Jérôme, le CC Etupes est l’un des clubs les plus en vue cette saison, comment peut-on juger son début de saison ?
C’est un paradoxe. Nous avons fait un bon début de saison parce que nous avons quand même plusieurs victoires et des coureurs très performants, à l’image de Warren Barguil. Mais le paradoxe, c’est la Coupe de France, où nous ne sommes pas encore à notre place, sans faire déshonneur aux autres équipes. Mais c’est le jeu de la Coupe de France. Il y a toujours une incertitude importante lors de ces courses-là. Les manches sont à l’avantage des routiers-sprinteurs. Un coureur comme Warren a du mal à s’exprimer sur ce genre de parcours mais nous l’acceptons. Nous avons été champions de France sur le même style d’épreuves il y a deux ans, ça nous avait réussi, moins cette fois.
Emilien Viennet a repris la compétition dernièrement, où en est-il ?
Il a repris début mai au Grand Prix de Vassivière. C’est un homme important pour nous qui nous a manqué en début de saison. Un coureur qui peut nous apporter des points en Coupe de France comme il l’a fait en terminant 10ème du chrono.
Les Championnats de France seront eux aussi relativement plats, quels seront les rendez-vous marquants sur la deuxième partie de saison ?
Pour nous, la deuxième partie de saison commence avec le Tour de Franche-Comté du 17 au 20 mai. Nous grimperons la Planche des Belles Filles de manière identique au Tour de France. Après, nos objectifs sont le Tour des Pays de Savoie, une épreuve importante. Nous retournerons en Tchéquie pour une course qui nous tient à cœur. Aux Championnats de France, nous pensons plus à ceux de l’Avenir qu’à ceux de l’Elite, plus spécifiques aux sprinteurs.
Nous avons reconnu dernièrement le parcours du contre-la-montre individuel du Tour de France entre Arc-et-Senans et Besançon. Ce sera un tracé royal…
Oui, ce sera un très beau parcours. Royal en effet puisque le Tour partira de la Saline Royale d’Arc-et-Senans, qui avait déjà accueilli une étape du Tour de France par le passé. Le parcours, ensuite, sera exigeant avec la montée de la côte du cimetière et son passage à 14 %. Le choix de matériel ne se posera pas. Il faudra utiliser un vélo de contre-la-montre avec roue lenticulaire, mais il faudra bien gérer cette montée assez difficile. Le retour sur Besançon sera roulant avec deux petites côtes casse-pattes qui nécessiteront de bien gérer son effort.
A qui s’adresse ce parcours ?
Ce sera la première semaine du Tour. Je pense qu’il y aura déjà de petits écarts entre les favoris entre l’arrivée à la Planche des Belles Filles puis l’arrivée à Porrentruy, en Suisse, assez difficile. Sur un parcours comme ça, avec la montée, je pense plutôt à Cadel Evans qu’à Bradley Wiggins. Mais les deux seront là pour la victoire.
Peut-on dire que ces trois étapes en Franche-Comté seront déterminantes pour la suite du Tour ?
Oui, elles le seront, s’il n’y a pas eu de petite sélection avec le départ en Belgique. La première montée, ça reste la Planche des Belles Filles, qui sera une montée sèche donc une course de côte. Les cols de Grosse Pierre et du Mont de Fourche ne feront sans doute pas une grosse sélection. Ce sera du beau spectacle, je l’espère, et il faut souhaiter que les favoris se découvrent dans la Planche des Belles Filles.
Y aura-t-il plus d’écarts sur la Planche des Belles Filles ou à Porrentruy ?
C’est une bonne question. Je pense que ça va surtout aller crescendo jusqu’au contre-la-montre, qui fera le plus de différences entre les favoris. La Planche des Belles Filles, ça fait 6 kilomètres certes, mais tout le monde pourra s’accrocher. Il n’y aura pas d’énormes écarts entre les favoris.
Propos recueillis à Besançon.