Pierre-Roger, quand as-tu commencé le vélo ?
J’ai commencé le vélo au Vélo Sprint Romanais Péageois en Cadets 1. J’évolue maintenant en Juniors 2. Avant, j’ai fait du cheval, du foot, du ping-pong, du tir à l’arc, du judo… Je me suis essayé un peu à tout. Aujourd’hui, dans le vélo, je m’amuse, et tant que c’est un jeu je continue. Je réussis plutôt bien.
Il y a deux semaines tu as remporté la Classique des Alpes Juniors, comment cela s’est-il passé ?
Dès le début il y avait la côte de Saint-Pierre-de-Genebroz, longue de 3,5 kilomètres. Au pied, une échappée de dix coureurs avait déjà pris forme. J’ai mené la poursuite jusqu’au sommet, où nous nous sommes retrouvés à quatre avec Olivier Le Gac, Adrien Legros et Quentin Jaurégui. Nous sommes rentrés sur le groupe de tête dans la descente. Après le col de la Croix des Mille Martyrs, nous avions toujours une minute d’avance sur le peloton. Dans le col du Cucheron, Alexis Gougeard est sorti seul. J’ai à nouveau fait le forcing jusqu’en haut, où nous nous sommes retrouvés à deux avec Adrien Legros.
Vous avez basculé au sommet du Cucheron, à 9 kilomètres du but, avec 35 secondes d’avance sur Olivier Le Gac, comment as-tu géré la descente ?
Adrien était devant moi dans la descente, mais il a fait une sortie de route. Il est allé tout droit dans un champ dans un virage à gauche. Moi, comme j’ai vu qu’il partait, j’ai sauté dans le champ, j’y ai roulé puis je suis descendu de vélo pour en ressortir et franchir le talus ! Je suis reparti avec quelques secondes sur Adrien Legros. Je me suis alors mis à bloc pour gagner avec 1’30 » d’avance.
Plusieurs coureurs, dont le champion du monde Olivier Le Gac qui vous poursuivait, sont tombés au même endroit dans la descente, pourquoi ?
Le virage n’était pas signalé et les motos arrivaient vite dedans. On a tous pensé que ça passait bien or la courbe était mal inclinée.
Une telle victoire, ça apporte quelles sensations ?
Je suis content car ça fait plus d’un an que cette course me plaisait. J’avais fait 4ème en 2010 donc je voulais faire mieux cette année.
Comment as-tu trouvé le niveau d’une année sur l’autre ?
La présence internationale n’a pas changé grand-chose. L’année dernière les Belges n’avaient pas été trop présents. Et puis on a de très bons Juniors en France avec le champion du monde Olivier Le Gac, Alexis Gougeard, Guillaume Martin…
Une victoire sur la Classique des Alpes Juniors ouvre-t-elle des perspectives ?
Ca m’a déjà permis d’être sélectionné en équipe de France pour le Grand Prix du Général Patton et les Championnats d’Europe. Mais ça ne change pas ma position au niveau du peloton français. Tout dépend des courses. Si on est le plus fort, on est le plus fort, si on est moins fort, c’est comme ça.
La Classique des Alpes situe un coureur comme un grimpeur mais on t’a vu exploser les temps à l’entraînement sur le chrono du Championnat de Provence, comment te considères-tu ?
Je suis plutôt grimpeur avant tout mais je commence à bien rouler.
Propos recueillis à Mormoiron le 13 juin 2011.