D’où viennent les nouveaux professionnels Français du peloton 2019 ? Après Alan Riou (Fortuneo Samsic) et Geoffrey Bouchard (AG2R La Mondiale), place à Simon Guglielmi qui rejoindra la Continentale Groupama-FDJ. Vous les retrouverez désormais chaque semaine le mardi sur Vélo 101 et vous découvrirez leur passé, les grands moments qu’ils ont vécu et les galères qu’ils ont connu…
Simon Guglielmi La Motte Servolex | © Alexia Tintinger
Simon, peux-tu tout d’abord nous décrire les clubs que tu as rencontré, qui t’ont formé et qui te permettent aujourd’hui de signer ton premier contrat professionnel ?
J’ai commencé le vélo en benjamin 2 au club de la Motte Servolex Cyclisme où j’ai beaucoup appris là-bas avec l’école de cyclisme. Nous faisions différentes activités, des jeux d’adresse, du cyclo-cross, du VTT… Les bénévoles s’investissent à 200%, je vais d’ailleurs prendre ma licence là-bas en 2019 en signe de reconnaissance. Durant mes deux années juniors j’ai également été accompagné par la B’twin U19 Racing Team, ce qui m’a permis de mieux comprendre les différents composants de la performance (puissance, mécanique, nutrition…) ainsi que de rencontrer mon actuel entraîneur Nicolas Boisson. J’ai quitté mon club d’enfance pour le CR4C Roanne dès mon entrée chez les espoirs. L’accompagne est top, il m’a permis de progresser d’année en année pour en arriver là aujourd’hui. C’est une structure cadrée et entourée de bénévoles passionnés qui nous accompagnent toute la saison afin de nous mettre dans les meilleures dispositions possibles.
A froid, quel bilan fais-tu de ta saison 2018 avec une 5ème place sur le championnat de France amateurs ou encore des podiums sur le Tour du Nivernais Morvan et le Grand-Prix de Vougy ?
Je suis globalement satisfait car je sens que j’ai progressé au niveau physique. J’ai vécu de belles expériences avec le club ou encore l’équipe nationale.
N’es-tu pas trop frustré de n’être pas parvenu à lever les bras cette année ? Comment l’expliques-tu ?
Cette question revient souvent, bien sûr que c’est une déception personnelle. Je compte y remédier au plus vite en analysant ma saison et en travaillant bien cet hiver sur le plan physique et tactique, en me remettant en question. Je pense que c’est un ensemble de petites choses entre la confiance en moi, les choix tactiques et bien-sûr certaines fois je suis simplement tombé sur plus fort.
J’ai quand même levé les bras sur ma dernière course de la saison mais bon c’était un cyclo-cross… (rire).
Le CR4C Roanne | © La Sportbreizh
Quel est le plus grand moment que tu as vécu depuis que tu fais du vélo ?
D’un point de vue individuel je pense évidemment à mon titre de champion de France cadet qui m’a procuré beaucoup d’émotions ! Sur le plan collectif l’ensemble de la saison 2018 avec une équipe du CR4C Roanne parfaite à tous points de vues . Voir mon pote Geoffrey Bouchard être champion de France m’a beaucoup touché, il le méritait et ça m’a rappelé de très bons souvenirs.
Et le plus galère ? La période qui t’a rendu plus fort ?
Mes blessures à répétions en junior 1, mentalement c’était difficile de voir les autres courir et d’être bloqué à la maison. Les périodes de mes examens n’ont pas toujours été simples non plus, je me retrouvais parfois avec un examen pratique de ski de fond et deux jours après j’étais au départ d’une belle classique en Coupe des Nations.
Comment gères-tu la période de coupure ? Totalement sans sport ou tu diversifies les activités ?
Durant la coupure j’en profite pour passer du temps avec mes amis en dehors du vélo. Je fais 3 semaines sans activité physique. Dès la reprise je reprends par du multisport (PPG / Natation / VTT / Ski de fond / Marche en montagne…)
Savoyard, tu dois en profiter pour manger de bons petits plats de la région. Quel est ton préféré ?
La croziflette de ma mère sans hésitation !
Simon Guglielmi maillot blanc | © Laurine Philippe
Tu faisais parti du cycle de formation de la FDJ et te voilà passé professionnel dans la Continentale qu’ils viennent de créer. Une suite logique pour toi ? Parles-nous du projet que tu as avec eux.
Oui je pense que c’est une suite logique car ils m’accompagnent depuis trois saisons. Le projet de la fondation FDJ est de suivre des jeunes coureurs scolarisés dans leur double projet. Nous avions une plateforme d’entraînement, des stages, un entraineur et un suivi de la performance au quotidien. Je suis très content de faire partie de cette nouvelle équipe, je vais pouvoir continuer à travailler avec mon entraineur Nicolas Boisson à qui je dois beaucoup.
Projetons-nous doucement vers 2019, quelles seront les grandes lignes à suivre de ta saison ?
Nous allons effectuer deux stages en Espagne durant notre préparation hivernale. Ensuite j’attends beaucoup du début de saison avec la période des Classiques. Je ne connais pas encore mon calendrier exact mais nous serons présents sur toutes les classes 2 espoirs ainsi que des belles courses françaises comme le Tour de Bretagne.
Dans quel domaine souhaites-tu continuer de progresser pour passer au mieux le palier qui sépare le monde amateur de celui des pros ?
La plus grande différence entre les amateurs et les pros c’est le rythme de course, chez les pros on retrouve souvent un tempo usant avant d’assister à la véritable décision. Il faut arriver à prendre de la force pour mettre la petite dent de plus dans les moments décisifs. J’aimerais également travailler le contre-la-montre, on va avoir du super matériel, ça donne envie.
Par Maëlle Grossetête