A 26 ans, Aude Biannic retourne en Espagne dans la toute neuve formation Movistar avec un nouveau statut à assumer. La talentueuse coureuse bretonne a répondu à Vélo 101.
Aude, peux-tu nous livrer ton ressenti sur ta saison 2017, perturbée par des blessures ?
Je suis déçue de ma saison 2017. J’ai été embêtée par un problème au niveau du mollet droit tout le début de saison. Par la suite les sensations revenaient petit à petit. Cependant, je n’ai pas été épargnée en étant percutée par une voiture lors d’un entraînement au mois de mai. J’ai réussi à me motiver pour faire une belle fin de saison mais j’ai de nouveau chuté lors de l’Ovo Women’s Tour (NDLR l’épreuve par étapes anglaise du Women’s WorldTour) alors que j’étais bien placée pour le général. Une saison décevante niveau résultats malgré le fait que je pense avoir élevé mon niveau sur les courses internationales.
Avec du recul, quelle analyse portes-tu sur tes trois années passées à la FDJ (Poitou-Charentes.Futuroscope.86 en 2015-2016) ?
L’équipe m’a toujours permise de concilier les études et le vélo à haut-niveau et je les en remercie. Elle m’a également permise de découvrir les plus belles courses du calendrier.
Indéniablement ta signature à la Movistar représente un virage dans ta carrière. Pourquoi ce choix, et l’Espagne (tu étais à la Lointek en 2014) ?
C’est vrai que je retourne en Espagne apres trois saisons passées en France. J’apprécie leur mode de fonctionnement et leur état d’esprit. Pour revenir à la Movistar, j’avais besoin de changement pour me motiver. Leur projet m’a de suite beaucoup plu. J’aurai d’avantage de responsabilités.
Appréhendes-tu le fait que ce soit une création d’équipe, une structure toute neuve (même si elle existe déjà chez les hommes) ?
Je n’appréhende pas le fait que ce soit une création. La logistique et les moyens sont importants. Ils veulent vraiment faire du haut-niveau et nous mettre dans les meilleures conditions avec le même matériel et équipements que les hommes.
Concernant tes nouvelles coéquipières, les connais-tu ? Des rôles ont-ils déjà été définis ? On connait bien Mavi Garcia et Mal’ Jasinska, un peu Eider Merino.
Je connais seulement Eider et Alicia (Gonzalez) pour les avoir côtoyées chez Lointek. Ce sont des filles que j’apprécie. Elles ont beaucoup évolué depuis trois ans. Concernant les rôles, l’équipe compte sur moi pour les classiques du début de saison. Pour les courses avec un profil plus montagneux, ce sera pour les autres filles de l’équipe.
Quelles seront tes ambitions en 2018 ?
Personnellement je pars dans l’optique de réaliser un bon début de saison sur les classiques avec l’apprentissage de mon nouveau statut de protégée. Et apprendre à connaître et fonctionner avec un nouveau groupe.
Par Franck Fruch