Apparu au calendrier en 2006, le Tour du Piémont Pyrénéen entame cette année sa septième édition. L’épreuve est désormais classée en catégorie nationale 2-12 grâce à l’organisation que beaucoup qualifient d’exemplaire du Lescar Vélo Sprint. André Fouquet et Gilbert Duclos-Lassalle ont même dû refuser des formations kazakhes et japonaises ! Le tracé de 151 kilomètres n’offre aucun répit entre Gan et Billère, de quoi donner des idées aux punchers.
Avant que le départ ne soit donné, un petit tour des hommes à surveiller s’impose ! L’équipe espagnole Azysa Conor peut viser la victoire finale avec Arkaitz Duran (18 victoires cette année et futur pro chez Movistar). A ne pas sous-estimer, l’Armée de Terre, avec le jeune Julian Alaphillippe (vainqueur d’une étape en 2011) qui « refuse d’endosser le rôle de leader et préfère aider Yohan Barbas, surtout demain (samedi) ». Enfin, l’Entente Sud Gascogne aura fort à faire avec respectivement le lauréat et le dauphin de la dernière édition, Stéphane Reimherr et Nicolas Loustaunou. « Chaque coureur de notre formation a ses chances de gagner, confie Reimherr. Même si je suis le tenant du titre, je préfère opter pour un rôle de capitaine ; par contre, je ne laisserai pas passer l’occasion de courir devant et de faire gagner un équipier s’il est à mes côtés ! Je fais du vélo pour gagner, c’est clair ! »
Loustaunou ajoute que « le niveau est plus élevé que l’an passé et les étapes plus ardues. Il vaut donc mieux se rendre compte de l’état de fraîcheur avant de se fixer des objectifs inatteignables. »
Place à la course ! Dès le départ les coureurs doivent affronter des routes au profil accidenté. Après quelques attaques infructueuses de la part de Sentucq (VS Hyérois), la bonne échappée prend forme durant la descente vers Oloron au km 25. Dans le groupe de douze hommes, on retrouve notamment Damien Le Fustec (Top 16), Harbonnier (Armée de Terre) ou encore les coureurs du CR4C Roanne Girard et Mainard. L’écart reste stable autour de la minute jusqu’à la côte de Barcus au soixantième km.
Dans cette montée, Duran décide de partir en contre. Bientôt isolé, il revient à une poignée de secondes de la tête de course. C’est à ce moment-là que la course bascule. Tamayo et Escolano décident de stopper leurs efforts à l’avant et attendent leur leader. Quelques minutes plus tard, la jonction est établie ; Duran peut désormais faire rouler ses équipiers ! A Navarrenx (km 90), le peloton est à près de deux minutes. De nombreux cyclistes tentent de revenir mais cela manque de cohésion. Au sommet de la côte de Cuqueron, le groupe de tête se scinde en deux : Girard, Mainard, Duran, Larpe (Super U Maritime) et Pigaglio (Charvieu-Chavagneux) ont distancé leurs camarades.
Il ne reste plus que trente bornes et le peloton s’avoue vaincu ; il finira à 3’17’’. Le club des cinq va se battre pour la victoire d’étape. Le sprint se résume à un duel entre Pigaglio et Girard et c’est ce dernier qui l’emporte ! Le jeune roannais de vingt-trois ans s’offre par la même occasion les maillots jaune et vert ainsi que celui des sprints intermédiaires. En surnombre dans l’échappée, Roanne s’octroie également le classement par équipes et le classement du meilleur grimpeur, par l’intermédiaire de Mainard ! – Medhi Casaurang
Demain, le col de Marie-Blanque se dressera sur le parcours de la seconde étape !
Classement 1ère étape :
1. Thomas Girard (CR4C Roanne) les 151,3 km en 3h40’01 »
2. Kévin Pigaglio (Charvieu-Chavagneux IC) m.t.
3. Mickael Larpe (Super U Maritime) à 5 sec.
4. Arkaitz Duran (Azysa Conor) m.t.
5. Jérôme Mainard (CR4C Roanne) m.t.
6. Diego Tamayo (Azysa Conor) à 2’30 »
7. Oriol Escolano (Azysa Conor) m.t.
8. Julien Ballion (Entente Sud Gascogne) m.t.
9. Sébastien Harbonnier (Armée de Terre) m.t.
10. Nicolas Chadefaux (VC Cournon d’Auvergne) m.t.