Pascal Carlot / © VCRouen76
Pascal Carlot ne s’en cache pas : la saison 2018 de son équipe raisonne encore comme un échec. Mais le directeur sportif du VC Rouen 76 a quand même tenu à faire le point sur la dernière saison des siens, tout en évoquant le prochain exercice, qu’il espère bien plus prolifique en termes de victoires.
Pascal, quel bilan tirez-vous de cette saison 2018 ?
C’est un bilan mitigé. Je suis un peu déçu. L’objectif était de signer des performances en Coupe de France, ce que nous avons loupé sur certaines courses. Nous n’avons pas été bon. On a été obligé de batailler pour le maintien jusqu’à la fin. On s’attendait à mieux que cette seizième place finale. On espérait finir dans le top 5.
Quel est votre plus beau souvenir cette saison ?
(Il réfléchit) Je retiens les victoires d’étapes sur l’Essor Breton ou sur les 3 jours de Cherbourg, des courses avec un beau plateau, où nous avons pu briller par l’intermédiaire de Taruia Franz Krainer et Christopher Piry.
Les victoires ont été partagées par plusieurs coureurs cette saison. Avez-vous manqué d’une locomotive capable d’engranger des succès ?
On attendait plus de Yann Guyot. Mais à cause de son emploi du temps chargé, lui qui a repris son travail à l’armée, Yann a dû attendre juillet pour remporter sa première victoire. Mais il a quand même réalisé des performances de haut niveau, tout en fédérant les jeunes autour de lui. Nous avons aussi manqué de réussite à certains moments de la saison.
Un mot sur les arrivées pour la saison prochaine ?
On s’est renforcé avec les arrivées de Clément Saint-Martin et Dylan Kowalski, tout en recrutant des jeunes comme Matéo Carlot et Jean-Lou Watrelot. Nous enregistrons aussi l’arrivée de Jordan Levasseur, un coureur de vingt-trois ans que nous espérons relancer.
L’effectif 2018 du VC Rouen 76 | © VCRouen76
Est-il difficile, de nos jours, de séduire les jeunes coureurs ?
Quand tu n’es pas une équipe réserve, il est plus difficile d’attirer des jeunes coureurs. Les jeunes qui ont l’espoir de rejoindre les rangs professionnels ont tendance à favoriser une équipe réserve. Il y a aussi de moins en moins de coureurs sur le marché, ce qui ne rend pas simple le recrutement. Cette année, certaines d’équipes de DN2 et DN3 ont eu du mal à clôturer leur effectif.
Beaucoup de départs sont à déplorer…
C’est vrai que plusieurs coureurs ont décidé de s’en aller, notamment pour des raisons personnelles, comme Yann Guyot Taruia Franz Krainer. Il est de plus en plus difficile de conserver nos coureurs. C’est un peu à l’image de notre société. Les coureurs viennent, un ou deux ans, et s’en vont. Les cycles sont plus courts.
Le format de la Coupe de France doit-il évoluer selon vous ?
Je pense qu’il faudrait renouveler certaines manches de Coupe de France, qui ont lieu depuis des années. Trouver de nouvelles épreuves serait une bonne chose. Cela ferait du bien, un peu de nouveauté. Il faudrait aussi que chaque type de coureur puisse y trouver son compte. Il manque un peu de contre-la-montre. Alors que c’est un exercice très formateur pour les équipes.
Êtes-vous confronté à une baisse des subventions ?
A Rouen, nous ne sommes pas impactés par les baisses des collectivités. Cela n’a jamais été notre principale rentrée d’argent. Nous avons beaucoup de sponsors et des mécènes privés. Nous arrivons à maintenir notre budget.
Quels seront les grands objectifs de l’équipe l’an prochain ?
La Coupe de France, assurément. C’est notre priorité. On ne peut faire que mieux l’an prochain. Du moins je l’espère (rires). On espère aussi briller sur le Tour de Normandie. Une course qui nous tient à cœur tous les ans.
Propos recueillis par Romain Boisaubert