Rudy, tu as fait une bonne performance sur le contre-la-montre en prenant la 10ème place et en finissant premier Français, la forme est là ?
Oui, tout à fait, j’ai de bonnes jambes en ce moment. Je suis en bonne condition.
La France arrive aux Mondiaux Espoirs comme une des équipes favorites avec une forte densité de routiers-sprinteurs, est-ce un statut difficile à assumer ?
Non, pas spécialement, on vient de gagner la Coupe des Nations, on a donc montré qu’on était forts. C’est vrai qu’on aura un peu le poids de la course sur les épaules mais on y est habitués. On a été la nation la plus forte cette année, on part favoris mais on n’est pas non plus les seuls.
A quel genre de course t’attends-tu : une arrivée au sprint ou une course de mouvement ?
On ne sait pas trop. Il y a plusieurs scénarios possibles. Cela reste un Championnat du Monde et c’est donc très ouvert. Beaucoup de nations ont amené leurs sprinteurs et leurs rouleurs vu que le parcours était annoncé plat. On va voir comment ça va se passer, mais c’est sûr que ça risque d’arriver au sprint.
Quel sera du coup la tactique à adopter ?
C’est sûr qu’à chaque échappée qui partira il faudra essayer d’être dedans pour forcer les autres à rouler. Il faudra donc essayer d’attaquer tout en prenant soin de protéger Adrien Petit et Arnaud Démare tout au long de la course.
Tu as reconnu le parcours, comment est-il ?
Il est vraiment plat, il n’y a pas assez de relief pour faire la différence. Les éléments à prendre en compte seront surtout le vent et les risques de chute, notamment avec les pieds de barrières qui sont dangereux comme on l’a vu ce matin chez les Juniors filles. C’est peut-être surtout cela qui fera la différence.
Quels seront les principaux adversaires et équipes à cibler tout au long de la course ?
Les Australiens paraissent vraiment très forts avec leurs gros rouleurs Dennis, Durbridge et Hepburn, surtout qu’ils ont également un sprinteur avec McCarthy. Ce sera l’équipe à pointer. Mais il y aura aussi les Anglais, les Allemands, les Hollandais et les Danois, qui sont chez eux et qui ont été forts sur le chrono. Ce sont des nations qui ont l’habitude de ce type de parcours. Il devrait donc y avoir une bonne course chez les Espoirs.
Propos recueillis par Sylvain Chanzy à Copenhague le 23 septembre 2011.