Maxime, quel regard portez-vous sur la saison du Team Probikeshop Saint-Etienne Loire ?
C’est une saison pour le moment assez satisfaisante au niveau de la Coupe de France. Nous avons marqué des points importants par rapport aux années précédentes, nous sommes plus sereins à ce niveau-là. Et ce même si nous avons perdu Guillaume Bonnet cette année, qui était le leader de l’équipe pour viser la victoire. Mais cela a permis de faire émerger Clément Russo, qui a assumé ce rôle là et repris le flambeau.
Quelles sont les déceptions des derniers mois ?
Ce qui a manqué un petit peu c’est peut-être une victoire sur une course Elite, la déception elle est là pour le moment.
Clément Russo a fait une bonne saison, avec de très bonnes places sur de nombreuses courses et il est maintenant stagiaire chez Ag2r La Mondiale. Comment vous êtes vous adapté à cela ?
Le programme tournait un petit peu autour de lui pour la fin de saison, et en étant stagiaire il peut être appelé à la dernière minute. C’est ce qui s’est passé puisqu’il devait faire le Tour de Côte d’Or et finalement il est sur le Tour de l’Ain. Nous maintenons quand même notre calendrier et cela permettra à d’autres coureurs de prendre de l’expérience car nous avons beaucoup de jeunes et puis à d’autres d’assumer le rôle de leader.
En quoi sa présence ou non va-t-elle changer votre approche des courses ?
Clément était une assurance de résultats depuis le début de la saison. Quand il est au départ nous avons plus de chances de faire de beaux résultats, donc nous perdons une assurance tous risques quand il n’est pas avec nous.
Est-ce que son absence peut libérer certains coureurs, habitués à être équipiers ?
Oui et non. Il y a des jeunes qui doivent s’affirmer derrière et nous avons d’autres coureurs un peu plus haut mais qui n’ont pas forcément la stature pour porter la pression et l’équipe. Donc je ne pense pas que cela change grand chose pour les coureurs.
Au mois de juin, vous avez participé au Tour de Beauce, au Canada. Comment avez-vous eu l’idée d’y participer ?
Nous avons une recrue qui nous a beaucoup apporté, Matthieu Jeannès, et c’est grâce à lui que nous avons pu courir au Canada. C’était quelque chose de très positif cette année. Matthieu avait des contacts au Canada, et nous sommes partis faire une course hors de la France. Cela a d’ailleurs été un tremplin pour Clément Russo qui termine 2ème du général après les six étapes.
Quel était le niveau de l’épreuve ?
C’était un peu comme un Rhône-Alpes Isère Tour, peut-être un peu plus faible. Mais sur le Tour de l’Utah, la plupart des premiers du général ont couru cette course donc il y avait un beau plateau. C’était un parcours assez difficile, mais ça aura été une belle expérience et nous avons été très bien accueillis.
Sur la fin de saison, quels seront les objectifs de l’équipe ?
L’objectif est d’être présent à Blangy (ndlr : dernière manche de la Coupe de France le 16 septembre) et de terminer sur une bonne note la Coupe de France. Mais c’est aussi de mettre nos jeunes qui étaient en 2ème catégorie et qui montent en 1ère pour les préparer et qu’ils se rendent compte du niveau qu’il y a en Elite. Le but est qu’ils soient opérationnels l’année prochaine donc ils vont un peu voir ces courses et prendre de l’expérience. Le but est là.
Comment travaillez-vous avec les jeunes coureurs, la plupart sont issus du club ?
Nous avons déjà pas mal de jeunes qui sont au club et qui ont été intégré dans la DN cette année. Mais si Clément passe pro, nous aurons besoin de retrouver un leader « assurance tous risques » comme l’était par le passé Guillaume Bonnet, et essayer de renforcer l’effectif avec des coureurs d’expérience. Nous avons les jeunes mais il nous faut plus de coureurs d’expérience.
Cela passera donc par un recrutement externe, est-ce quelque chose que vous avez déjà anticipé ?
Nous commençons à le faire mais il n’y a pas pléthore de coureurs dans notre région, il y a beaucoup de structures mais très peu de coureurs donc c’est un peu compliqué. Il faut être cohérent, peut-être que des coureurs extérieurs à la région voire étrangers seraient une solution. Nous sommes en train d’y réfléchir mais il n’y a rien de concret pour le moment.
Avez-vous déjà eu l’habitude de travailler avec des coureurs étrangers ?
Oui, je suis au club depuis dix ans et nous avons toujours eu l’habitude d’avoir des coureurs étrangers, sauf l’année dernière. Nous avions des relations avec des coureurs estoniens, qui ont toujours complété l’effectif et qui se sont épanouis au club puis qui ont fait carrière, donc peut-être que nous réactiverons cette piste.
Au vu de votre expérience, en quoi est-ce différent de travailler avec des coureurs étrangers au niveau Amateur ?
Ce sont des coureurs qui viennent et qui ont souvent une réelle envie de réussir, mais cela peut aussi être quitte ou double. Pour l’instant j’ai toujours eu de la chance d’avoir des coureurs étrangers avec lesquels cela s’est bien passé, mais certaines fois on peut se tromper et cela peut devenir compliqué. Il faut que eux s’adaptent à l’effectif, qu’ils apprennent à parler français, donc ça demande encore plus d’énergie que d’habitude. Il y a toujours une part d’incertitude dans le recrutement.
Quelles courses allez-vous viser sur cette fin de saison ?
Nous aimerions bien être présents aux trois jours de Cherbourg, qui est une belle épreuve par étapes en Normandie. Ce sera un objectif de fin de saison puis ensuite la Coupe de France à Blangy. Et normalement nous devrions faire Paris-Tours Espoirs.
Propos recueillis par Adrien Godard