Jérémy Bescond a remporté la 26e édition de la Ronde Mayennaise dimancheJérémy Bescond a remporté la 26e édition de la Ronde Mayennaise dimanche | © Régis Garnier

L’émotion dans son regard était grande, au moment où il a franchi la ligne d’arrivée. Le visage fermé, les bras tournés vers le ciel, Jérémy Bescond n’a pas manqué de rendre un poignant hommage à son grand-père, décédé cette année et à qui il a dédié sa victoire, l’une des plus belles de sa carrière, dimanche, lors de la 26e édition de la Ronde Mayennaise. Un succès que le coureur de vingt-sept ans est allé chercher seul, au terme d’une course presque parfaite.

Jérémy, quels sentiments prédominent après cette belle victoire sur la Ronde Mayennaise ?

J’éprouve énormément de joie et de bonheur.  C’est un énorme soulagement aussi, car depuis le début de la saison, j’ai réalisé de belles performances, surtout depuis le mois de juillet, mais je n’avais pas encore réussi à gagner en Elite Nationale. Maintenant, c’est fait.

C’est aussi une victoire placée sous le signe de l’émotion…

J’ai perdu mon grand-père en janvier dernier et j’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre. Je pensais souvent à lui et je perdais mes moyens. J’attendais avec impatience de remporter une belle victoire pour lui rendre hommage et je suis content de l’avoir fait sur la Ronde Mayennaise. J’ai eu le temps de savourer à l’arrivée.

Racontez-nous votre succès. Comment s’est-il construit ? A-t-il mis du temps à se dessiner ?

En début de course, je n’étais vraiment pas bien. Mais par chance, l’échappée n’a jamais pris plus d’une minute trente d’avance. Grâce à deux de mes coéquipiers (Alexis Roche et Jules Roland, NDLR) qui ont roulé fort devant, on est rentré au moment où la course est devenue plus escarpée. Puis un groupe de vingt coureurs s’est formé, puis six sur le circuit. J’ai alors réussi à attaquer à un tour de l’arrivée pour finir seul et m’imposer.

Comment analysez-vous votre saison jusqu’à présent ?

Mon début de saison a été moyen. Mais comme j’ai souvent entendu, une saison ne commence réellement que début février et termine début octobre, pas à la mi-août. Je suis vraiment content de me sentir si bien et d’avoir autant de sensations en cette fin d’année. Cela prouve que je travaille toujours dur à l’entraînement. J’ai la chance d’être entouré par plusieurs professionnels chez moi, ce qui me booste énormément !

La suite, c’est quoi ?

J’irais au Tour de Rhuys (dimanche 16 septembre, NDLR) avant de sûrement terminer sur le Challenge Sud-Océane, comme je suis toujours leader à deux manches de la fin…

R.B.