Axel, vous avez terminé 9ème des Championnats d’Europe Espoirs, pouvez-vous nous raconter votre course ?
Oui, j’ai terminé neuvième mais j’ai surtout terminé la course en étant déçu. je pense qu’un Top 5 était vraiment envisageable. Je suis un peu resté sur ma fin. Quand j’ai su qu’une place dans les cinq premiers n’était plus envisageable, j’ai lancé le sprint pour Rudy Molard qui termine 6ème.
C’était une course d’usure ?
Oui, c’était une grosse course d’attente. Il faisait très chaud, pas loin de 37 degrés. Le circuit était très exigeant, au total, cela faisait 3300 mètres de dénivelé avec une grosse bosse sur la fin de circuit. Et cette bosse, tout le monde en avait peur. Un groupe est sorti après 2-3 tours, devant, il y avait les grandes équipes, la Belgique, l’Italie et nous. Après la mi-course, les Allemands se sont mis à rouler avec les Belges. Quand ils ont mis en route, c’est très vite rentré malgré 2’30 » d’avance à un moment donné.
A ce moment là, vous avez décidé d’y aller ?
Oui, j’ai décidé de contrer. 20 à 25 coureurs m’ont accompagné. Il restait alors trois tours et dans le dernier tour on était encore une bonne quinzaine. A ce moment là j’ai mal joué le coup car un Norvégien a attaqué seul devant et j’ai bouché le trou seul sur le plat. Finalement, le groupe dans lequel j’étais juste avant est revenu et il s’avère que le vainqueur en faisait parti, d’où mes regrets. Car quand ça a contré, j’ai suivi et mais c’était vraiment dur de basculer et je saute à 300 mètres. C’est dommage car comme nous l’avait dit Bernard Bourreau, dans l’équipe, on avait tous un belle carte à jouer.
Comment cette sélection est-elle arrivée, était-ce une surprise ?
Oui, c’était une vraie surprise. Tout a commencé au Tour des Pays de Savoie. je devais y aller avec Chambéry mais l’équipe n’avait plus assez de coureurs. L’équipe de France m’a permis de courir cette course qui faisait parti de mes objectifs. Et c’est ma performance là-bas qui m’a permis d’aller aux Championnats d’Europe. Je voulais faire au moins aussi bien qu’à la Ronde de l’Isard or je termine 8ème donc c’était satisfaisant malgré un prologue et une première étape manquée.
Pourtant vous-avez été blessé en début de saison …
En effet, je me suis fracturé la clavicule début février sur un cyclo-cross qui devait me servir de préparation. Je me suis fait opérer et du coup, j’avais interdiction de transpirer pour éviter toute infection. Après 4 semaines sans rien faire j’ai pu reprendre le home trainer. Ensuite je termine meilleur grimpeur à Liège-Bastogne-Liège Espoirs et depuis, j’ai la chance d’avoir les bonnes jambes qui ne me quittent plus.
Comment cela se passe la cohabitation avec Romain Bardet au sein du Chambéry Cyclisme Formation, y-a-t-il un Leader défini ?
Non, cela fait parti de la philosophie de l’équipe, il n’y a pas un Leader permanent. Quand on part sur une course, après la première étape on voit qui est bien ou non, on peut tous être Leader à un moment ou à un autre. Cela se fait naturellement. On discute beaucoup entre nous et avec Romain, cela se passe vraiment très bien.
Comment êtes-vous arrivé au Chambéry Cyclisme Formation ?
Très jeune, j’ai commencé par le BMX à Mours dans la Drôme. Ensuite je suis allé à Bourg-lès-Valence pour faire de la route. Et puis j’ai décidé d’aller à Romans-sur-Isère chez les juniors pour avoir une plus grosse équipe. Puis en sortant de la catégorie juniors je voulais intégrer une équipe de DN2 pour ne pas aller trop vite, passer les étapes correctement. Je me suis donc retrouvé à Aubenas et sur le Tour des Pays de Savoie j’ai été repéré par Chambéry alors j’avais été sélectionné pour cette course par le Comité.
Comment envisagez-vous la fin de saison ?
Ma prochaine course c’est le Tour d’Alsace avec le Chambéry Cyclisme Formation et puis à partir d’août je serai stagiaire chez Ag2r La Mondiale. Je ne sais pas encore quelles courses je vais avoir l’occasion de faire avec eux, cela sera déterminé au fur et à mesure. Ensuite, j’espère faire des courses avec l’équipe de France, j’aimerais bien participer au Tour de l’Avenir et au Tour de l’Ain, cela serait vraiment bien.
En juin, vous avez également fait un stage avec les professionnels d’Ag2r La Mondiale, qu’est-ce que cela vous apporte ?
Oui, avant le Dauphiné, j’ai fait un stage avec l’équipe professionnelle à La Toussuire. Cela apporte quelque chose au niveau de l’entrainement, évidemment. Forcément ça roule bien et puis c’est toujours très sympa, on apprend à connaitre les coureurs car mis à part à cette occasion là, on ne les voit pas beaucoup.
Où vous voyez-vous la saison prochaine, avez-vous des contacts ?
Pour l’instant je n’ai pas de contacts alors la question ne se pose pas. Je pense que je ferai une nouvelle saison chez les amateurs mais si une équipe se manifeste j’étudierai la proposition.
Propos recueillis le 20 juillet 2011.