Yannick, la saison 2015 du Brest Iroise Cyclisme 2000 a-t-elle été en ligne avec vos attentes ?
Oui, complètement. Nous avions fixé comme objectif de faire un Top 10 sur la Coupe de France, après être restés à 7 points l’an passé, quand nous avions pris la 11ème place finale, soit notre meilleur classement jusqu’alors. En terminant 8ème cette année, avec une manche victorieuse, nous sommes largement rentrés dans le cadre de l’objectif. C’est un excellent résultat. En marge de la Coupe de France, nous visions également des épreuves majeures. Ça a été une saison pleine pendant laquelle pratiquement tout le monde dans l’équipe a gagné. C’est ce que nous espérions et c’est ce que nous avons obtenu.
La 8ème place du BIC 2000 en Coupe de France reflète-t-elle un palier franchi par l’ensemble du groupe ?
Je crois effectivement que c’est cela. Nous constituons toujours l’équipe autour de trois échelons : des coureurs confirmés qui ont un peu d’expérience de la DN1, des Espoirs 2 ou 3 à l’image d’un Franck Bonnamour, et des tout jeunes que l’on incorpore dès le début de saison. Nous avons ainsi toujours un équilibre entre les trois niveaux, ce qui permet de faire progresser tout le monde tout en laissant le temps à chacun. La recette a été bonne, nous allons tâcher de continuer dans cette direction.
Franck Bonnamour, en particulier, se sera présenté comme votre figure de proue…
Franck a vraiment fait la saison qu’on attendait de lui, avec une victoire en Coupe de France, chez nous en plus, au Grand Prix Gilbert Bousquet. Nous l’avons retrouvé sur tous les grands rendez-vous : sélectionné au Championnat d’Europe, 2ème du Championnat de France Espoirs. Franck savait en outre que si tout se passait bien il rejoindrait les professionnels de Fortuneo-Vital Concept en fin de saison. Ce qui est fait. Il a complètement rempli ses objectifs.
L’équipe avait été retenue cette année pour équipe réserve de Bretagne-Séché Environnement. Comment cela s’est-il traduit ?
Hélas, pas au niveau où je l’espérais. Ça s’est réduit simplement à un échange de services et à du partenariat. Nous avons eu des vélos Look cette année comme en avait Bretagne-Séché Environnement, un petit peu d’accessoires… mais ça s’est arrêté là. Je regrette que nous n’ayons pas pu faire de stages en commun, de rassemblements entre pros et amateurs. Il n’y a pas vraiment eu de relation directe entre les deux équipes. Ça n’a pas été à la hauteur de ce que nous pouvions espérer, et c’est dommage.
Le projet ne sera pas reconduit, Fortuneo-Vital Concept s’étant tourné vers le VCP Loudéac pour structure réserve en 2016…
Ce changement n’a pas été déterminé par un critère sportif mais malheureusement financier. Ça laisse un goût amer mais ce sont les règles du niveau supérieur. A partir du moment où l’argent fait la loi… Nous nourrissons quelques regrets, c’est évident, car c’était un beau projet de pouvoir proposer cela à nos jeunes. Mais cela ne nous empêchera pas de continuer autrement en reprenant ce que nous faisions avant.
Quel sera le crédo du Brest IC 2000 la saison prochaine ?
Nous allons continuer à travailler comme nous l’avons toujours fait, promouvoir des jeunes coureurs en espérant en voir rapidement rejoindre les professionnels. Dans ce schéma là nous pensons notamment à Valentin Madouas, dont la route semble toute tracée si tout se passe bien. Il n’est pas question pour nous de changer notre fusil d’épaule en embauchant des gars ayant une trop longue carte de visite. Nous faisons dans la formation, dans la découverte de nouveaux talents. C’est ce qui nous réussit.
En 2016, l’effectif s’articulera autour de treize coureurs dont six nouveaux. Comment l’avez-vous bâtie ?
Nous avons souhaité conserver un noyau de coureurs qui a bien fonctionné cette année. Avec deux jeunes qui devraient être en pointe à l’avenir, Valentin Madouas et Florian Cam. Préserver ce noyau était notre priorité. Nous avons en outre recruté des tout jeunes qui sortent de Juniors et des coureurs un peu plus expérimentés qui ont déjà fait des saisons en DN2 ou DN3 et qui avaient envie de voir l’étage au-dessus. Aller chercher des coureurs à gros palmarès n’est pas notre vocation.
Yvon Caër avait pris la décision en juin de quitter son poste de manager à l’issue de la saison. Quel rôle allez-vous occuper l’an prochain ?
Je vais prendre le rôle de responsable général de la DN1. Manager, c’est un bien grand mot. Nous nous sommes répartis les tâches. Je vais m’occuper de toute la partie sportive essentiellement, les dirigeants du club se chargeront des tâches administratives. Je reste donc en charge du programme sportif et du suivi de l’équipe. Les cartes ont été un peu redistribuées sans grosse révolution. Yvon ayant pris un peu de recul dès le début de l’année, je réalisais déjà une part de ce travail. C’est un poste que j’avais déjà commencé à étoffer !
On ne change pas une formule qui gagne, on imagine que vous allez reproduire cet hiver ce qui a fonctionné pour vous l’hiver dernier ?
Tout à fait. Un premier stage interviendra à la mi-novembre pour faire le point sur le plan administratif, réaliser des activités ludiques et permettre aux anciens d’intégrer les petits nouveaux ! Mi-décembre, nous ferons un nouveau stage plus sportif avant de reconduire des regroupements deux fois par semaine pendant les vacances de Noël. Mi-janvier, nous aurons un stage de trois jours avant un départ pour l’Espagne comme nous l’avions fait cette année, ce qui a bien marché. Quand une formule fonctionne et qu’elle plaît aux coureurs, il n’y a pas de raison de changer.
L’effectif 2016 du Brest Iroise Cyclisme 2000 :
• Yann Botrel
• Florian Cam
• Sébastien Coquil
• Cédric Delaplace
• Dylan Durand (Team U Nantes-Atlantique)
• Robin Feat (UCP Morlaix Junior)
• Enzo Ficheux (VS Valletais)
• Valentin Madouas
• Rodolphe Marie (Team Pays de Dinan)
• Benjamin Masson
• Jonathan Masson
• Germain Omnes (Brest IC 2000)
• Baptiste Renault (VCP Loudéac)