Alice, s’il nous fallait dresser ton portrait, que faudrait-il dire ?
Que j’ai 21 ans, que je suis Anglaise, que j’ai commencé à courir il y a trois ans et que ma plus belle victoire reste le titre de championne de Grande-Bretagne Juniors du contre-la-montre il y a deux ans. Après avoir fini mes études en sciences économiques à l’Université de Warwick, j’ai rejoint Limoux cet été, où l’équipe Matrix Pro Cycling a réalisé une alliance avec une petite équipe française afin de nous permettre de gagner de l’expérience, notamment sur les épreuves de la Coupe de France.
Tu as terminé cette saison 10ème du Tour de Bretagne féminin, 12ème du Tour Cycliste Féminin International de l’Ardèche, quelles sont tes ambitions pour l’année à venir ?
Je souhaitais intégrer une équipe UCI du Top 20 mondial. Je suis assez optimiste quant à mon avenir du fait des bons résultats obtenus en seconde partie de saison. Pour 2017, je peux vous annoncer que j’ai signé un an pour l’équipe Belge UCI Lares-Waowdeals, équipe pilotée par Marc Bracke et crée en 2018. Mes objectifs tourneront autour des classiques Belges ou Hollandaises comme Flêche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège ou encore Amstel Gold Race
Quel genre de coureuse es-tu ?
Je me qualifie avant tout comme une athlète polyvalente, avec des facultés pour la grimpe. J’aime grimper, clairement. Début septembre au Tour Cycliste Féminin International de l’Ardèche, j’ai monté le Ventoux pour la seconde fois. C’est une ascension vraiment très dure. Grimper le Ventoux est toujours très émouvant car c’est l’endroit où Tommy Simpson a trouvé la mort (NDLR : le coureur britannique y avait été victime d’un arrêt cardiaque le 13 juillet 1967 pendant le Tour de France). Je veux remercier l’organisation de nous avoir permis de monter ce col mythique.
Quelles sont les courses qui te font rêver ?
Je rêverais de porter le maillot rose du Giro Rosa, ne serait-ce qu’un jour !
Tu as commencé le vélo sur le tard, à 17 ans, as-tu pour autant des idoles dans le cyclisme ?
Parmi les championnes britanniques, il y a forcément Emma Pooley et Sharon Laws. Ce sont deux coureuses qui ont contribué à l’essor du cyclisme en Grande-Bretagne. Mais si la fédération cycliste britannique fait aujourd’hui beaucoup pour le développement des jeunes talents, elle concentre surtout ses efforts sur la piste, ce qui en tant que grimpeuse n’est pas tellement la voie que je veux suivre. Je préfère vivre et courir en Europe.
Quatre des cinq derniers vainqueurs du Tour de France sont Anglais. Cela va-t-il durer encore longtemps ?
Je l’espère ! Grâce à leurs performances une nouvelle génération est désormais exposée au cyclisme. On voit de plus en plus de jeunes se mettre au vélo et j’imagine qu’on verra éclore parmi eux de nouveaux champions dans le futur. Et de nouvelles championnes par la même occasion !