Des cyclistes de renoms tels que l’Ukrainien Yaroslav Popovych, l’italien Eddy Mazzoleni et les français Gilbert Duclos Lassalle, Laurent Fignon, Jérome Pineau ou plus récemment Thomas Voeckler ont posé leur roue sur ce réputé Tour de Nouvelle-Calédonie.
Au menu de l’épreuve : des accueils chaleureux dans les tribus kanak, des routes en terre rouge rappelant la couleur du nickel (richesse minière du pays), des cols exigeants pour traverser la chaîne montagneuse calédonienne et des arrivées sur les plages du lagon bleu turquoise. Le tout agrémenté d’une chaleur tropicale éprouvant au fil des jours les organismes des coureurs. En résumé, une course de vélo, comme il en existe peu, taillée pour les forçats de la route.
Prologue (jeudi 20 octobre) : Lifou (6,3 km CLM)
Première étape (vendredi 21 octobre) : Lifou-Lifou (121,8 km)
Cette année, Gérard Salaun, président du Comité Cycliste de Nouvelle-Calédonie et organisateur de l’épreuve propose un parcours inédit avec un départ donné de l’île de Lifou. Drehu en langue locale, est l’île la plus étendue de l’archipel des îles Loyauté. Sa superficie de 1150 km² est équivalente à celle de la Martinique. Plus encore que dans les autres îles (Maré, Ouvéa ou l’île des Pins), la variété des sites naturels incite la caravane du Tour à la découverte. La côte, entaillée de baies longues et profondes, allie avec grâce les longues plages de sable blanc et les fond coralliens aux couleurs magiques. L’intérieur de l’île, vaste plaine édifiée sur l’ancien lagon, est recouvert de denses forêts tropicales. Dans ces lieux, les coureurs ne sauront pas en vacances et devront venir à bout de la 1ère étape longue de 121.8 kilomètres.
Deuxième étape (samedi 22 octobre) : Tontouta–Moindou–La Foa (100 km)
Un bref transfert par les airs pour rallier la Grande Terre et le peloton reprendra la route au départ de la Tontouta pour rejoindre le village de La Foa, via un court crochet par celui de Moindou. Cette étape sera qualifiée par les cyclistes locaux « de transition ». Des routes larges et propres sans réelle difficulté, propices aux baroudeurs, conduiront probablement le peloton vers un sprint massif.
Troisième étape (dimanche 23 octobre) : Bourail–Koné-Tribu d’Atéou (118 km)
Cette étape marque un tournant dans ce Tour Air France de Nouvelle-Calédonie. Au départ de Bourail, les 100 premiers kilomètres sur une route large, pas trop exposée aux vents de la côte Ouest mais jamais plane, seront favorables aux échappées. Une succession de petits cols à l’appellation exotique amènera le peloton à Koné. Capitale de la Province Nord, Koné bénéficie d’un essor économique intéressant grâce à ses mines d’extraction de nickel dans la Massif du Koniambo.
Là aussi, des paysages à couper le souffle à perte de vue, et la vue immanquablement sur le lagon bleu turquoise et la chaîne montagneuse qui se profilent au fur et à mesure qu’on approche de Koné. On aborde l’ascension finale vers la Tribu d’Atéou (plus haute Tribu de Calédonie), par un chemin en terre poussiéreux en assez bon état. Puis, le chemin devient de plus en plus étroit et abrupt au fil des kilomètres, mais le paquet devrait s’être très largement aminci. S’ensuit un léger répit d’à peine 1 kilomètre avant d’attaquer les 2 derniers kilomètres ardus (10/15%) rendus difficile par l’état dégradé de la chaussée.
Pour les meilleurs, le terrain est parfait pour l’attaque, pour les autres, le soleil et le rythme rapide de la première partie commenceront à peser lourd dans les jambes. Au sommet du col, une dernière descente technique vers Atéou plongera les coureurs vers l’arrivée finale.