Audrey, bienvenue dans ta nouvelle rubrique, d’abord, combien de temps s’est écoulé entre l’annonce de la fin de Wiggle et tes 1ers contacts avec Trek-Segafredo ?
– Pour être honnête mes 1ers contacts avec Trek ont eu lieu bien avant l’annonce de l’arrêt de Wiggle HIGH5. Je ne comptais pas signer à nouveau avec l’équipe même si elle repartait en 2019.
Audrey Cordon-Ragot © Trek Segafredo
A ce moment-là, tu avais combien de plans possibles ? on gamberge beaucoup ?
– J’avais plusieurs propositions d’équipes, mais celle de TREK SEGAFREDO était celle qui me « bottait » le plus. Le projet colle entièrement à ma vision du cyclisme féminin et j’avais à cœur d’en faire partie.
La confirmation du départ de l’équipe s’est fait attendre c’est vrai, et je n’avais rien de signer avant la fin de saison mais j’ai eu raison de leur faire confiance.
As-tu imaginé arrêter le vélo à un moment ou l’autre ? (Si tu ne retrouvais pas d’équipe)
– Je n’ai jamais eu peur de ne pas retrouver d’équipe, j’avais des propositions plus ou moins bonnes et j’aurais de toute façon continuer.
Revenir courir en France était une alternative ou pas ?
– Je n’ai pas eu de proposition d’équipe Française donc non.
Courir dans une équipe avec 10 nationalités, c’est un plaisir pour toi ?
– Oui c’est même devenu un besoin ! La mixité des cultures tant au niveau du staff ou des coureurs est une chance énorme.
J’ai tellement appris, je me suis ouverte d’esprit, enrichie à tous points de vue.
Audrey Cordon-Ragot © Trek Segafredo
Ne trouves-tu pas que le cyclisme en France reste justement trop Franco-Français ? (Hommes et Femmes confondus)
– C’est une vision des choses. Je pense que c’est une opinion très personnelle. On en parle souvent avec Julien Bernard et on se plaît vraiment dans l’esprit anglo-saxon du cyclisme, cela n’empêche pas que certaines façons de faire sont mieux en France et d’autres moins. Chacun doit se faire sa propre opinion et pour ça il faut oser franchir le pas de partir à l’étranger.
Avec ton expérience, tu te sens tout de suite à l’aise dans l’environnement Trek-Segafredo, où as-tu besoin d’un temps d’adaptation ?
– Je suis quelqu’un de plutôt adaptable, je me suis tout de suite fondue dans le fonctionnement et l’environnement. Évidemment l’organisation est complètement différente de ce que j’ai connue mais j’aime les choses carrées et ça me va très bien.
Audrey Cordon-Ragot © Trek Segafredo
Ça fait quoi de partir dans une aventure, à la lettre A et au tout début ?
C’est exactement ce dont j’avais besoin ! Encore une fois je soutien cette mixité équipes hommes/femmes, c’est à mon sens l’avenir du cyclisme féminin alors faire partie d’une telle AVENTURE c’est une chance.
Lors des premiers contacts, as-tu le sentiment que le vécu de l’équipe pro hommes va servir à tout le monde ?
– Comment penser autrement ?
Nous évoluons à côté d’un staff qui travaille sur tous les grands Tours avec les meilleurs coureurs au monde comment ne pas évoluer positivement à notre tour ?
Et de notre côté nous permettons peut-être aux hommes de réaliser la chance qu’ils ont d’évoluer dans de telles conditions, ils relativisent sur beaucoup de choses après le récit de nos expériences dans le milieu féminin…
Comment se sont passés les 1ers rassemblements ?
– Extrêmement bien, nous sommes traitées comme les hommes, comme des professionnelles. Tout est axé sur LA PERFORMANCE ! C’est ce que j’aime et ce dont j’avais besoin.
De ton côté, tu reprendras fin février, quels sont les changements que tu as apportés à ton programme /années passées ?
– Pas grand-chose en fait, j’aurais quasiment le même programme que les années passées.
© Audrey Cordon-Ragot
Le Cyclo-cross de La Mezière, c’est pour faire plaisir aux organisateurs ou tu aimes vraiment ça ?
– J’aime le cyclo-cross, je me fais plaisir sur des circuits roulants et je sais que ça m’apporte énormément dans mon pilotage sur route, c’est que du positif et quand on a la chance d’avoir un cyclo-cross international à sa porte on y va et on fait honneur à ses supporters.
Les fêtes sont passées, comment les gères-tu ? sobrement ou tu te fais plaisir une ou des dernière (s) fois avant le début de la vraie saison ?
– Si on ne se fait pas plaisir pendant les fêtes on le fait quand ?
Le cyclisme est un sport tellement exigeant le reste du temps qu’évidemment on profite des fêtes et on débute ses bonnes résolutions au 1er Janvier.