Benoît, le Vendée U réalise un très bon début de saison, était-ce prémédité ?
Disons que c’est toujours l’ambition. Je pense que toutes les équipes ont l’ambition de réaliser un bon début de saison. Je ne vais pas dire que ce que nous réalisons va au-delà de nos espérances mais nous sommes tout de même très satisfaits. Maintenant, les grosses échéances arrivent avec la première manche de la Coupe de France Look des Clubs. Nous avons réalisé un très bon début de saison mais tout reste à faire.
Qu’est-ce qui a changé chez Vendée U par rapport à l’an passé ?
C’est une suite logique et le résultat du travail accompli ces dernières années. Nous travaillons avec ce groupe depuis trois à quatre ans. Nous avons des coureurs qui sont arrivés chez nous à 19-20 ans, qui arrivent en dernière année Espoirs et qui sont là pour confirmer. Ils ont pris de la maturité.
Avez-vous relevé de bonnes surprises au sein de votre effectif ?
La réelle surprise, à ce niveau-là, c’est Justin Jules. Nous nous attendions à le faire progresser, à lui faire gagner des courses, parce que nous connaissions ses qualités, en particulier sa pointe de vitesse. Maintenant, le voir arriver si tôt avec deux victoires en début de saison… Malheureusement, il s’est fracturé la clavicule dans la foulée mais il va vite nous revenir. Nos jeunes sortant de Juniors constituent également un motif de satisfaction. Après, ce sont des confirmations avec Tony Hurel et Jérôme Cousin.
Jérôme Cousin, justement, doit passer pro chez Bbox Bouygues Telecom durant l’été ?
Ce sera certainement au 1er août, pour des raisons administratives, mais il continue son apprentissage avec nous dans tous les cas. Les portes de l’équipe de France vont également s’ouvrir pour lui cette année. Il est remplaçant pour la première manche de la Coupe des Nations au Portugal mais il est toujours en balance. Il sera certainement présent sur deux épreuves du mois d’avril, la Côte Picarde et le ZLM Tour en Hollande. C’est une valeur ajoutée pour l’équipe.
Au même titre que l’équipe Bbox Bouygues Telecom, le Vendée U a changé de matériel pour passer sur Colnago. Cela a-t-il engendré de gros changements ?
Disons que le changement principal, ce sont les pédales, puisque nous revenons désormais à du matériel fédéral (NDLR : équipé Time par le passé, le Vendée U ne pouvait postuler à une place en équipe de France, laquelle était sponsorisée par Look). Ca fait un souci de moins pour nous mais ça na pas été de gaité de cœur de laisser Time parce qu’ils ont fait beaucoup d’efforts pour nous toutes ces dernières années. Ils ont traité notre équipe amateur comme des pros. On ne peut pas l’oublier. Maintenant, le changement de vélo ne nous permettait pas de garder les pédales et d’être privés d’équipe de France.
La Coupe de France représente-t-elle un objectif principal ?
Oui dans le sens où les meilleures équipes y sont représentées avec les meilleurs coureurs. On se doit d’être au niveau, d’assurer notre rang. Après, il y a d’autres objectifs. Nous avons besoin également d’exister sur des courses sur lesquelles nous sommes en confrontation avec les professionnels afin de confirmer nos bonnes dispositions. Après, il y aura bien sûr le Championnat de France de Chantonnay, chez nous, qui reste l’objectif numéro un de la saison.
Ce Championnat de France à la maison, comment allez-vous l’aborder ?
Nous connaissons le circuit par cœur mais nous sommes allés le reconnaître en janvier. Nous le faisons de toute façon tous les ans. La plupart du groupe le connaît les yeux fermés. Ce sera peut-être difficile de faire aussi bien qu’en 2006 quand nous nous étions imposés par le biais de Dimitri Champion. Mais nous avons encore un petit peu de temps, il est trop tôt pour se mettre la pression.
Propos recueillis à La Haye-Fouassière le 20 mars 2010.