Comment s’est passée ta saison ? Avais-tu des objectifs précis ? Ont-ils été atteints ?
Ma saison s’est très bien passée. Je n’avais pas d’objectif en particulier, c’était plus une année de découverte pour moi dans cette nouvelle catégorie.
Tu mènes le double projet piste-route. Où t’entraînes-tu et quelles proportions prennent les deux disciplines de ton entraînement ?
Je m’entraîne sur la piste uniquement en stage ou en compétition. Le plus souvent sur le vélodrome de Saint Quentin en Yvelines et à Bourges. Quant à la musculation, c’est une séance par semaine. Pour la route, je suis maintenant à Paris.
Donavan Grondin Champion du Monde de l’omnium en junior | © Donavan Grondin
On dit souvent que la marche junior-espoir est la plus difficile, comment l’as-tu abordée et qu’as-tu changé dans ton quotidien ?
C’est sûr que c’est un peu difficile au début mais après 1 mois on s’adapte et ça devient plus facile. Je n’ai rien changé dans mon quotidien. Comme toutes les personnes qui passent espoir, on augmente tout de même la charge de travail.
Malgré ton jeune âge, connais-tu déjà ton profil ? Te perfectionnes-tu dans une spécialité ?
Non pas vraiment, je touche un peu à tout mais j’ai pas de spécialité en particulier. En revanche ce qui est sûr c’est que j’aime le CLM.
Dans sa discipline favorite, le CLM sur le circuit du Mené | © Cassandra Donne
Pour ta première année dans les rangs amateurs, tu faisais partie du Vendée U. Quel rôle avais-tu sur les courses ? Étais-tu souvent protégé ?
Sur les courses j’avais souvent le rôle d’équipier. Ça arrivait quelques fois que je puisse jouer ma carte.
Tu viens de signer ton premier contrat chez les professionnels. Comment es-tu rentré en contact avec eux ? As-tu eu d’autres propositions ?
C’est avec beaucoup de joie que j’ai pu signer mon premier contrat, qui plus est au sein de l’équipe Arkéa-Samsic. Non je n’avais pas eu d’autres propositions à ce niveau, quand ils sont venus me contacter j’en étais d’ailleurs très surpris.
L’annonce de son passage chez les pros par Arkéa-Samsic | © Arkéa-Samsic
Qui est ton entraîneur, ne pensait-il pas qu’à juste 19 ans c’était brûler des étapes ?
Depuis le début d’année c’était Léonard Cosnier et à partir du France piste c’est devenu Samuel Monnerais. Ce n’est pas brûler des étapes, il suffit de prendre pour simple exemple Remco Evenepoel (Deceuninck-Quick Step) qui est passé professionnel encore plus jeune : à 18 ans.
On a cru comprendre que la fin de saison avec ton équipe a été compliqué lors de l’annonce de ton recrutement. Que s’est-il passé ? Sous quelles couleurs vas donc tu courir d’ici le 1er janvier ?
Oui ça ne s’est pas très bien terminé avec Vendée U au moment où je leur ai annoncé que je partais. Je vais devoir courir sous un maillot neutre car j’ai pour interdiction de courir avec le maillot du Vendée U depuis cette annonce.
Tu seras le seul coureur à allier piste et route dans l’équipe ? Ou tu ne te consacreras qu’à la route ?
Oui c’est ça hormis si Thomas Boudat se remet à la piste aussi. Dans tous les cas je garde le double projet.
Vas-tu te rapprocher du siège de l’équipe ?
Oui, je vais bientôt m’installer vers Rennes.
Venant de la Réunion, est-ce difficile de vivre loin de sa famille ? Quand rentres-tu chez toi ?
Depuis jeune j’ai toujours voyagé à droite à gauche sans mes parents. Je me suis habitué et ce n’est plus difficile pour moi. J’essaye de rentrer chez moi deux fois par an en décembre/janvier et en juillet.
Champion de France sur route en Junior 2 (2018) | © Olivia Nieto
Es-tu encore à l’école ? Si oui, que fais-tu ?
Non j’ai arrêté l’école pour mettre toutes mes chances de mon côté pour passer professionnel.
Pour quelles raisons as-tu signé pour 3 ans ? Sais-tu si l’équipe passera World Tour l’an prochain ?
J’ai signé 3 ans pour me donner le temps de bien progresser et de prendre un maximum d’expérience possible. Non, nous ne sommes pas encore au courant de celà.
Par Jade WIEL