Le CG Orélans Loiret vainqueur de la Coupe de France DN3Le CG Orélans Loiret vainqueur de la Coupe de France DN3 | © Guy Dagot – ww.sudgirondecyclisme.fr

Pouvez-vous nous raconter comment vous avez vécu cette dernière manche de Coupe de France?

« Je n’étais pas sur place, mais j’étais régulièrement en lien avec le mécano et le directeur sportif, Renaud Dion. La stratégie que Renaud (Dion) avait prévu était de contrôler les trois équipes qui étaient dangereuses pour nous, à savoir l’UV Limoges, l’USP Issoirienne et l’ES Torigni. Dans l’absolu, si une échappée pouvait partir sans des coureurs de ces équipes c’était parfait pour nous, et c’est ce qui s’est pratiquement passé. Quelque part ce n’était pas à nous de prendre la course en main. On se devait surtout d’être vigilant et qu’un de nos coureurs accompagne l’échappée si il y avait un danger. Quand on regarde les résultats sur cette dernière manche, on constate que la course était vraiment neutralisée. »

« On visait un top 5 mais pas le titre »

Que symbolise cette victoire en Coupe de France?

« C’est une grande satisfaction, sachant que c’est une équipe qui est ensemble depuis seulement deux ans. On ne s’attendait pas à ça, en début de saison on visait un top 5 mais pas le titre. C’est formidable pour nos coureurs, pour Renaud Dion (directeur sportif du club depuis 2 ans),  et pour tous les bénévoles qui oeuvrent pour le CG Orélans Loiret. Cela ne fait que deux ans que nous sommes de nouveau en DN3. L’année passée nous avions terminé 13e avec un effectif réduit. Cette saison, nous avons a pris la tête du classement depuis la 3e manche et forcement ça nous a motivé pour le reste de l’année. C’est un travail abouti.»

Selon vous, qu’est-ce qui a changé et vous a permis d’accéder à cette première place ?

« On a un salarié depuis deux ans qui est Renaud Dion (directeur sportif du club) et c’est extrêmement positif pour nous. En tant qu’ancien pro, son expérience nous apporte énormément. Je dirais qu’il y a également une très bonne entente entre les coureurs. La plupart travaillent ou sont étudiants, ils n’ont donc aucune pression financière, et quand ils se retrouvent c’est pour prendre du plaisir. On a pu s’appuyer sur une bonne ambiance, sur notre directeur sportif qui a réussi à fédérer tout ce petit monde et puis je crois aussi qu’on s’est mieux préparé en début de saison avec deux stages et que le suivi a été meilleur dans l’année. Nous sommes mieux structuré. Tous ces éléments ont contribué à notre réussite. Après il faut aussi provoquer cette réussite, être présent physiquement, et les coureurs ont su le faire. »

Sportivement, la montée est acquise, mais est-ce que tout suivrait sur le plan financier? 

« Il y a un dossier à présenter pour la DN2, on y travaille. Nous sommes en train de mettre en place un partenariat avec une jeune entreprise, All Sponsored, qui va nous aider à trouver des partenaires. On essaye de mettre en place plusieurs choses sur ce plan. Nos sponsors habituels nous ont déjà rassuré en nous faisant savoir qu’ils continueraient à nous aider. Il faut trouver encore un peu plus d’argent pour vraiment assurer les choses. On a bon espoir.»

CG Orléans LoiretCG Orléans Loiret | © CG Orléans Loiret

Concernant le recrutement, avez-vous déjà des pistes ou souhaitez-vous vous appuyer sur le groupe actuel?

« On aimerait bien repartir avec un groupe similaire. Nous souhaitons garder les coureurs qui ont participé à la montée et qui sont là depuis un moment. Au niveau du renforcement, je pense qu’on se dirigerait plutôt vers des jeunes. Nous avons pas mal de cadets et de juniors au club et la volonté serait aussi de les faire « monter ». Quoiqu’il en soit, le but du jeu, si nous sommes en DN2, ne sera pas d’être dans les premiers mais de se maintenir. Il va nous falloir un peu de temps pour mettre en place certaines choses et se structurer davantage.»

La volonté sera donc de mettre l’accent sur la formation?

« Exactement. C’est notre souhait depuis le départ. Nous avons près de 140 licenciés, une école de vélo avec une cinquantaine d’enfants. La formation est vraiment quelque chose d’important pour nous, faire passer les échelons un par un à nos jeunes, les aider à progresser.»

Quel a été votre meilleur souvenir sur cette saison?

« La 3e manche de Coupe de France où nos coureurs ont marqué plus de 90 points, ce n’est pas rien. Je pense qu’individuellement nous n’étions pas les plus forts, mais notre collectif a fait la différence. Le Tour du Loiret a également été un rendez-vous important pour nous, c’est une épreuve qui a lieu sur nos terres et on se doit de réussir. Les coureurs se sont bien comportés, même si nous n’avons pas gagné d’étape – le niveau étant assez relevé – nous avons été présents. Et il y a eu la cerise sur le gâteau avec cette victoire en Coupe de France.»

Pour revenir sur votre groupe, que faudrait-il améliorer selon vous? Quels sont les axes d’évolution?

« Si on doit recruter des coureurs, il faudrait qu’ils soient dans la même configuration que nous. Il nous manque peut-être un pur sprinter pour mieux figurer sur certaines manches de Coupe de France, surtout en DN2. J’aimerais que l’on reste sur cette même dynamique mêlant des jeunes et des « anciens », qui fédèrent énormément. Si on doit recruter, ça sera des jeunes et tant qu’à faire avec un profil de spinter.»

M.L.