s’ils ont les vélos. Mais, par contre, on va travailler surtout le spécifique avec le lancement de sprint pour Roxanne, et un peu les cols aussi.
Le fait d’intégrer cette équipe, ça te met une pression particulière ?
Non, je n’ai pas de pression particulière. Je vais faire tout mon possible pour aider l’équipe, écouter tout ce que les grandes me disent de faire, apprendre le maximum, puis après c’est sûr, qu’on va essayer d’avoir une belle victoire sur une grande course, ou plusieurs si c’est possible.
Quel va être ton programme de courses ?
Pour l’instant, je commence à Valence, ou je vais rentrer dans le vif du sujet avec quatre étapes très dures, et après, je ne sais pas trop, on va en parler au stage. Je pense que je vais quand même faire quelques coupes de France, et j’aimerai bien participer à de belles courses internationales.
Le budget de la FDJ va augmenter dans votre équipe, le partenariat est prolongé de 2 ans, pour quelqu’un comme toi, qui est jeune et qui rentre dans une grosse machine, ça donne une certaine garantie d’avenir quand même ?
C’est sûr que ça me met en confiance. Je sais que l’équipe va durer sur le long terme. Du coup, on a beaucoup plus de budget, donc ça va vraiment nous aider.
L’intégration dans cette équipe, ça t’a un peu limité cet hiver en cyclo-cross ?
J’avais dit que je commencerai le début de saison et que je ferai un bilan aux championnats d’Europe. Mais, comme ça ne s’est pas passé comme je le voulais, je n’ai pas souhaité continuer car ça ne servait pas à grand-chose. Je n’avais pas trop fait de résultats, et je savais que le passage avec les élites sur la route allait être très difficile. J’ai donc préféré me consacrer pleinement à la route et faire du fond pour pouvoir encaisser. Puis, comme ça me manquait un peu, j’ai voulu faire les France, car c’est un circuit que j’aime bien, mais je n’avais fait aucune préparation spécifique. Du coup, je n’avais vraiment pas de stress, et j’ai pris un plaisir énorme. C’était super.