Il est tout simplement impressionnant. Et pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. D’abord avant la course, quand un commissaire soucieux du règlement a voulu interdire à Olivier Le Gac de courir avec son maillot de champion du monde Juniors, se ravisant par la suite. Puis dans la course où, à la fin du premier tour, une échappée composée de son frère aîné Laurent Le Gac, de Jeannès (Brest IC 2000), Cornic (VCP Lorient), Geffroy (UC Cholet 49), Rault (AC Lanester 56), Corvez (VS Scaër) et Le Droff (VC Pontivy) s’est formée… sans lui. Mais Olivier Le Gac n’a pas raté la contre-attaque initiée par Salva Vilchez et quatre autres coureurs. La tête de course s’est alors regroupée et, après les 35 premiers kilomètres, l’écart entre les quinze hommes de tête et ce qui restait du peloton était de plus d’une minute.
Mais c’est à trois tours de l’arrivée que la course s’est véritablement emballée : l’échappée s’est scindée en deux, il restait alors six coureurs en lice pour la victoire finale. Parmi eux Olivier Le Gac qui, malgré son jeune âge, ne ressent pas de difficultés à suivre les premières catégories. A l’amorce du dernier tour, le champion du monde Juniors a placé une accélération qui a laissé derrière lui les cinq autres hommes du groupe de tête. Il ne sera jamais repris. Au sommet de la célèbre côte de Stang Ar Garront, le jeune plabennecois possédait déjà 18 secondes d’avance. L’écart sera d’une minute à l’arrivée. Il s’agit là de la première victoire d’Olivier Le Gac avec son magnifique maillot arc-en-ciel, sûrement pas la dernière !
« Je suis très content d’avoir gagné ici, a assuré le jeune lauréat. Il s’agit de ma première victoire en tant que champion du monde, alors ça fait plaisir. Mon frère Laurent m’a beaucoup aidé pendant la course, car quand il y a eu la cassure c’est lui qui m’a dit d’y aller alors que je ne pensais pas suivre le premier groupe ! Je voulais faire la course devant mais je ne pensais vraiment pas gagner car il y avait du beau monde quand même. Après être sorti au dernier tour, j’ai eu vraiment peur d’être repris et quand j’ai vu qu’il n’y avait plus personne derrière moi, j’ai vraiment profité. Maintenant, je pense arrêter ma saison fin septembre car j’ai quand même le bac à la fin de l’année, mais je bénéficie d’un emploi du temps aménagé pour pouvoir aller m’entraîner. » – Mathilde L’Azou