Florian Sénéchal. Le nordiste court depuis cette année pour l’EFC-Omega Pharma-Quick Step, la réserve de la célèbre équipe de Patrick Lefevere. Il viendra compléter l’équipe sur quelques courses cet été. « Je vais faire le Tour du Danemark avec Tom Boonen. J’aurai un rôle de coéquipier. Ce sera un gros test, je vais me donner à fond. Ensuite je ferai le GP Louvain en Belgique. Et peut-être d’autres courses. » C’est non sans une certaine appréhension qu’il devra préparer les sprints de l’immense champion belge. « C’est un rêve qui se réalise. Courir avec les grands champions c’est déjà bien, mais être dans la même équipe que Tom, c’est encore mieux. Je pense que je serai le plus motivé de l’équipe car pour moi ce sera une première. » Il s’est en tout cas préparé pour ne pas décevoir le manager belge qui pourrait lui faire confiance plus tôt que prévu…
Erwann Corbel. Vainqueur de 8 courses cette saison, dont une étape sur les 2 grandes courses par étapes bretonnes, l’Essor Breton et le Kreiz Breizh Elite, il été contacté il y a un mois par l’équipe Cofidis. Il sera aligné sur la World Ports Classic, en Hollande, 2 classiques belges suivies du GP de Fourmies et du Tour de Vendée. « C’est super bien pour moi, ce sont de grandes courses, à moi de montrer de quoi je suis capable. » Lui qui n’a jamais couru qu’avec des professionnels va découvrir ce nouvel univers. « J’aiderai surtout l’équipe. Je vais avoir des conseils de mes futurs coéquipiers. Si j’en ai l’occasion, pourquoi ne pas essayer de faire une place. » Il pourra toujours s’appuyer sur sa redoutable pointe de vitesse pour parvenir à ses fins.
Alexis Gougeard. Pas très bien sur son contre-la-montre, le rouleur ancien champion de France Juniors de la spécialité s’attendait à mieux que sa 6ème place. Malgré cela, sa saison est plus que correcte avec 4 victoires à son compteur et de belles places d’honneur. C’est avec la formation Véranda Rideau-U qu’il sera stagiaire. « Je commence mardi au Tour du Poitou-Charentes puis le Tour du Doubs. » L’espoir première année voudra surtout « voir ce que cela donne chez les professionnels, constater le chemin qu’il reste à faire. » Sur le Tour du Poitou-Charentes, il essaiera de briller sur le contre-la-montre de 22 kilomètres, « j’espère faire une belle performance. » Sa 2ème place hier lors de la course en ligne des championnats de France montre bien que le normand monte en puissance.
Warren Barguil. Le meilleur coureur français amateur du moment sait déjà qu’il courra chez les professionnels l’an prochain avec Argos-Shimano. « C’est un rêve de gosse qui se réalise. Quand j’ai commencé le vélo, je ne pensais pas arriver là. Pour l’instant, je ne pense pas encore à 2013, j’ai encore le Tour de l’Avenir et le championnat du monde pour ce qui est de la fin de l’année. » Vainqueur à 10 reprises cette saison, son choix de rester un an de plus chez les amateurs s’avère payant : « Cette année, j’étais à la bagarre sur toutes les courses par étapes. Par rapport à 2011, je mets beaucoup plus de fois la balle au fond. » Sa 3ème place au classement général du Tour d’Alsace, derrière l’ogre Jonathan Tiernan-Lock (Endura Racing), lui confirme de beaux présages pour le futur.
Yoann Paillot. Quatrième du contre-la-montre, le charentais termine à la plus mauvaise place alors qu’il était favori. « J’ai attrapé une bronchite la veille des championnats d’Europe (le 12 août) et j’étais encore handicapé pour le contre-la-montre de jeudi. Et puis j’ai manqué de force car je n’ai pas couru pendant trois semaines après le Kreiz Breizh Elite. » Stagiaire cet été au VC La Pomme Marseille, il a signé avec eux un contrat de 2 ans il y a une semaine. « J’ai été contacté il y a un an déjà. J’espère montrer que j’ai ma place parmi les professionnels. J’ai déjà couru avec et ça s’est bien passé. Je serai d’autant plus motivé car ma première course s’élancera à 20 kilomètres de chez moi. » Pour la fin de saison, Yoann participera au Tour du Poitou-Charentes, au Tour du Doubs et à Paris Bourges avant de préparer les championnats du monde Espoirs.
Propos recueillis par Pierre Arz