Valentin Ortillon. Le sedanais a démontré tout son potentiel en glanant son premier titre de champion de France Cadets à la Chapelle Caro. Venu au vélo il y à peine deux ans par le biais de son oncle qui pratiquait le cyclisme, il n’a pas tardé à faire parler son tempérament d’attaquant. « Cette année, j’ai 12 victoires dont un classement général d’une manche du Trophée Madiot. » A l’aise sur route, il l’est également en cyclo-cross. Il a d’ailleurs enlevé la deuxième manche du challenge national Cadets à Rodez. « Pour l’instant, entre le cyclo-cross et la route, c’est du 50/50. Je préfère ne pas faire de choix pour l’instant. » Ami d’Aurélien Duval, champion de France lui aussi, mais de cyclo-cross, le champenois avoue s’être entrainé avec lui la semaine de la course. « Je pense que ça m’a bien préparé. »
Pierre-Henri Lecuisinier. L’ex-champion du Monde Juniors a pris part au contre-la-montre individuel jeudi où il se classe 22ème. Il venait avant tout pour reprendre de la confiance après un championnat d’Europe qui le laisse sur sa faim. « En général, le chrono avant la course en ligne permet de me débloquer un peu et puis l’année dernière j’avais terminé deuxième chez les Juniors. » Dimanche, c’est avec des ambitions qu’il courra son championnat de France : « Nous sommes 13 dans l’équipe, nous sommes très bien représentés, nous avons un bon collectif. Plusieurs d’entre nous sont en forme actuellement. »
Félix Pouilly. Au terme d’une course menée tambour-battant, le nordiste est devenu champion de France. « C’est ma première victoire Juniors de l’année. Jusque-là, je n’étais pas satisfait de mes résultats. Je voulais faire partie des meilleurs français dès le début de saison aussi je me suis mis une pression inutile sur les épaules. » Il signe tout de même une belle 8ème place sur le Paris-Roubaix Juniors. « J’ai pu constater le niveau qui me restait à parcourir pour être au niveau des meilleurs mondiaux. » Pour la suite de la saison, Félix espère être sélectionné pour les championnats de monde sur un circuit qui est à son goût. L’année prochaine, il courra pour le compte du CC Nogent/Oise où il retrouvera Marc Fournier, lui aussi médaillé avec sa 3ème place.
Professionnels. 5 coureurs appartenant à des équipes professionnelles prendront le départ dimanche midi pour la course Espoirs. Maxime Le Montagner (Véranda Rideau-U) courra pour la Normandie, Angelo Tulik (Team Europcar) pour les Pays de la Loire, Etienne Tortelier (Saur-Sojasun) pour la Bretagne, Flavien Dassonville (Auber 93) pour l’Ile de France et Boris Zimine (Roubaix Lille Métropole) pour la Franche-Comté. Mais comment se fait-il que des pros peuvent courir avec les amateurs ? Ils appartiennent en fait à des équipes qui n’évoluent pas à l’échelon World Tour. En appartenant à des équipes continentales pro ou continentales ils sont en droit de défendre leur chance.
Chutes. L’un des faits marquant de ces championnats est le nombre impressionnant de chutes dans la dernière ligne droite. Cadettes, Cadets, Juniors dames, seul le peloton des Juniors hommes a été épargné. A chaque fois une quinzaine de coureurs sont à terre, avec des conséquences plus ou moins graves. Mais alors comment expliquer cela ? Chez les filles, beaucoup hésitent à attaquer. Du coup, elles sont plus nombreuses à arriver avec une relative fraicheur dans les 300 derniers mètres. Et quand elles lancent leur sprint, il n’y a malheureusement pas la place pour tout le monde. Chez les Cadets, avec 199 partants, la course est forcément tendue, ça frotte donc beaucoup et conduit certains coureurs à l’erreur. – Pierre Arz