Qu’est ce qui t’a conduit à ce Team SUNN Beaumes de Venise ?
Alors ce qui m’a conduit à ce team c’est qu’en 2019, j’ai décidé de repartir sur un axe vraiment compétition puisqu’en 2018 j’avais un peu baissé la compétition. J’hésitais à repartir mais cette année passée m’a redonné envie de courir et de retrouver le haut niveau.
Quelle image avais-tu de ce team avant de l’approcher, de l’intégrer ?
Un team familial qui existe depuis de nombreuses années donc un team solide avec de bonnes bases. Quelque chose de très sympathique.
Léna Gérault avec son nouveau Sunn | © Vélo 101
Tu parlais de 2018, qu’est-ce que tu en retires de bien et à l’inverse qu’est-ce que tu regrettes ?
De 2018, je n’ai pas beaucoup de regrets parce que je n’avais pas d’objectif. C’était vraiment reprendre du plaisir et c’est réussi. J’étais comme lassée fin 2017 et là j’ai retrouvé l’envie. Une année positive.
Cela veut dire que tu as balancé entre prendre une orientation plus professionnelle et continuer de faire de la compétition ?
C’est tout à fait ça. J’hésitais à partir sur quelque chose de plus professionnel, après, moi je finissais mes études donc j’étais entre deux. J’ai donc décidé de travailler à mi-temps et de reprendre le haut niveau.
Que fais-tu dans la vie en ce moment ?
J’ai un emploi en aménagement chez Décathlon dans le rayon cyclisme. Mais l’hiver, habitant à Briançon, je suis plus dans la gestion des skis.
Comment vis-tu ton intersaison sur le plan sportif ?
J’ai toujours vécu dans la montagne, j’adore le ski alors j’en profite toute l’intersaison. Cette année on a pas été trop gâté par la neige en début de saison mais on se rattrape maintenant, un peu trop tard.. J’ai donc fait beaucoup de ski de fond et de randonnée.
Quel sera le premier rendez-vous de cette saison VTT ?
La semaine prochaine ! J’attaque à Banyolès.
Tes grosses ambitions pour 2019 ?
Les premières vont être fin mai avec les premiers rendez-vous coupes du monde, on a encore le temps de se préparer mais c’est sûr qu’on aime bien se rassurer dès le début de saison après la préparation hivernale. Ensuite, ce sera au championnat de France à l’Alpes d’Huez où j’espére décrocher ma qualification pour les championnats du monde qui auront lieu au Mont-Saint-Anne (Canada) début septembre.
Léna Gérault et ses nouveaux coéquipiers | © Léna Gérault
Comment analyses-tu ces burn out de Julie Bresset, de Pauline Ferrand-Prévot et même de Marianne Vos ?
Chacune a un cas particulier, chacune a eu des trajectoires différentes avec des raisons différentes. C’est compliqué, c’est le vélo à haut niveau, ça demande beaucoup physiquement mais aussi mentalement. Beaucoup d’engagement et il y a eu, peut-être, à des moments, des manques d’engagement qui ont donné lieu à des « craquages ».
Julie Bresset a intégré la Team BMC Racing après avoir créée sa propre équipe. Tu vois ça comment, tu la vois rebondir dans la perspective des Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo ?
Oui ! Elle intègre une solide et belle structure en Suisse, elle va avoir un très bon accompagnement je pense après une aventure personnelle en 2018. Ça va lui faire du bien de retrouver une vraie structure professionnelle autour d’elle. Elle a les capacités physiques alors oui, horizon 2020, elle sera là pour la qualification olympique en espérant forcément le meilleur résultat possible qui soit.
Pour ta saison 2019 route, sous quelles couleurs vas-tu courir ?
En 2019, je vais aussi changer un peu d’orientation, je change d’équipe. Je reste dans une DN mais plus conséquente avec plus de filles, avec pour objectif de vraiment rouler en collectif. Je pars donc à la DN Auvergne-Rhône Alpes. Mon calendrier va être assez réduit puisque les coupes de France sont elles aussi réduites au nombre de 6 dont une manche de contre-la-montre où je ne figurerai pas. Je vais plutôt me focaliser sur le championnat de France fin juin avec un profil qui pourrait me convenir et peut être quelques courses en équipe de France où j’aimerais apporter mon expérience aux plus jeunes et me faire plaisir sûr de belles courses internationales.
Léna Gérault à la DN Auvergne-Rhône Alpes | © Léna Gérault
Quoiqu’il arrive, tu laisses la priorité au VTT excepté le championnat de France route ?
Oui voilà. Pour l’instant, c’est vraiment priorité au VTT hormis le championnat de France route dans un optique de préparation pour mon mois de juillet VTT. On verra à la fin de l’année mais je ne pense pas encore basculer au moins avant l’année olympique uniquement sur de la route. Actuellement, il est difficile d’allier à haut niveau les deux disciplines.