Théo Delacroix Champion de France espoirs | © Olivia Nieto
Champion de France Espoirs sur route 2019. Est-ce le meilleur moment de ta jeune carrière ?
Sans aucun doute ! Ce n’est pas une victoire comme les autres car le maillot bleu blanc rouge représente tellement un symbole que c’est un rêve de pouvoir le porter. Ça restera un moment fort de ma carrière, c’est sûr.
Un mois après son titre peux-tu revenir sur cette belle journée ? Souvent dans le top 10 tu as réussi à être présent le jour J, ce Championnat était un grand objectif ?
Ma saison était plutôt réussie jusque-là car sur chaque objectif que j’avais ciblé j’avais réussi à y performer. Que ce soit sur Liège Bastogne Liège ou sur les Coupes de France par exemple. Avec mon entraîneur Flavien Soenen on avait fait de ce Championnat de France espoirs un objectif majeur de l’été et tout s’est déroulé comme on a voulu.
Cette performance a certainement dû jouer en ta faveur et tu as gagné ta place pour le Championnat du Monde Espoirs avec l’Equipe de France. T’attendais-tu à être de la partie au Yorkshire ? Quelles ont été tes premières réactions lorsque tu as appris ta sélection ?
Oui je pense que ça m’a aidé à gagner ma place même si ça ne fait pas tout car il faut quand même avoir fait une saison pleine pour pouvoir prétendre à la sélection. Je savais que je pouvais être dans les « petits papiers » sans pour autant être sûr d’être sélectionné. Ma première réaction fut un sentiment de joie, c’est toujours un honneur de porter le maillot tricolore et en plus lors d’un événement comme le mondial, c’est génial !
Théo Delacroix avec le maillot du CC Etupes | © Samuel Coulon
Comment s’est déroulé le stage de préparation avec les bleus ? Physiquement et mentalement, où en es-tu à la veille du Mondial ?
Nous avons réalisé un stage sur le site des Boucles de l’Artois début Septembre. J’ai couru au GP Fourmies puis j’ai enchainé avec ce stage, ce qui m’a permis de faire un bon bloc de travail en vue du championnat. Ce stage a peaufiné ma préparation physique et mentalement je suis encore porté par le titre de Champion de France donc je vais essayer de surfer sur cette bonne dynamique.
Le circuit du Yorkshire est annoncé pour puncheurs, et tu sembles être un homme de championnat. Comment abordes-tu cette échéance ? Sais-tu quel sera ton rôle au sein du collectif France ?
Je l’aborde dans une position de novice. Je souhaite prendre un maximum de plaisir tout en essayant de réaliser une excellente performance collective. Sur le papier on a plus une équipe d’outsider que de favori donc il faudra être opportuniste. Au cours de la course chacun aura, à un moment ou un autre, sa carte à jouer donc c’est à moi de saisir la mienne.
Tu es également stagiaire chez Wanty Gobert depuis le 1erAoût. Comment t’es-tu retrouvé en contact avec l’équipe ?
Depuis cette année le CC Etupes partage des liens proches avec la formation Belge donc ça a aidé au rapprochement. Ils souhaitaient prendre un stagiaire et à la vue de mon début de saison ils m’ont sollicité pour les rejoindre en Août. J’ai donc été le premier « lien réel » entre les deux formations.
Théo Delacroix et Fabien Doubey | © Wanty Gobert
Vuelta Burgos, Tour du Poitou-Charentes, GP Fourmies, Tour du Doubs, GP Isbergues, tes débuts chez les pros se passent bien ? Comment vis-tu cette expérience ?
C’est un vrai bonheur de découvrir le monde pro, je vis ça à 200%. En plus Wanty-Gobert m’a proposé un panel de courses vraiment varié, c’est top !
Quelle est l’épreuve que tu as préférée ?
Ce fut ma première course lors de la Vuelta Burgos, c’est une très belle épreuve qui propose des parcours variés et de belles arrivées pour les puncheurs / grimpeurs. Tout de suite, j’ai pu travailler pour notre leader Guillaume Martin et je peux vous dire que c’est un chouette mec. Il est reconnaissant envers les autres et m’a tout de suite aidé à me sentir à l’aise. En plus, j’étais en bonne compagnie avec le Jurassien Fabien Doubey, lui aussi me conseille beaucoup.
Selon toi quelle est la plus grande différence que tu es remarqué par rapport au monde amateurs ?
C’est la façon dont le scénario de course se déroule. Très souvent ça bataille pour aller dans l’échappée et après c’est le calme plat. C’est seulement dans le final que ça « met en route » comme on dit et là attention les yeux (rire). C’est un tout autre rythme que chez les amateurs.
Le podium Espoirs au France Avenir | © Maximilien Venisse
As-tu dans un coin de ta tête l’idée de passer à l’échelon supérieur dès l’an prochain ?
Bien sûr. Je pense que c’est le but de beaucoup de jeunes cyclistes de vouloir évoluer au sein du monde professionnel. Je gravis les échelons petit à petit chaque année donc pourquoi pas passer au niveau supérieur dès l’année prochaine. Cela reste encore flou pour moi.
Connais-tu ton programme pour la fin de la saison ?
Après le Championnat du Monde je ferais le Tour de Lombardie Espoirs avec le CC Etupes avant de terminer la saison sur Paris-Tours U23. Je pourrais porter mon maillot pour la première fois en course.
Par Maëlle Grossetête