Alexys, par quels sports es-tu passé avant d’accrocher au vélo ?
– J’ai d’abord commencé le football à l’âge de 6 ans et j’ai joué pendant de longues années avant de partir sur la course à pied vers 14 ans. J’ai commencé le cyclisme en junior 1 lorsque j’avais à peine 17 ans au Dunkerque littoral cyclisme.
Qu’est ce qui t’a plu dans le vélo que tu ne trouvais pas ailleurs ?
– C’est un sport très différent des autres que j’ai pu pratiquer avant, même si je retrouve parfois certains efforts que je connaissais en course à pied. En cyclisme chaque course est différente et les schémas de course sont toujours différents aussi, c’est un sport dans lequel on ne s’ennuie jamais.
© Alexys Brunel
As-tu goûté aux autres disciplines du vélo : BMX, VTT, autres ?
– J’ai déjà fait quelques courses sur piste mais ce n’est pas une pratique qui me plait contrairement au VTT qui est une discipline dans laquelle je m’amuse et que je pratique encore quelque fois afin de m’améliorer en technique c’est un bon moyen de progresser également.
Pour toi, le VTT c’est ? la piste c’est ? le BMX c’est ? le cyclocross c’est ?
– Le cyclo-cross comme le VTT sont des moyens d’amusement pour moi, je ne prends pas avec le même sérieux ces disciplines.
© Alexys Brunel
Par quels clubs es-tu passé avant cette saison 2019 ?
– Je suis passé par le CC étupes où j’ai réalisé deux saisons.
Quelles sont les étapes et les hommes qui t’ont marqué durant toutes ces années d’expérience et pourquoi ?
– J’entame seulement ma 5e année en cyclisme, je n’ai pas beaucoup d’expérience comparé à certains qui côtoient le peloton depuis plus longtemps. Nicolas Boisson mon entraîneur a été un soutien primordial, il est à mes côtés depuis mes débuts et c’est également grâce lui que j’en suis où je suis aujourd’hui.
Dirais-tu que passer par un club, très jeune, est une nécessité ?
– Oui et non, pour moi tout dépend de ce qu’on veut devenir plus tard. Il y a beaucoup de jeunes qui font du vélo très tôt et ont trop donné d’un seul coup avec des charges d’entraînement trop élevées pour leur âge et cela peut également créer une lassitude. Ils se retrouvent alors avec une marge de progression insuffisante pour leur futur si bien sûr ils souhaitent côtoyer le haut niveau. Et puis il y a des personnes comme moi qui commencent le vélo tard et qui continuent d’apprendre chaque jour sans aucune lassitude. Le vélo très tôt oui mais en étant très bien encadré.
© Alexys Brunel
Penses-tu que le travail des clubs qui t’ont formé devrait être récompensé, rémunéré par les structures où vous passez pros ?
– Récompensé oui, rémunéré non. Il ne faut pas que le cyclisme devienne un domaine où l’argent commande tout. Une aide matérielle, des titres honorifiques seraient super, même si il est vrai qu’il est de plus en plus dur financièrement pour les clubs amateurs de faire vivre leur club, il y a d’autres façons de les mettre en valeurs et de les remercier.
Quelles galères, quels moments de doute as-tu traversé pour arriver à ce statut pro aujourd’hui ?
– Le cyclisme est fait de doutes, de remise en question surtout quand on est jeune coureur (5 ans d’expérience seulement) comme moi. Rien n’est jamais acquis. Il faut faire beaucoup de sacrifices pour arriver à ce que l’on souhaite. C’est le sport…
Côté études, comment as-tu balancé avec ta pratique du vélo, ça t’a apporté quoi ? et comment gèreras-tu ça pour l’avenir ?
– Je n’ai pas un niveau scolaire exceptionnel il a toujours été difficile pour moi de gérer les deux. J’ai fait le choix de me concentrer uniquement sur le cyclisme vu ma difficulté à joindre les deux. Aujourd’hui je vis le moment présent et je vis de ma passion, c’est désormais mon métier, le plus beau pour moi. On verra ce que l’avenir me réserve, néanmoins je réfléchis déjà à ma reconversion que je ne prends pas à la légère.
Est-ce qu’être pro a toujours été ton objectif et as-tu envisagé de ne pas y arriver ?
– Oui cela a toujours été mon objectif à partir du moment où je m’en suis senti capable. J’’ai fait beaucoup de sacrifices pour justement y parvenir donc non je n’ai jamais envisagé de ne pas y arriver. Je ne suis pas défaitiste et je pense qu’avec du travail chacun peut avoir sa chance.
Passer pro chez Groupama-FDJ conti, et avec Jérôme Gannat que tu connais bien, quel est le meilleur des 2 ?
– Je ne pourrais choisir entre les deux, Jérome Gannat est une personne que j’affectionne particulièrement et je suis ravi qu’on puisse débuter cette aventure ensemble.
© Alexys Brunel
Quel type de coureur es-tu ? Ces qualités, tu les as toujours travaillées ou on t’a demandé le plus souvent de travailler tes points plus faibles ?
– Je suis plus un rouleur mais capable de faire autre chose également. Je travailel tout ce qui faut travailler (si je peux dire ainsi).
Que penses-tu devoir acquérir très vite chez les pros ?
– Les distances de course qui sont plus longues, c’est un autre niveau donc il y aura un peu de tout à acquérir.
Quel va être ton programme de courses pour ce début de saison ?
– Je reprends à l’essor Basque suivi de la campagne des classiques.