Bonjour Nicolas, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs de Vélo101 ?
Bonjour, je suis Nicolas Marche, j’ai 25 ans et je suis directeur sportif de l’équipe Futuroscope – Poitou Charentes 86 depuis le début de saison 2016.
Cette équipe a connu plusieurs appellations dans sa carrière, cela fait combien de temps qu’elle existe ?
C’est cette année sa dixième saison.
Une grande nouvelle est intervenue à la fin du Tour de France puisque l’on a appris que la FDJ allait devenir sponsor de l’équipe la saison prochaine. Est-ce que l’on peut connaître le futur nom de votre équipe du coup ?
Alors c’est compliqué de donner un nom pour le moment. C’est sûr qu’il y aura la FDJ dedans mais aussi notre partenaire qui est la Région Poitou-Charentes, mais avec la fusion des régions on ne connaît pas encore le futur nom. Ca reste une énigme.
On connaît le nom de la nouvelle région fusionnée ?
Oui ce sera la Nouvelle Aquitaine.
On arrive dans la dernière partie de la saison, quel bilan vous tirez pour le moment des mois écoulés ?
On peut dire que la saison est quasiment finie. Là nous sommes sur le Tour d’Ardèche, il restera ensuite la final du Women World Tour le 11 septembre à Madrid et la saison sera clôturée pour nous.
Et pour les championnats du monde de Doha, est-ce que vous avez des espoirs particuliers par rapport au profil atypique de ces championnats ?
Oui étant donné le circuit des championnats je pense que l’on aura 80 % de l’effectif de l’équipe qui ira au Qatar. C’est sûr que les filles iront sur ce championnat avec de l’ambition, surtout que c’est un circuit propice aux bordures et favorables aux sprinteurs. Pour ce genre de course, on a par exemple Roxane Fournier qui ira pour une belle performance.
Pour revenir à l’arrivée du nouveau sponsor l’an prochain, qu’est-ce que cela va vous apporter au niveau budgétaire ? On a parlé de 20 % de budget en plus, vous confirmez ?
Oui c’est ça, la FDJ va rapporter à peu près 20% de notre budget actuel. Donc c’est sûr que ça va nous permettre de voir les choses en plus grand et dans de meilleures conditions qu’actuellement.
C’est-à-dire que pour vous, en ce moment, vos partenaires sont davantage des collectivités territoriales plutôt que des sponsors privés ?
Oui c’est ça, notamment la région Poitou-Charentes et le département de la Vienne.
Ça représente quel budget global annuel pour une équipe comme la vôtre ?
Approximativement 450 000 euros. Mais ça englobe notre budget matériel du coup ça ne provient pas uniquement que des collectivités aussi.
Justement, quels sont vos principaux sponsors qui vous équipent pour le matériel ?
Nos principaux partenaires ce sont BH, Prologo, Vision, Look, Poli… Voilà pour l’essentiel.
Est-ce que vous avez des objectifs particuliers pour l’an prochain, notamment en ce qui concerne le programme de compétitions ?
Oui, l’an prochain le principal objectif ce sera de participer à toutes les manches du Women World Tour, ce que l’on n’a pas pu faire cette année parce que c’était trop compliqué humainement pour le staff et financièrement aussi. Nous n’avons pas pu faire toute la campagne de courses aux Etats-Unis pour cette raison. Bien sûr on aura pour but de participer à l’ensemble des manches de la Coupe de France ainsi qu’à plusieurs courses de classe 2 comme en ce moment sur le Tour de l’Ardèche.
Il existe aussi beaucoup de courses italiennes très relevées comme le Giro Rosa, le Tour d’Emilie… Elles seront dans votre viseur également ces courses ?
Oui, en 2016 c’était la première année que notre équipe participait au Giro Rosa. C’est 10 jours de course, c’est la plus grande du monde ! Les étapes sont magnifiques, il y a un gros niveau, des médias… C’était vraiment une super course, je pense que tout le monde en garde un bon souvenir. En plus de ça on a réussi de très bonnes performances qui ont permis de donner une bonne dynamique dans l’équipe et de passer un petit cap pour l’été. Ça s’est d’ailleurs ressenti lors des deux victoires de Roxane Fournier sur la Route de France.
Combien de cyclistes composaient votre effectif cette année ? Il y a des projets de renforcement pour la saison prochaine ?
Cette année nous avions onze filles cent pour cent françaises. Pour l’an prochain on espère être plus souvent sur deux fronts en même temps. Du coup cela veut dire passer à douze filles dont trois ou quatre étrangères pour renforcer l’équipe.
Du coup ça annonce pas mal de mouvements pour l’intersaison ?
Oui voilà, on a vraiment à cœur de performer sur les grosses courses à l’international du coup on se doit de se renforcer pour ces courses très difficiles, notamment celles de début de saison en Belgique avec des pavés où l’on est un peu trop tendre aujourd’hui. Mais l’idée pour 2017 c’est vraiment d’avoir 5 à 6 filles très performantes pour le très haut niveau tout en accompagnant et en formant les 5 ou 6 autres filles plus jeunes pour l’avenir.
Est-ce que le staff dédié à la récupération sera renforcé l’an prochain avec l’arrivée du sponsor FDJ ? Ou alors avec du matériel de récupération high-tech ?
Oui l’arrivée de la FDJ ça va servir vraiment à optimiser la récupération des filles grâce à un staff renforcé autour d’elles. Et puis le confort sera amélioré grâce à l’achat de véhicules de type camping-car, voitures… On veut vraiment optimiser le bien-être de nos filles.