D’où viennent les nouveaux professionnels Français du peloton 2019 ? Après Alan Riou (Fortuneo Samsic), Geoffrey Bouchard (AG2R La Mondiale), Simon Guglielmi (Conti Groupama FDJ), Mathieu Burgeaudau (Direct Energie) et Clément Carisey (Israel Cycling Academy), place au Luxembourgeois Kévin Geniets qui rejoindra son collègue Simon Guglielmi à la Continentale Groupama FDJ. Vous les retrouverez désormais chaque semaine le mardi sur Vélo 101 et vous découvrirez leur passé, les grands moments qu’ils ont vécu et les galères qu’ils ont connues…
Kevin Geniets en 2013 | © Alphonse Bertemes
Que retiens-tu de tes trois saisons passées avec le Chambéry Cyclisme Formation ?
Ce fut des années très enrichissantes sur le plan sportif et également humain. Cela fait maintenant trois ans que j’habite en France. Vivre dans un pays étranger m’a aidé à me développer comme personne, c’est une aventure. J’ai rencontré beaucoup de personnes avec la même passion et j’ai appris ce que c’est que d’être un sportif de haut-niveau. En tout cas, ce sont trois années que je ne regrette pas et que je ne suis pas prêt d’oublier. Je veux remercier toutes les personnes qui m’ont donné la possibilité de vivre cette aventure.
Quel bilan tires-tu de ta saison 2018 avec deux podiums en Elite Nationale, un sur Bordeaux-Saintes et l’autre sur le Circuit des Monts du Livradois. Es-tu pleinement satisfait ?
C’était une saison compliquée avec des chutes et des soucis de santé. Mentalement ça n’a pas été simple. Même si la saison a été en deçà de mes espérances, j’ai quand même réussi à faire des résultats et j’en ai de bons souvenirs. Par exemple le podium en Coupe de France ou des tops 10 en Coupe du Monde. Chaque année on espère un peu plus, ce qui met de la pression supplémentaire. C’est clairement un point positif de 2018, j’ai appris à gérer la pression et être face à des difficultés. Cela me rendra plus fort pour le futur.
Quel est le meilleur souvenir que tu as vécu sur un vélo ?
Ma victoire en solitaire au Tour du Beaujolais en espoir 1. Je suis parti seul à 25 kilomètres de l’arrivée et j’ai réussi à tenir. A l’arrivée il y avait une partie de ma famille et depuis que j’habite en France je ne vois plus souvent mes parents et certains de mes proches, du coup ça m’a fait très plaisir de partager ce moment avec eux.
Et la période la plus difficile qui t’a rendu le plus fort après coup ?
Ma chute cette année au Tour des Flandres U23. C’est une de mes plus grandes déceptions depuis que je fais du vélo. La forme était présente et ça faisait une année que j’attendais cette épreuve après avoir terminé 6ème en 2017. A 25 kilomètres de l’arrivée j’ai glissé dans un virage, je chute et j’ai dû abandonner.
Kevin Geniets au CCF | © Elise Chauveau
Après trois ans au CCF (réserve d’AG2R La Mondiale) tu signes ton premier contrat professionnel avec la Continentale Groupama-FDJ. Tu n’as pas eu l’opportunité que tu souhaitais chez AG2R La Mondiale ?
C’est sûr que c’était un but de passer professionnel avec AG2R La Mondiale mais je n’étais pas à la hauteur cette saison. Mon objectif ultime de passer professionnel au plus haut-niveau n’a d’ailleurs pas changé, et c’est pour ça que j’ai regardé autre part. Je veux continuer à progresser et passer un cap.
Qu’est ce qui t’a séduit dans le projet avec la Groupama-FDJ ?
Je pense que le projet de la Continentale Groupama-FDJ nous met dans les conditions idéales afin de pouvoir continuer à se développer. Après trois ans avec une équipe on est dans une certaine zone de confort. Je suis certain que de sortir de cette zone peut m’aider à continuer ma progression. J’ai pu échanger avec quelques personnes du staff, voir leur motivation et application a facilité mon choix.
L’équipe sera jeune, tu connais la majorité des coureurs ? Dans quel état d’esprit es-tu à l’abord de cette nouvelle expérience ?
En effet l’équipe est jeune et je connais beaucoup de coureurs des compétitions internationales de ses dernières années. J’aborde cette nouvelle expérience avec beaucoup de motivation et d’envie.
Kevin Geniets CLM Tour de l’Avenir | © Audrey Duval
Sur un vélo et dans la vie en général, quelles sont tes principales qualités ? Et tes défauts ?
Je pense qu’une de mes principales qualités est mon calme. Je réussi à rester concentrer et détendu dans des situations de stress, ce qui m’aide au quotidien et bien évidemment dans le sport. Un de mes défauts est que je suis parfois surmotivé, mes entraîneurs savent me freiner. Je préfère être parfois un peu trop motivé que pas assez.
Sur quel domaine souhaites-tu continuer de travailler en vue de ton passage chez les pros ?
J’aimerais bien continuer à travailler dans l’optique des Classiques et également ma pointe de vitesse, même si je ne suis pas un sprinteur et que je ne vais pas le devenir. En junior j’avais aucune pointe de vitesse, j’ai donc commencé à travailler ce point et je vois aujourd’hui que j’ai progressé. Ceci peut m’aider pour des arrivées dans un petit groupe.
As-tu un coureur qui t’inspire beaucoup ?
Bradley Wiggins, c’est la perfection en personne.
Par Maëlle Grossetête