Renaud Dion lors des 4 Jours de Dunkerque | © 4JDD
Vainqueur de la Coupe de France DN3 cette saison, le Cercle Gambetta Orléans-Loiret va découvrir la deuxième division amateur. Le club loirétain n’a pourtant pas remporté beaucoup de succès en 2018 mais sa constance en Coupe de France a été récompensée. Renaud Dion, directeur sportif du CGOL, retient surtout l’état d’esprit de ses hommes.
Une saison forcément réussie avec la montée en DN2 ?
A la base, on ne visait pas une montée en DN2 dès cette année. La reprise d’une division nationale au Gambetta est assez récente. De faire deux années et de gagner la coupe de France de DN3, c’est rapide mais c’est vrai que l’effectif était plus complet qu’en 2017. On savait qu’on allait partir sur de meilleurs dispositions. Sur les premières manches, on a vu qu’on pouvait viser un top 5. On a eu des moments de moins bien sur certaines manches mais on avait notre destin en main sur la finale, lors de la dernière manche. Ca s’est joué pour quelques points. En tout cas, ça aura été serré tout au long de l’année. Rien n’était acquis, même au mois de mai lorsqu’on prenait la tête. Mais on a réussi à garder la tête, donc c’est une grande satisfaction. On a manqué de constance sur les courses de première catégorie cette année, où on n’a pas souvent gagné. Mais collectivement, on a été bons. La Coupe de France est un bon révélateur de tout ça. On a encore matière à se développer et à s’améliorer. Les jeunes ont montré de belles choses, ils ont progressé. Ca servira pour la saison 2019
Combien de victoires cette saison ?
On a remporté douze victoires en deuxième catégorie, mais qu’une seule en première catégorie. Si on compte le cyclo-cross, les séniors, les jeunes, on arrive pratiquement à 70 victoires. On peut mieux faire mais ça s’inscrit dans une continuité de formation des plus jeunes. L’idéal, ça serait de gagner sur toutes les catégories. Ce n’est pas encore le cas
Quelles ont été les révélations de la saison ?
Je pense à Matthieu Durpaix qui avait très peu de connaissance du haut niveau amateur et qui végétait en deuxième catégorie. Cette année, il a pu bien s’exprimer en première catégorie et en élite, en faisant de belles choses. C’est une belle progression, on est content. Avec des coureurs comme ça, on sait qu’il y a encore matière à progresser. C’est aussi intéressant de les développer, de les faire grandir avec nous. Julien Kerboriou avait fait une super saison en 2017 et il a encore progressé cette saison, avec plus de constance. Il a réussi à encaisser le programme assez lourd cette saison. C’est aussi une satisfaction pour moi.
Le CG Orléans en 2018 © DR
Comment allez-vous composer votre calendrier pour la saison prochaine ?
Notre calendrier ne va pas fondamentalement changer. On faisait déjà un bon programme en DN3 et ça permet de faire progresser les coureurs et de remporter des manches. Après, on va tout de même tenter d’augmenter les courses élites. Ca nous sera moins favorable car il est plus difficile de gagner une élite qu’une première catégorie où il y a généralement moins de concurrence. L’année prochaine, il y aura donc quelques changements par retouches mais globalement, on restera sur le même programme que cette saison. C’est plus un ajustement qu’un chamboulement de programme.
Quels seront vos objectifs en DN2 ?
On arrive sans avoir de gros objectifs. Après, si on arrive entre la 10 et la 15ème place de la Coupe de France, ça serait bien. C’est un peu une année pour découvrir. On a un groupe qui va progresser l’année prochaine, une bonne chose. On devrait avoir des résultats à l’échelon supérieur. Mais l’important, ce sera de bien faire tourner le groupe sur l’ensemble du calendrier, et ramener plus de victoires. Et puis, pourquoi pas gagner une élite. Individuellement, on n’est pas les plus forts, mais collectivement, les coureurs peuvent associer leur force, leurs qualités, leur énergie, pour aller chercher de belles places d’honneur ou même des victoires. Il n’y a pas de leader unique, chaque coureur peut avoir l’opportunité de courir pour lui, sur une épreuve. C’est bien pour tout le monde, mais ça implique également qu’il faut jouer le jeu, et s’impliquer pour les autres quand on n’a pas le leadership.
Comment se porte le club au niveau des licenciés, des bénévoles ?
On est entre 140 et 160 licenciés au Gambetta. Le club, en quelques années, avait bien progressé. Il y avait un petit trou il y a 4-5 ans, tout avait été remis à plat. On est dans une grande ville, donc on pourrait avoir encore plus de licenciés mais il faut arriver à accompagner ces personnes qui nous rejoignent. Donc on a toujours besoin de bénévoles. On en veut toujours plus, surtout en vélo. Il faut avoir des personnes qui puissent encadrer. Sur un groupe de dix gamins, il faut obligatoirement plus d’une ou deux personnes. C’est pas forcément tout le temps simple. Avec la DN également, il y a besoin de bénévoles. Malheureusement, certains ne sont pas disponibles de février à octobre, donc on est obligés de tourner, avec des gens qui mettent de l’énergie à notre service.
-Propos recueillis par LL