Au pied du Puy-de-Dôme, les coureurs ont vécu une journée difficile samedi sur les routes de la Durtorccha. Sous une vague de froid qui traverse actuellement la France, les amateurs ont eu beaucoup de mal à finir la course en raison des conditions météorologiques très difficiles. Pour s’imposer, il fallait être résistant. Clément Carisey a trouvé les ressources pour succéder à Kevin Geniets. Le coureur de la Team Pro Immo Nicolas Roux s’est adjugé sa troisième victoire cette saison. Retour sur cette journée avec le principal intéressé qui s’est confié à Vélo101.
Entre neige, grêle et pluie, la journée a été mouvementée.
Oui, c’était une journée difficile à cause de ces conditions climatiques. D’autant plus que nous étions partis sous le soleil malgré une température fraiche. Heureusement qu’il a commencé à faire vraiment moche à partir de la mi-course, sinon je pense que la course aurait été annulée. Par moment, nous roulions sur 2cm d’épaisseur de grêle sur la route ! Personnellement je n’avais jamais vu ça. Il fallait vraiment rester concentré sur la course et fournir des efforts pour ne pas être trop pris par le froid. C’était vraiment à celui qui résisterait le plus longtemps.
Comment la course s’est elle décantée dans le final ?
Disons que sur les 2 derniers tours, c’était vraiment sauf qui peut. Il restait une dizaine de gars pour la victoire. Personne n’arrivait vraiment à faire basculer la course. Je pense que c’était dû aux conditions. J’ai essayé à plusieurs reprises d’attaquer assez loin de l’arrivée pour sortir avec un petit groupe mais sans réussite. Comme nous étions encore 4 de l’équipe avec Mickael Guichard, Pierre Bonnet, Boris Orlhac et moi, nous pouvions faire bosser les autres en attaquant chacun notre tour. Finalement on s’est retrouvé à quatre avec Mickael (Guichard), Lafay, Acosta et moi au pied de la dernière montée de 6km. A ce moment je pensais que ca allait arriver au sprint.
Comment avez-vous aborder le sprint final ?
Du fait du vent de face toute la dernière montée, c’était suicidaire d’attaquer. D’autant que sur les tours précédents, on avait bien vu que personne n’était au dessus du lot, même si je sentais Lafay costaud. Je ne suivais jamais ses attaques. Finalement l’équipe a bien bossé pour permettre une arrivée au sprint et ne pas se laisser surprendre. Lafay a lancé son effort dans la partie la plus raide, aux 300m. J’ai sauté dans sa roue et avec le vent de face j’ai senti que je pouvais le déborder aux 150m. D’habitude je tente toujours tout pour éviter les arrivées au sprint mais aujourd’hui j’ai changé de fusil d’épaule et je suis content de m’imposer de cette manière.
Vous portez votre nombre de victoires à trois en 2018, vous sentez-vous fort cette saison ?
Oui c’est vrai que je me sens fort, du moins, je me sens aussi fort que l’année passée à la même période. Mais je pense avoir plus de réussite. Depuis le début de la saison, je suis arrivé cinq fois pour la victoire en jouant ma carte. Je gagne trois fois et on fait un doublé avec Florent Pereira qui l’emporte. Si je fais un aussi bon début de saison, c’est surtout que je n’ai pas grand chose à penser avant le final des courses. Le staff et Nicolas Roux nous mettent dans les meilleures conditions, et l’équipe abat toujours un boulot monstrueux pour protéger les leaders du jour. Le groupe est super et on se tire vers le haut, c’est ce qui explique notre bon début d’exercice en 2018.
-Propos recueillis par Léo Labica