Matthieu, comment es-tu arrivé au vélo ?
J’ai commencé la compétition à partir de Cadet 2. Mon père m’a fait goûter à sa passion, lui qui a été coureur professionnel. J’habite un petit village à côté de Luchon, où j’ai grandi. Ici, on est obligés de grimper des cols, on n’a pas trop le choix, à moins de prendre la vallée mais ce n’est pas évident. Je ne me considère pas comme un pur grimpeur mais je me débrouille dans tous les domaines sans exceller dans un domaine précis.
Depuis quand as-tu repris l’entraînement ?
J’ai coupé après la dernière Coupe de France DN2 au Prix d’Automne-La Rochefoucauld en septembre. J’ai repris au début du mois de novembre par plusieurs activités : footing, musculation, natation, et vélo bien sûr.
Le GSC Blagnac et le Vélo Sport 31 ont choisi de fusionner, raconte-nous pourquoi…
Le Vélo Sport 31 dispose d’une très grosse école de vélo mais n’avait pas d’équipe d’assez haut niveau chez les Elites. Nous à Blagnac, nous avions uniquement notre structure de Division Nationale. Du coup, les dirigeants ont voulu fusionner les deux clubs pour permettre de faire du vélo de l’école de cyclisme jusqu’à l’élite.
Les manches de Coupe de France, qu’elle soit DN1 ou DN2, manquent trop souvent de difficulté, comment le vis-tu ?
Les manches de Coupe de France sont souvent vallonnées mais sans fort pourcentage dans les bosses. J’assume donc un rôle d’équipier pour les ex professionnels qui courent dans l’équipe, en espérant se rapprocher de la victoire par équipes en Coupe de France DN2.
Comment as-tu vécu cette saison 2013 ?
Compliquée en début de saison, puisque je me suis fait opérer des ligaments croisés en février. Je ne suis revenu dans l’équipe de Division Nationale qu’à partir de juillet. De là j’ai fait tout le calendrier national et international, avec le Tour du Piémont Pyrénéen, que j’avais très bien préparé et sur lequel j’ai pu aider Pierre Cazaux à prendre la 2ème place finale, et les dernières Coupes de France.
Comment la saison a-t-elle été perçue au GSC Blagnac ?
Nous avons fait une bonne saison, un peu moins bonne sur le plan sportif qu’en 2012, quand nous avions terminé 2èmes de la Coupe de France DN2. Nous avons tout de même obtenu de bons résultats, le tout dans une très bonne atmosphère, si bien qu’on n’en retire que du positif. En espérant que ça dure en 2014.
Le GSC Blagnac-Vélo Sport 31 souhaite devenir un pôle de référence dans les années à venir. Quel objectif sera celui du club l’an prochain ?
L’objectif a été clairement établi par les dirigeants. Il est de gagner la Coupe de France DN2 ou a minima de faire 2ème afin de monter en DN1 en 2015. Pour cela nous serons douze coureurs avec l’arrivée de deux ex pros encore, Julien Loubet et Loïc Desriac. Ce sont des mecs qui ont un très bon tempérament et avec qui ça va très bien se passer. On ne devrait pas être loin de la gagne en Coupe de France avec des gars comme eux.
Que penses-tu du programme de la Coupe de France DN2 2014 ?
Le point positif, c’est qu’on aura des manches près de la maison. Le Tour du Lot-et-Garonne et le Tour du Périgord, on les connaît très bien. On devrait y être avantagés. Ce sont en outre des courses qui correspondent bien aux types de coureurs que nous avons dans l’équipe.
Te sentirais-tu d’accompagner l’évolution du club en DN1 ?
Pourquoi pas, oui, après il faudra voir sur le plan professionnel car je finis mes études l’année prochaine et que je risque d’être muté dans le nord. Je fais un Master 2 STAPS pour devenir professeur d’EPS et cette année je suis en alternance. Sur une semaine, j’ai un tiers temps d’enseignant et deux jours à la fac.
Propos recueillis à Bagnères-de-Luchon le 29 octobre 2013.