Après avoir terminé sixième aux Jeux Olympiques de Tokyo, dans la course sur route que contre la montre. L’Allemande, couronnée championne du monde contre la montre à Ponferrada en 2014, sera à la tête de sa formation CERATIZIT-WNT Pro Cycling Team au départ de l’épreuve dans la station de montagne Cabeza de la Manzaneda (2-5 septembre).

 LISA BRENNAUERLISA BRENNAUER | © cxcling

Lisa, quel souvenir extra-sportif gardez-vous de votre deuxième victoire à la CERATIZIT Challenge by La Vuelta l’année dernière ?

 

Les félicitations de Primoz Roglic ! Évidemment, dans ces circonstances-là, réunis comme les deux vainqueurs de La Vuelta sur le podium, on n’a pas eu le temps de faire de longues conversations mais j’ai vite compris que c’était pour lui une très grande victoire et il a quand même été très sympa avec moi. J’en retiens un moment de partage exceptionnel. Pour moi aussi, c’était un succès majeur dans ma carrière. Avoir été sacrée championne du monde reste au-dessus mais j’ai appris et apprécié de mes deux victoires à la CERATIZIT Challenge by La Vuelta la grosse attention médiatique que ça représentait. Le feeling était également particulier pour mon équipe et pour le sponsor de notre équipe qui est fortement lié à cet événement.

 

Qu’en retenez-vous en premier lieu d’un point de vue sportif ?

 

La course de l’année dernière, le dimanche, a vraiment été exceptionnelle. Ce fut une grosse bataille pour chaque seconde de bonification qui était en jeu. Nous étions toutes très proches les unes des autres au classement général. Mon équipe m’a tellement bien soutenue que j’ai réussi à emmagasiner les secondes nécessaires pour gagner. Ça reste un très grand souvenir en tant qu’effort collectif.

 

Comment était l’ambiance autour du circuit dans les rues de Madrid ?

 

Nous étions encore dans un contexte de fortes restrictions liées au coronavirus et malgré cela, il y avait énormément de gens à nous encourager, c’était formidable. On se sentait faire complètement partie de l’épreuve masculine arrivant après. On ressentait une forte audience grâce à la présence médiatique et, avant tout, la chaleur communicante des gens de Madrid.

 

Ce sera différent cette année car La Vuelta ne s’achève pas à Madrid mais à Saint-Jacques-de-Compostelle. Qu’attendez-vous de la Galice ? La connaissez-vous ?

 

Je suis très excitée à l’avance. Je connais seulement la Galice à travers les livres et ça donne très envie d’y aller tellement ça a l’air beau. Ce n’est pas très loin de Ponferrada où j’ai été sacrée championne du monde (contre la montre en 2014). Je le sais parce que mes parents étaient allés visiter Saint-Jacques-de-Compostelle juste avant de venir me voir courir. Retourner dans les environs de l’endroit où j’ai décroché le maillot arc-en-ciel, c’est particulier. J’ai hâte !

 

Ça va être différent de Madrid sportivement…

 

Oui, très différent des deux dernières éditions ! Ce sera vraiment difficile pour moi de remporter la CERATIZIT Challenge by La Vuelta pour la troisième fois car il y aura des concurrentes plus fortes que moi dans les arrivées en montée et le contre-la-montre en côte, mais j’y vais quand même avec un état d’esprit très positif. La dernière étape peut me convenir et on aura une très forte équipe. Il est possible que je coure en soutien de mes partenaires.

 

C’est courageux de remettre votre titre en jeu !

 

Je suis dans une période de ma saison en forme de montagnes russes car je suis tombée malade après les Jeux Olympiques. On a donc dû modifier mon programme de courses et on a opté pour une impasse sur Plouay (où Elisa Longo Borghini s’est imposée) et une concentration maximale sur la CERATIZIT Challenge by La Vuelta parce que c’est une course magnifique, parce que j’y ai connu un grand succès par le passé et que c’est beau pour moi et mon équipe d’y retourner avec des ambitions.