Louis Louvet en course | © Cassandra Donne
Quel bilan général tires-tu de ta saison pour le moment ?
J’ai beaucoup progressé cette saison, tant sur le point tactique que physique. Je joue la gagne à presque toutes les courses depuis début Avril, ce qui prouve ma régularité. C’est très motivant. Je suis satisfait de mes résultats même si je n’ai que 3 victoires pour l’instant. J’ai travaillé sérieusement pour faire cette belle saison, le CR4C Roanne m’accompagne bien également.
Tu as décroché tes premières victoires mi-Juin sur le Tour du Beaujolais en remportant la 3ème étape et le général. Ça a été un déclic pour la suite ?
Si on parle de déclic, on peut dire que j’en ai eu un au Tour du Charolais. Je m’étais fait reprendre à 600 mètres de l’arrivée alors que ça faisait 30 kilomètres que j’étais seul en tête. Je termine 7ème au final mais j’ai compris que j’avais de « bonnes jambes ».
Ce week-end tu as remporté les Boucles de l’Artois en Coupe de France DN 1. Comment as-tu géré pour prendre la tête du général le dernier jour ?
Je suis resté patient jusqu’au circuit final tout en étant très vigilant dès le début de l’étape. L’équipe a bien couru, on n’a pas raté une seule échappée. Le placement était primordial à l’entrée du circuit final, j’ai attendu un faux plat montant après le troisième passage au Mont-Saint-Eloi pour attaquer. On s’est retrouvé à trois devant avec Buttner et Van Gucht et je n’ai pas compté les efforts pour assurer le général.
Louis Louvet vainqueur des Boucles de l’Artois | © Flore Buquet
Quel est ton meilleur souvenir cycliste cette année ?
Les Boucles de l’Artois sont je pense mon meilleur souvenir de l’année ex-aequo avec Blangy-sur-Bresle. L’Artois car personnellement j’étais très content de gagner une Coupe de France, d’autant plus que j’avais quelques proches à l’arrivée alors ça fait toujours plaisir. Et Blangy-sur-Bresle car on a fait une superbe course d’équipe avec la victoire d’un coéquipier au bout, ce qui est très plaisant.
Tu n’as pas été retenu pour le Championnat du Monde Espoirs, est-ce une déception personnelle ?
Je n’ai pas fait de sélection cette année donc je ne m’attendais pas à être retenu aux Championnats du Monde mais c’est forcément frustrant…
Quel va être ton programme pour la fin de la saison ? et quelles seront tes ambitions pour ce dernier mois de courses ?
Je serai présent sur le Tour de Moselle, Paris-Vierzon, le Trophée des Champions, Paris-Tours U23 et le Chrono des Nations U23. J’ai à cœur de faire le meilleur de moi-même sur chaque course. J’ai bien sûr des ambitions sur mes dernières épreuves chez les espoirs.
Louis Louvet bien entouré par ses équipiers | © Coraline Lemonnier
Qui est ton favori pour le mondial élite au Yorkshire ?
J’aimerais voir un Français gagner dans chaque catégorie et en Elites je mise évidemment sur Alaphilippe.
On imagine que tu as en tête un futur passage chez les professionnels, est-ce un objectif majeur pour toi cette saison ? Te sens-tu prêt pour ce monde tant en termes de physique que de rythme de vie ?
Oui c’est clairement ce que je souhaite faire et la vie que je veux entreprendre. Mais ce n’est pas une fin en soi de passer professionnel, ce n’est qu’une étape dans une carrière. Je me sens prêt à 100%. Physiquement j’ai prouvé en classe 2 sur le KBE ou encore le Tour de la Mirabelle que j’avais le niveau même si je compte encore progresser. Le rythme de vie ne me fait pas peur, chez les amateurs on part déjà beaucoup de la maison avec pour ma part 70 jours de courses au total cette saison. Ça fait bien longtemps que je suis parti du cocon familial car à 15 ans j’ai intégré le Pôle Espoirs de Dijon. J’aime bien voyager, découvrir d’autres cultures, j’ai envie de parler couramment anglais alors le contact avec des coureurs étrangers ne serait que du plus.
Par Maëlle Grossetête