Vous venez de terminer troisième du championnat d’Europe espoirs. Etes vous satisfaite, ou regrettez-vous de n’avoir pu prendre que le bronze ?
Non je ne regrette pas la deuxième place car je suis déjà très satisfaite du podium même si en effet elle était plus accessible puisque nous arrivons ensemble au sprint.
Vous avez sprinté les mains sur les cocottes, « à la Contador » : pourquoi ?
Je n’ai tout simplement pas eu le temps et pas repensé à mettre les mains en bas après l’ascension.
Sur quels braquets montiez-vous la bosse finale ?
L’ascension se faisait pour ma part sur le petit plateau, je basculais sur le grand plateau (53) entre le deuxième virage et la ligne d’arrivée après avoir redescendu progressivement les dents à l’arrière. Pour la dernière montée, j’ai descendu le petit plateau seulement aux 800m puis remonté le grand plateau juste après le dernier virage de peur de ne pas pouvoir le repasser plus tard, en profitant du fait que nous avions plus de vitesse.
Diriez-vous que les places sur le podium se sont surtout jouées entre gros collectifs (Italie, Pays-Bas, Pologne) ?
C’est vrai que les nations comme les Pays- bas, la Pologne et l’Italie étaient vraiment impressionnantes, nous le savions déjà avant. C’est pour cette raison qu’il ne fallait pas les laisser partir sans nous dans les échappées. Mais d’autres nations se glissent également dans le classement avec des individualités très fortes comme Alena Amialiusik et Emma Johansson.
Vous étiez dans l’échappée, mais qu’est ce qui vous a poussé à aller chercher cette médaille, alors que la fraîcheur vous manquait peut-être ?
Je suis partie en échappée car mon rôle avec les autres filles était de suivre les « coups », afin d’éviter d’avoir à rouler pour nos leaders: Elise Delzenne (qui n’a pas eu de chance puisqu’elle a chuté) et Audrey Cordon-Ragot. J’avais pour consigne de rouler jusqu’à avoir une minute d’avance puis de rouler « en dedans ». C’est donc ce que j’ai fait. Quand j’ai vu que nous allions être reprises, j’ai complètement arrêté de rouler, j’ai bien récupéré même si au moment d’être reprise ça a été dur. Mais je ne voulais pas arrêter. Je n’y ai même pas pensé, surtout sur une course comme ça, à domicile. J’ai ensuite pu récupérer pendant un tour
Est-ce que le parcours de Nice vous aurait été plus favorable ?
Je ne pense pas que Nice aurait été plus favorable pour moi, je ne grimpe pas au niveau des meilleures. Un circuit usant comme celui-ci me convenait mieux.
Que pensez-vous de Katarzyna Niewiadoma, sacrée championne d’Europe espoirs ?
Katarzyna Niewiadoma était intouchable, je le savais avant le départ, elle fait partie des toutes meilleures mondiales. On peut lui envier son beau palmarès mais elle le mérite vraiment, elle est très offensive sur les courses.
On vous a vu bien finir sur les trois dernières étapes du Tour de l’Ardèche : était-ce la bonne préparation pour ces championnats d’Europe ?
Oui je pense, que c’était une bonne préparation à condition toutefois de bien récupérer car ce Tour était assez éprouvant.
Dans une période comme celle-ci, que faites-vous de votre semaine ?
J’ai maintenant repris l’école donc mon emploi du temps est rythmé par les cours. Maintenant que la fin de saison approche, je vais surtout rouler quand j’en aurai le temps jusqu’au chrono des Nations, aux Herbiers.
Que faites-vous à côté du vélo justement ? Avez-vous un entraîneur qui vous suit ?
J’ai un entraîneur: il s’agit de Cyrille Guimard, qui me suit depuis trois ans maintenant. Nous utilisons le cardio et je commence à me mettre au Powertap.
Pendant l’été j’ai le temps de rouler mais pendant la période scolaire je m’adapte aux heures de cours que j’essaie d’aménager un peu, mais c’est assez compliqué. Je suis en master 1 de Staps.