Quel bilan tirez-vous de cette saison 2017 ?
Le bilan est très positif en termes de résultats et d’état d’esprit. Je suis très satisfait de la saison, du comportement des coureurs. On aimerait toujours gagner un peu plus de courses, mais vu le programme que l’on a, on est très satisfait.
Quelles ont été vos bonnes satisfactions ou bonnes surprises, et à côté vos déceptions ?
Déjà Julien Trarieux a poursuivi sur ce qu’il a fait la saison dernière et il passe pro, c’est une vraie satisfaction. Il y a eu également l’éclosion de Florent Castellarnau. On fait également passer trois coureurs de l’équipe réserve à la DN1, c’est important pour nous. On mise pas mal sur la formation. Les déceptions, déjà il y a Grégoire Tarride qui ne repasse pas pro, pour moi c’est une anomalie. Ensuite sur le plan sportif, la déception c’est le Championnat de France. On fait 4 et 6, on est dans la bonne échappée. L’équipe a fait une belle course sur un circuit qui ne nous convenait pas du tout, mais ça reste une déception, au France on vient uniquement pour gagner.
Comment avez-vous trouvé le niveau des coupes de France cette saison ?
Très haut, je trouve qu’il y a de plus en plus d’engagement physique, de volonté d’aller de l’avant. Depuis quelques années, le niveau est très haut. On le voit avec les moyennes, ça roule très vite. Il n’y a aucune équipe qui renonce, même les équipes les moins fortes n’hésitent pas à aller rouler, prennent des risques. C’est juste dommage qu’on n’arrive pas à avoir des parcours un peu plus difficiles.
Pensez-vous que la coupe de France, les coupes de France même devraient être mieux mises en valeur ?
Oui bien sûr, mais après c’est toujours un problème de moyens. Si on pouvait avoir un autre éclairage, ça serait mieux pour tout le monde. Ce sont des épreuves qui le mériteraient, toutes les équipes viennent avec leurs meilleurs coureurs et ont envie de faire des résultats. Ce sont des courses où il y a beaucoup de mouvements, elles sont très agréables à suivre.
Trouvez-vous que les parcours sont représentatifs de toutes les qualités qu’on peut attendre d’un coureur ?
Non clairement, la coupe de France n’est pas vraiment très représentative. En tant qu’organisateur on sait les contraintes que cela implique pour organiser une course. On fait avec les réalités du moment. Après pour les coureurs qui n’ont pas de pointe de vitesse c’est compliqué. Le cyclisme est comme ça aujourd’hui quand on regarde chez les pros, il y a énormément de courses qui arrivent au sprint, il faut faire avec les réalités.
Quel est votre budget pour la saison ?
Actuellement on est à 600 000 euros. Mais dans ce budget on inclut les 15 courses que l’on organise. Ce qui nous coute le plus cher c’est les déplacements c’est entre 300 000 et 350 000 euros. On est pas très bien positionné géographiquement. Après, il faut toujours se battre et aujourd’hui c’est presque une victoire de maintenir son budget. Il faut aussi que les modèles économiques évoluent et qu’on propose d’autres choses aux partenaires. C’est à nous de trouver les bonnes solutions pour les accompagner et pour qu’eux veulent nous soutenir.
Pensez-vous que le monde amateur doit subir des modifications ?
Pour moi le système de montée et de descente est dépassé. Je préférerais un système uniquement basé sur un cahier des charges, comme chez les pros. Depuis plusieurs années il y a des clubs qui refusent des montées, je pense que malheureusement le critère aujourd’hui est économique. Le calendrier, c’est compliqué tout le monde à des impératifs, c’est tellement vaste que c’est plus difficile que l’on croit.
Est-ce que vos coureurs vont faire du cyclo-cross ?
Il y a en à quelques-uns qui en font, mais ce n’est pas notre priorité. Ils ont le droit d’en faire un peu, c’est eux qui voient ça avec leurs entraîneurs.
Combien de coureurs avez recruté pour la saison 2018 ?
Pour la saison 2018, on a recruté six coureurs. Robin Meyer revient chez nous, Mickael Plantureux, Léonardo Bonifazio qui est italien, un italien Adrià Moreno qui était dans l’équipe pro Raleigh et Steve Chainel qui nous rejoint également. Ensuite il y a trois jeunes de l’équipe réserve qui montent dans l’effectif DN1 : Dylan Maldonado, Hugo Brun et Hugo Martin.
Du côté des partenaires qu’est-ce qui va changer en 2018 ?
On a signé un partenariat avec l’équipe pro Delko-Marseile qui va nous aider. C’est important pour l’animation du territoire. Sinon on reste avec les mêmes partenaires Canyon, Campa et Corima.
Allez-vous organiser des épreuves en 2018 ?
On organise deux courses élites, le Grand-Prix d’Aix le 17 février et le 18 février le Grand Prix de Puyloubier Sainte Victoire, la Ronde d’Aix et la cyclosportive La Provencale Sainte Victoire.