Tout d’abord, quel bilan tires-tu à froid de ta saison 2017, où tu termines 2ème du Tour de Côte d’Or, entres-autres ?
Ça a été une saison assez particulière, puisqu’elle a été en dents de scie. En effet, elle avait vraiment bien commencé jusqu’à début avril où j’avais obtenu des résultats en élites, en Coupes de France et en classe 2. Puis les deux mois et demi suivant ont été compliqués, j’étais vraiment fatigué. C’est revenu durant l’été où j’ai réussi à avoir des résultats mais la fin de saison a été longue pour moi. Cela m’a permis de comprendre que j’avais fait quelques erreurs de planification, que je vais essayer de ne plus reproduire.
Comment s’est déroulée ta préparation hivernale ?
Comme tous les ans, je coupe un mois, où je ne fais vraiment rien. Ensuite, je reprends doucement à la mi-novembre avec de la préparation physique générale et du VTT. J’en profite souvent pour aller m’entraîner avec le pôle espoir de Saint-Etienne. Puis à partir du mois de décembre, je reprends la route en faisant du foncier. J’ai aussi fait quelques cyclo-cross et les 12 heures de Genève sur piste. C’est assez pluridisciplinaire, j’ai pris l’habitude avec le pôle et cela permet de trouver l’hiver moins long. Pour finir la préparation, comme chaque année, nous allons en stage en Espagne fin janvier avec le CC Etupes, afin de parfaire la condition physique puis nous enchaînons sur les premières courses.
Hier tu termines 7ème sur Bordeaux-Saintes pour l’ouverture de la Coupe de France. Es-tu satisfait de ce résultat ? Comment s’est déroulée la course ?
Je suis très satisfait à titre personnel de finir 7ème de Bordeaux-Saintes. Ça a été une belle course où il a fallu être placé tout le long. Je n’ai jamais dû descendre plus loin que la 30ème place dans le peloton car ça pouvait se jouer à tout moment. Après que Vendée U et Creuse Oxygène aient borduré, je me suis retrouvé le seul représentant du CC Etupes à 70 kilomètres de l’arrivée, alors que nous étions une quarantaine à l’avant. Rémi Aubert a fait une belle échappée, du coup il s’est fait distancé lorsque nous l’avons repris. Il a fallu jouer malin et bien filocher. Malheureusement j’ai dû faire pas mal d’efforts malgré tout, et je n’ai pas pu suivre Mathieu Burgaudeau et Jimmy Raibaud lorsqu’ils sont rentrés sur les 3 de devant. Il fallait donc que j’aille faire une place derrière pour assurer des points pour l’équipe, c’est important de ne pas rater son départ en Coupe de France. Je pense qu’aux vues des circonstances, c’était difficile de faire mieux. Je suis également super content que Jimmy Raibaud gagne, c’est vraiment un super mec !
Peux-tu nous parler de l’ambiance, de la vie de groupe entre coureurs et avec le staff au sein du CC Etupes ?
Il y a une bonne ambiance au CC Etupes, on est tous des compétiteurs du coup on essaie tous d’aller de l’avant sur les courses. On rigole bien et on se chambre souvent au second degré. Le staff est très proche des coureurs, je pense qu’il y a une bonne affinité entre les coureurs et Jérôme Gannat notre directeur sportif.
Quelles sont tes ambitions pour cette saison ?
Pour l’équipe comme pour moi, l’objectif va être de gagner le plus de courses possible. Je souhaite surtout me faire plaisir sur le vélo et être bien dans a tête, je pense que c’est le plus important.
Quelles sont les aspects que tu te dois de travailler cette année ?
J’aime être un coureur complet, du coup je travaille tous les domaines même si je sais que ma spécificité c’est plus des efforts violents assez courts. Cependant, il faut vraiment que je travaille mes aptitudes de rouleur car c’est quelque chose qui me manque.
Penses-tu que la Coupe de France DN 1 reflète les différents types de coureurs ?
Personnellement j’aime beaucoup les Coupes de France DN 1, ça fait maintenant deux ans que les courses sont très décousues et très animées. Il faut faire la course pour rapporter des points. Après je ne suis pas sûr que l’équipe qui gagne la Coupe de France soit la meilleure équipe en France, mais cela démontre quand même une force collective, il faut souvent un groupe homogène pour bien tourner. Je pense qu’il manque une course avec des rais cols en Coupes de France. Il y en a pour tous les types de coureurs : rouleurs, sprinteurs, puncheurs, mais jamais pour les purs grimpeurs. C’est dommage, surtout que les courses avec un profil vraiment montagneux sont rares dans le calendrier français.
Quelle est la course des pros qui te fait rêver ? Pourquoi ?
C’est dur d’en choisir une en particulier pour moi qui suit un vrai fan de vélo. J’aime toutes les courses, alors forcément le Tour pour sa ferveur et ses duels en montagne, ainsi que toutes les classiques pavés sont superbes. Ce n’est pas rare de voir les leaders attaquer à 60 kilomètres de l’arrivée, ce sont de vraies courses d’hommes. Même si c’est une classe 2, le Rhône-Alpes Isère Tour est une de mes épreuves favorites, il passe sur mes routes d’entraînements tous les ans alors forcément j’adore.
Quel est ton péché mignon ?
J’en ai beaucoup, mais un bon muffin au chocolat ça reste quand même super. Je suis un gros mangeur de cacao Nesquik alors tout ce qui ce mélange avec, ça me va (sourire).
Si tu veux rajouter des choses, ou faire des remerciements, n’hésites pas.
Merci Jérôme Gannat et Rémy Deutsch de croire en moi et de me mettre en confiance, tout marche mieux après.
Par Maëlle Grossetête