L’occitane CF à l’avant du peloton | © Julie Desanlis
Huit victoires seulement et dernière de la Coupe de France, l’Occitane Cyclisme Formation n’aura jamais trouvé son rythme en 2018. Le constat est encore plus dur avec la relégation en DN2 la saison prochaine. Le directeur sportif, Marius Cordier, 28 ans, nous explique les raisons de cet échec. Il se tourne surtout vers l’avenir et la reconstruction en DN2.
Comment jugez-vous cette saison ?
J’en tire un bilan mitigé. Nous avons bien commencé la saison mais par la suite, l’équipe a plongé petit à petit. Nous n’avons jamais réussi à inverser la tendance malheureusement. C’est une grosse déception, à partir du moment où l’objectif principal de la saison n’a pas été atteint, on peut dresser un constat d’échec.
Tout d’abord, nos deux chefs de file n’ont pas été au niveau. Ils ont pêché physiquement et n’ont pas été épargnés par les soucis de santé et la malchance. Cette conclusion est à étendre à l’effectif en général. Enfin sur 17 coureurs, à peine 10 ont joué le jeu en ne »finissant » pas la saison fin juin.
Il doit tout de même y avoir du positif à tirer de cette saison, un moment fort ..
Oui il y a toujours du positif. On apprend beaucoup dans la défaite. Nous devons nous servir de cette année pour faire une belle année 2019. Et puis, il y a quelques courses mémorables. Stéphane Poulhies sur le GP Montastruc où il a longtemps résisté aux 4 aixois ou encore Adrien Thomas sur le Tour de Tunisie passé tout proche de la victoire. Mais je retiendrai principalement le temps passé avec les coureurs tout au long de l’année. Malgré les résultats qui n’étaient pas au rendez vous j’ai toujours pris énormément de plaisir à être sur les courses avec les gars.
Comment allez-vous gérer la transition entre DN1 et DN2 ?
Nous allons prendre la saison à venir comme toutes les autres. Aller sur chaque course avec l’envie de faire le meilleur résultat possible. Nous essaierons de garder le même calendrier que lors de nos années en DN1. Enfin sur les manches de DN2, j’espère que nous nous comporterons mieux que lors de l’année qui vient de s’écouler. Nous espérons obtenir le plus de victoires possible, aller sur les manches de DN2 avec une pression positive contrairement à cette année. Enfin nous avons tous dans un petit coin de notre tête l’envie de remonter en DN1 et prouver que nous avons notre place au plus haut niveau amateur.
Il va y avoir des changements c’est évident. Cette année nous avons recruté « des coursiers » qui ont des valeurs semblables à celles de l’Occitane. Des hommes qui veulent se battre et qui sont persévérants. Le vélo est un sport extrêmement dur et certains l’avaient oublié en s’engageant avec nous en 2018.
Le redécoupage des régions a-t-il eu une incidence sur cette saison? Positif ou négatif pour vous ?
Nous ne sommes pas vernis concernant le regroupement des régions. Le Languedoc Roussillon était une région avec très très peu de courses en 1ère Catégorie et aussi peu de coureurs de ce niveau. Ca reste une magnifique région où nous aimerions courir.
Y a-t-il une réduction des budgets? Des sponsors qui pourraient partir en 2019 ?
Les budgets ne bougeront pas pour l’année à venir. Le financement de l’Occitane vient principalement des clubs d’Albi Vélo Sport et du CA Castelsarrasin. Ils nous ont confirmé avant même la fin de la saison leur attachement à l’OCF. Un grand merci à eux.
-Propos recueillis par LL