C’est notre saga de l’année 2010, un feuilleton à retrouver une fois par mois ! Les Elles du peloton mettent en lumière ces femmes impliquées dans le cyclisme. Elles sont championnes ou assistantes, elles sont épouses de coureur ou bien hôtesses, elles sont mamans de champions ou bien élues… Ce mois-ci, rencontre avec Lydia Poulle, une véritable passionnée. Elle est responsable de l’école de vélo Le Grand Braquet La Pomme, à Marseille. Un poste qui demande un vrai engagement et une affection forte pour la discipline. Lydia Poulle nous explique son rôle.
Lydia, depuis combien de temps êtes-vous dans le vélo ?
Depuis 1996, il y a presque quinze ans. Mes enfants voulaient faire du sport et, mon mari et mes beaux-parents faisant du vélo depuis tout jeune, nous nous sommes penchés naturellement vers le vélo. Nous les avons inscrits au club du Grand Braquet, où ils ont été licenciés.
Quelle est la relation entre le Grand Braquet et le club de La Pomme ?
Le Grand Braquet, c’est une école de cyclisme jusqu’à l’âge de 12 ans et la catégorie Benjamins. Après, on les envoie directement à La Pomme pour être Minimes, puis Cadets, Juniors et peut-être plus tard de grands pros.
Vous êtes arrivée dans le cyclisme en qualité de mère de coureur, comment avez-vous évolué jusqu’au poste de responsable d’une école de vélo ?
J’ai commencé par conduire le véhicule suiveur du Grand Braquet, puis l’ancienne directrice nous a laissé tenir le club pendant quinze jours. Comme elle a vu que nous nous en étions bien sortis, elle nous a laissé cette responsabilité. Elle nous a missionnés et nous avons pris la direction du club.
Avez-vous dû passer des brevets ?
Oui, je suis diplômée, comme les autres encadrants. Nous sommes diplômés Brevet Fédéral niveau 2 (BF2). Cela nous permet d’entraîner les écoles de cyclisme et nous pouvons même faire commissaire des écoles.
C’est une activité bénévole, comment tient-on quinze ans dans une telle activité ?
C’est la passion du vélo. C’est ma passion d’encadrer des jeunes, surtout des bouts de choux de 4 ans et demi. C’est du bonheur.
Avoir un coureur qui éclate est-il le principal motif de fierté ?
Ca fait plaisir bien sûr quand on voit un coureur qui marche mais c’est surtout une fierté de voir des gamins qui ont la joie de vivre et d’être ensemble. Nous sommes un club familial et cet esprit de groupe familial fait plaisir à voir.
Comment se passe le relationnel avec les parents, qui ont parfois tendance à voir leurs enfants comme des champions et à se substituer aux éducateurs ?
Nous le disons de suite, dès qu’ils arrivent. Les parents ne doivent pas se mêler à l’éducation des enfants dans le vélo. Nous arrivons à faire respecter cette règle.
Combien de jours le vélo vous mobilise-t-il ?
Chaque semaine, je passe déjà quatre à cinq jours dans le vélo !
Vous êtes également organisatrice d’événements ?
Oui, avec le club nous avons notamment organisé une course à l’arrivée du Grand Prix La Marseillaise devant le Stade Vélodrome. Il y avait un parcours de 700 mètres et 152 enfants inscrits. Les trois premiers de chaque catégorie à l’arrivée ont été récompensés. Tous les enfants ont en plus reçu un cadeau.
Y a-t-il un jeune qui vous ait marqué durant toutes ces années ?
J’ai eu dans mon école un petit que j’ai eu en pré-licenciés. Il m’a énormément marqué. Il a été obligé d’arrêter à cause d’un problème au genou mais quand je le vois, il est un peu ma fierté.
Que peut-on vous souhaiter cette année ?
De bien travailler comme nous l’avons fait la saison dernière !