Landivisiau Grand Prix Gilbert Bousquet :
Les anciens professionnels ont dicté le tempo sur ce 43ème Grand Prix Gilbert-Bousquet. Et ce sont les Bretons qui se sont mis en évidence dans le final. Echappé en compagnie de Matthieu Jeannès (Hennebont Cyclisme), Thibault Ferasse (Nantes-Atlantique) a pu lever les bras pour la première fois de la saison. « Gagner ici est une délivrance. Je l’avais cochée » expliquait l’ancien de l’Armée de Terre à l’issue de la course. « J’avais terminé 5e ici l’an dernier, je savais qu’il s’agissait d’une course qui correspondait parfaitement à mon punch » a-t-il déclaré au Telegramme. Dans les derniers lacets de la course à Landivisiau, Ferasse et Jeannès qui avaient parfaitement collaboré dans le final, se sont présentés à deux pour se jouer la gagne. « À deux tours de l’arrivée, voyant que c’était gagné, mon allié m’a dit qu’on faisait ça à la régulière, à la patte : un à droite, l’autre à gauche de la route. Ça m’arrangeait bien… » a détaillé le Costarmoricain. Connu pour sa détente et son explosivité dans les derniers hectomètres, le coureur de 23 ans a déposé son compagnon d’échappée pour s’adjuger la première victoire de la saison. Victoire méritée pour l’ancien néo-pro qui a multiplié les places d’honneur sur les Plages vendéennes ou sur la première manche de la coupe de France DN1 (Bordeaux Saintes).
Boucles Guégonnaises :
Non loin de Landivisiau, une autre course élite national se déroulait ce week-end dans le Morbihan. Après avoir vu les Bretons briller sur les routes du Finistère, c’est un Nantais qui a remporté les Boucles Guegonnaises dimanche. Emmanuel Morin (Sojasun Espoir) a réglé le sprint final pour remporter sa troisième victoire en 2018. La troisième dans le grand-ouest en Bretagne après ses victoires sur la Manche-Atlantique et sur la Route Bretonne. Le puncheur-sprinteur est sur un petit nuage avec ce début de saison exceptionnel. « C’est un truc de fou ! Déjà, faire le doublé Route Bretonne – Manche-Atlantique, j’ai eu du mal à réaliser. Alors un triplé dès le début de saison » a-t-il déclaré au Telegramme. Parti dans une échappée de 19 coureurs dans la première partie de course, Morin a géré ses efforts pour ne pas s’épuiser avant un possible sprint entre costauds. Repris par le peloton, le coureur de la Sojasun Espoir a fait preuve de sens tactique en suivant l’attaque salvatrice de Matthieu Jeannès (Hennebont Cyclisme). Parmi les 10 coureurs se présentant pour la victoire devant la ligne d’arrivée, le Nantais était surement le plus rapide. Et sur la ligne, il a facilement devancé Fabien Schmidt (Côte d’Armor Marie Morin) et Maxime Cam (VC Pays Loudéac).
Annemasse Bellegarde et retour :
Pour remporter une course élite nationale, ce week-end, il fallait être un homme rapide dans l’emballage final. Aurélien Paret-Peintre (Chambéry CF) a été le plus fringuant dans les derniers hectomètres sur la 83ème édition de la classique Annemasse-Bellegarde et retour. Chez lui, non loin des lieux qui l’ont vu grandir, le Haut-Savoyard a dominé Bastien Duculty (VC Villefranche), Jimmy Raibaud (CR4 Chemins Roanne) ou autre Victor Lafay (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme). Il succède ainsi à Frédéric Brun au palmarès de cette mythique classique. Il inscrit son nom à côté de Thor Hushovd, Warren Barguil, Kenny Elissonde ou Giuseppe Guérini, vainqueur de l’Annemasse Bellegarde et retour. Le néo-pro pourrait également connaitre une belle carrière dans le peloton professionnel. -Léo Labica