Thomas, tu as démarré ton année sur de bons résultats aux Courses au Soleil, comment as-tu abordé cette saison 2013 ?
Nous étions en stage en Espagne toute la semaine avec le CR4C Roanne. Nous avons eu beau temps, ce qui nous a permis de bien bosser. Ça m’a permis de voir que j’étais bien par rapport aux copains sur les différents exercices mais j’ignorais comment j’allais être quant à ma récupération. La course a livré son verdict. C’était un peu particulier, comme l’année dernière, avec pas mal de vent, surtout dimanche. Ça s’est bien passé samedi aux Boucles Catalanes avec une 3ème place. Dimanche, je nourrissais plus d’appréhension par rapport au vent qui soufflait très fort. Finalement je me suis pris au jeu, j’ai basculé bien placé dans le col. J’ai été à l’avant, dans les bordures. J’ai un peu loupé mon sprint au niveau du placement mais les sensations sont satisfaisantes. Je suis dans les temps après un bon hiver, sans problème de santé.
3ème des Boucles Catalanes, 6ème du Circuit Méditerranéen, t’attendais-tu à être à ce niveau ?
Physiquement, j’ai vu que j’étais vraiment bien au stage quand d’ordinaire je ne suis pas un spécialiste de l’entraînement. J’ai tendance à y être un peu en retrait. Finir placé comme ça n’est donc pas une surprise. L’année dernière j’avais connu un début de saison difficile puis j’ai retrouvé de bonnes sensations au fil de la saison pour finir en assez bonne forme avec de bons résultats. J’espérais retrouver des sensations plus tôt cette année pour attaquer la saison d’une meilleure manière.
Ce stage espagnol avec le CR4C Roanne, en quoi a-t-il consisté ?
Nous avons bien travaillé à Coma Ruga, en-dessous de Barcelone, du samedi 26 janvier au vendredi 1er février, avant d’enchaîner avec les deux épreuves des Courses au Soleil. Sur ces neuf jours, ça nous a fait une trentaine d’heures de vélo. Nous avons fait trois bonnes séances de foncier avec quelques exercices, des journées en biquotidien avec plus de travail spécifique, tactique, et sur des intensités plus courtes.
Ce rassemblement a été avancé de deux semaines par rapport à l’année passée, en quoi cela a-t-il permis aux Roannais de mieux aborder la saison ?
L’année dernière, nous avions effectué ce stage plus tard, entre les deux week-ends des Courses au Soleil, et à Argelès, où nous n’avions pas eu de bonnes conditions. Entre deux week-ends de course, ce n’était pas l’idéal pour faire un bon stage car difficile physiquement. En Espagne, c’était le top. Ça joue aussi. On peut se permettre de faire un peu plus de charges. C’est moins épuisant pour l’organisme de pouvoir bosser entre 15° et 20°.
Tes bonnes performances du week-end sont-elles encourageantes dans la perspective d’une première Coupe de France qui arrive déjà, le 17 février au Grand Prix Souvenir Jean Masse ?
J’ai fait de bonnes performances ce week-end mais je sais que ça reste des courses spécifiques de par les conditions, le vent. Il faut être complet, savoir se placer dans les bordures, passer les difficultés. Tous les coureurs ne sont donc pas motivés à 100 % pour les Courses au Soleil. Je m’attends à rencontrer un niveau bien plus élevé sur la Coupe de France. J’ai de bonnes sensations, je l’ai vu, mais au Jean Masse le niveau sera plus relevé. L’objectif sera de marquer des points pour le club. Pour l’équipe, il sera important d’avoir une bonne dynamique d’entrée et de bien débuter la Coupe de France.
Quel type de coureur es-tu ?
Je me débrouille assez bien sur tous les terrains, sans point fort ni point faible. Je passe bien la montagne sans être un pur grimpeur, les arrivées en petit groupe ne me dérangent pas sans que je sois sprinteur, je me débrouille quand ça bordure… Je suis complet. C’est peut-être le problème pour passer professionnel. Chez les jeunes, on recherche un très bon grimpeur comme Thibaut Pinot, un très bon sprinteur comme Arnaud Démare, mais un coureur complet, c’est moins évident.
As-tu une course de prédilection ?
J’aime bien toutes les courses. Maintenant, plus le niveau est important, plus ça me motive ! J’ai une préférence pour les courses de classe 2 où l’on court avec les professionnels, où le niveau est vraiment élevé, où ça roule vite.
Tu as commencé le vélo à l’âge de 10 ans à l’US Jarrie Champ, tu as fait une première année Espoirs en DN2 au Grenoble MC 38 puis trois ans à Chambéry. Que t’a apporté ton arrivée au CR4C Roanne l’année dernière ?
J’y ai trouvé un meilleur équilibre, peut-être un peu plus d’autonomie et surtout de confiance. Roanne est un club beaucoup plus familial. Chambéry reste un centre de formation quand au CR4C il y a beaucoup de monde au-delà du club de Division Nationale 1, que ce soit pour les organisations ou les autres structures. C’est une grosse association.
Quelles sont tes perspectives cette saison ?
J’ai fini mon DUT Technique de Commercialisation en quittant Chambéry. Depuis je ne fais que du vélo. Et quand on fait du vélo, c’est évidemment pour gagner des courses. Je vais essayer d’en viser de belles pour essayer de me faire remarquer. Et puis surtout je souhaite prendre du plaisir comme j’ai pu en prendre l’année passée. Je fais avant tout du vélo parce que c’est ma passion. Si mes résultats me permettent de passer au niveau du dessus, ce sera l’idéal, mais avant tout je veux me faire plaisir et faire la meilleure saison possible.
Propos recueillis le 7 février 2013.