Rémy Rochas et Emile Brenans | © Morgane Bezannier
L’an prochain tu feras partie de l’échelon supérieur, en signant ton premier contrat professionnel avec l’équipe Delko Marseille Provence KTM. C’était un de tes objectifs cette saison ?
Signer un contrat professionnel d’ici la fin de saison était l’un de mes objectifs oui, mais je me l’étais surtout donné pour les deux années à venir. Il fallait tout d’abord que je revienne en condition après différents problèmes la saison précédente. Mon arrivée à Bourg Ain Cyclisme me donnait une période de deux ans pour passer professionnel.
Actuellement stagiaire dans cette formation, tu viens de terminer 5ème du classement général du Tour d’Almaty. Comment se sont déroulés les premiers contacts avec tes futurs coéquipiers ? L’ambiance est bonne ?
J’ai tout d’abord fais la Vuelta de Burgos, le Tour du Doubs et enfin le Tour d’Almaty la semaine dernière. J’ai tout de suite apprécié le contact humain de l’équipe, malgré la présence de nombreux coureurs étrangers. Parlant correctement l’anglais et l’italien, je prends toujours du plaisir à faire un effort de parler ces langues que ce soit avec certains coureurs ou même des membres de l’encadrement. Le fait d’évoluer à côté de coureurs d’expérience m’a aussi beaucoup apporté. C’est vraiment la mixité de cultures et de générations qui me plaît.
Qu’est ce qui t’a séduit dans le projet avec Delko Marseille Provence KTM ?
Delko Marseille Provence KTM a été l’équipe qui a su me faire confiance pour m’intégrer en tant que stagiaire pour cette fin de saison. J’ai eu le temps de me préparer pour les premières échéances avec eux, et suis arrivé ainsi sans pression mais avec de la motivation sur la première épreuve, à Burgos. Etant en bonne condition sur chacune des courses auxquelles j’ai participé avec eux, j’ai à chaque fois eu une chance de faire quelque chose. Le projet avec Delko Marseille Provence KTM pour les deux saisons à venir sera de continuer ma progression, que ce soit pour aider l’équipe à obtenir des victoires grâce au collectif, ou encore de décrocher un premier succès à l’échelon professionnel. J’ai encore beaucoup à apprendre grâce aux différents coureurs d’expériences qui pourront évoluer à mes côtés.
Rémy Rochas | © Jean-Noel Charvet
Plus généralement, quel regard portes-tu sur ta saison 2018 ? En ayant remporté le général du Tour du Pays de Gex-Valserine, terminé 3ème du Tour de Tarentaise ou encore sixième du Tour du Gévaudan en classe 1.
Ma saison 2018 est à distinguer en deux parties. Durant tout le début de saison jusqu’à juin, j’ai dû travailler et réussir à garder de la fraîcheur afin de retrouver petit à petit mon niveau de 2016. Une fois ce niveau retrouvé, j’ai pu me reposer mi-juillet pour ensuite effectuer une très bonne préparation pour la fin de saison. Je pense que depuis ce moment précis, j’ai su courir à un niveau de performance élevé, tout en étant régulier à celui-ci, et c’est vraiment ce que j’espérais. Cette période m’a permis de prouver au bon moment à l’ensemble de l’encadrement de Delko Marseille Provence KTM que j’ai ma place dans le monde professionnel.
Si tu devais choisir, quel type de coureur es-tu ?
Je pense que ce n’est pas trop une question de choix, mais je peux dire que grâce à mon petit gabarit je suis plutôt un coureur de profil grimpeur. J’ai également pu le prouver ces derniers temps sur des courses dures chez les professionnels. Mon but est tout de même de devenir le plus complet possible. Maintenant chez les pros, j’aimerais beaucoup travailler le contre la montre, dès cet hiver si j’en ai la possibilité.
Vincent Terrier t’entraine depuis 5 ans maintenant, que peux-tu nous dire sur votre relation ? Vous avez des contacts réguliers ? Il est présent sur certains entraînements ?
Vincent Terrier m’entraîne depuis que je suis arrivé au CCF fin 2014. Au fur et à mesure du temps on a su nouer une relation importante. Pour évoluer au haut-niveau il faut un maximum de confiance l’un envers l’autre. J’ai également été très attentif lors de ses retours, afin de recevoir le maximum d’informations utiles à mon entraînement. J’ai appris à prendre du recul sur l’entraînement, je préfère comprendre ce que je fais, et lorsque nous sommes un peu plus éloignés ou indisponibles, je sais si besoin adapter ma charge de travail selon les conditions. Il était présent sur beaucoup d’entraînements collectifs au CCF, mais depuis que je n’y suis plus c’est tout de même différent, ce qui n’empêche pas de se voir, de s’arrêter boire le café chez lui par exemple.
Rémy Rochas et ses coéquipiers de la BAC | © Cassandra Donne
Quel est ton programme en cette fin de saison ?
Suite au Tour d’Almaty, je réponds actuellement à cette interview directement de Wuxi, ville voisine de Shanghai, sur le Tour de Taihu Lake.
Tu seras ensuite en coupure hivernale avant de reprendre les bases afin de préparer au mieux la saison prochaine. Que fais-tu pendant ta période de repos pour t’occuper ?
La période de repos est très importante pour moi. Le vélo est une passion donc j’y pense forcément toujours un peu. Maintenant ayant terminé mon DUT TC, je vais vraiment pouvoir faire une coupure remplie de mes loisirs préférés, comme des balades à moto, peut-être quelques visites de villes, de pays si l’envie de voyager me prend, voir des amis qui ne sont pas forcément dans le monde du vélo, sortir… En bref tout ce qui me fera plaisir pour récupérer au mieux de cette saison.
Si tu veux faire des remerciements, ou rajouter des choses, n’hésites pas.
Je remercie tous les clubs qui ont su m’accompagner durant mes années de vélo, La Motte Servolex Cyclisme, Chambéry Cyclisme Formation, et sans oublier Bourg Ain Cyclisme mon équipe actuelle, une vraie bande d’amis avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à courir cette année, l’encadrement qui sait vraiment motiver chacun de ses coureurs. Sans oublier toutes les autres personnes qui me suivent et me font confiance, la famille, les parents, les amis… Enfin pour finir mes différents partenaires pour cette saison 2018, qui je l’espère continueront de me faire confiance : VeloCoachOnline avec Vincent Terrier, Rey Automobiles, Ozarm fabricants de tenues, et Mavic pour les chaussures depuis mes années juniors.
Par Maëlle Grossetête