David, la victoire de Benoît Sinner dimanche au Grand Prix Souvenir Jean Masse a reflété l’élan collectif de l’Armée de Terre ?
Oui, et je suis tellement content pour les gars ! Nous travaillons ensemble depuis début janvier. Nous avons cumulé pratiquement un mois de stage jusqu’à la première Coupe de France Look des Clubs. Nous avons fait dix jours début janvier, puis pratiquement vingt jours de stage dans le sud. Nous avons énormément travaillé car nous voulions être prêts pour cette Coupe de France. C’est une énorme joie pour le groupe. De nombreux jeunes sont entrés dans l’effectif durant l’hiver, il a fallu créer rapidement de la cohésion. Je suis donc plus que satisfait par ce résultat. Les gars ont gagné et ils l’ont fait de fort belle manière, en lançant la course, en l’animant, en roulant sur la fin. C’est une très belle victoire que nous comptons bien fêter !
Les derniers kilomètres ont été intenses entre l’erreur d’aiguillage de Yann Guyot, la crevaison d’Alexis Bodiot et finalement la victoire de Benoît Sinner…
Nous avons effectivement perdu sur crevaison notre deuxième sprinteur Alexis Bodiot à 5 kilomètres de l’arrivée. Yann Guyot était échappé mais il s’est trompé de route. Je me suis alors dit que c’était mal engagé. Mais l’équipe s’est ressaisie. Nous avions déjà reconnu l’arrivée plusieurs fois. Nous savions qu’il fallait lancer le sprint dans le dernier raidard. Deux gars étaient chargés de ne s’occuper que de cela. Ils l’ont fait superbement. Nous avons bien réussi mais c’est avant tout la victoire du collectif.
Benoît Sinner était-il l’homme désigné pour le rush final ?
Nous avions trois coureurs qui allaient vite dans l’équipe dimanche entre Alexis Bodiot, Jérémy Leveau et Benoît Sinner. Nous avions estimé que si un groupe d’une cinquantaine de coureurs se présentait pour la gagne, il faudrait absolument favoriser Benoît et lancer le dernier sprinteur pour gagner la course. Ça s’est déroulé comme nous l’avions voulu !
La Coupe de France représente-t-elle un objectif pour l’équipe ?
Oui, bien sûr. Nous abordons notre troisième année. Nous nous sommes toujours un peu loupés sur les Coupes de France, bien que nous en ayons déjà gagné trois puisque Benoît Sinner avait gagné la dernière l’année passée à Blangy et que nous en avions obtenu une en 2011 à l’époque où nous étions encore en Division Nationale 2. Pour nous c’est exceptionnel. Nous nous confrontons aux meilleurs clubs français, on vient d’arriver, nous sommes jeunes. Nous avons montré ce que nous savons faire et nous avons démontré que le collectif payait.
L’Armée de Terre se verrait-elle gravir un échelon un jour et monter en continentale ?
C’est vrai que nous envisageons toujours de monter et de ne pas rester en DN1. Mais aujourd’hui on ne veut pas griller les étapes. On a encore des choses à apprendre, donc pourquoi pas dans quatre, cinq, six ans… Pour l’instant on savoure encore notre entrée en DN1 et la possibilité qui nous est offerte de jouer avec les meilleures équipes.
Propos recueillis à Château-Gombert le 17 février 2013.