Jean Philippe Duracka et ses hommes sur le Tour de Guadeloupe | © TDG
Grâce à ses pépites Clément Carisey et Karl-Patrik Lauk, le VCCA Pro Immo Nicolas Roux a réalisé une saison remarquable. Plus de cinquante victoires et cent podiums, de quoi faire le bonheur du directeur sportif Jean-Philippe Duracka, même si les résultats en Coupe de France contrastent avec cette année réussie.
Quel bilan tirez-vous de cette année 2018 ?
Un bilan très satisfaisant. On a fait notre meilleure saison depuis que l’equipe existe. Si on comptabilise toutes les victoires, on arrive à 52 toutes catégories, c’est très impressionnant. La seule petite déception qu’on peut avoir, c’est de terminer neuvième au classement de la Coupe de France. On a tout de même gagné une manche dans le Montbéliard. Mais par rapport à notre saison, on aurait dû être plus proche du podium. Pour le reste, ça été parfait. Si on me dit que l’an prochain, on fait la même saison, je re-signe. En espérant tout de même se rapprocher du podium de la coupe De France DN1.
Vous avez manqué le coche sur la Coupe de France. L’objectif était pourtant de bien y figurer..
On était parti pour essayer de performer sur la Coupe de France. On a essayé de jouer le podium. Mais on s’était dit qu’après 3-4 manches, si on se retrouvait dans le ventre-mou du classement, on s’orientait vers un programme un peu plus large et sans mettre la coupe de France en priorité. On s’est orienté sur d’autres courses. On s’est fait plaisir en gagnant des épreuves un peu partout, tout en s’assurant que le maintien était assuré.
Y a-t-il une victoire qui vous a marqué cette année ?
Ce qui a marqué la saison, c’est surtout le collectif qui a été très fort. Si on doit retenir une victoire, il y a cette manche de Coupe de France dans le Montbéliard, avec Clément Carisey. Et puis cette dynamique durant le mois de mars lorsque l’on courait chez nous, en Auvergne-Rhône Alpes. On a remporté des épreuves très importantes pour nos partenaires, et on a réussi à toutes les gagner. Ca annonçait une dynamique pour l’année. Et il n’y a pas eu un passage à vide de la saison. De février à octobre, on a été performant. Le collectif a vraiment été impressionnant.
Lauk et Carisey font partie des révélations de la saison ?
Clément Carisey sur la Dutorccha © Perrine Sauvey
Karl-Patrik Lauk, non. On l’avait déjà dans l’équipe et je connaissais ses capacités. Il sera un bon professionnel. Il est encore jeune je savais qu’il allait faire une grosse saison et il l’a fait. Je pense qu’il va signer chez les pros, car rien n’est encore officiel. Mais c’est la suite logique pour lui. Clement est, quant à lui, arrivé chez nous cette année. Il est arrivé à 25 ans. C’est un moment où l’on se pose des questions dans la carrière d’un coureur. Arrêter pour préparer sa reconversion, ou se donner une dernière chance. Il est arrivé chez nous en se disant « c’est l’année ou jamais, il faut que ça marche ». Et il nous a fait une première partie de saison époustouflante. Il a réussi à se faire repérer par quelques équipes professionnelles. Il a fini stagiaire et on attend une bonne nouvelle avec une signature. Il a vraiment le potentiel pour. En tout cas, chez Pro Immo, on le remercie pour ce qu’il a apporté cette année.
Comment va se dérouler l’intersaison au niveau des mouvements ?
On a gardé la même ossature. Ca fonctionnait très bien, donc nous ne voulions pas tellement changer. Mais du fait que Lauk et Carisey sont en partance pour le monde pro, deux très bon coureurs, on a cherché des gars confimés, capable de gagner des Elites Nationales. On a axé notre recrutement sur Maxime Urruty et Ronan Racault, de bons sprinteurs pour aller chercher des points sur la coupe de France. On sait déjà qu’on sera performant avec l’équipe actuelle. Mais on a rajouté deux hommes qui sont des atouts en Coupe de France. Sans oublier Vincent Duriez qui fait son retour chez nous. On perd tout de même Bryan Alaphilippe, sur lequel on misait beaucoup au début de saison. Il n’a pas été à la hauteur, ne nous a pas apporté beaucoup de résultat, donc ce n’est pas un gros changement.
On est également parti sur la création d’une équipe réserve, pour former les jeunes. L’objectif est de les intégrer parfaitement à notre groupe. Chez Pro Immo, on a beaucoup de coureurs d’expérience. Et il est difficile pour les plus jeunes de trouver leur place. On a mis en place cette équipe réserve avec des coureurs de seconde catégorie. Désormais, on travaille sur deux tableaux. La saison 2019, mais aussi l’avenir avec un rajeunissement de l’équipe.
Dernière question, comment jugez-vous le re-découpage des régions. Effet positif ou négatif sur votre saison ?
Il n’y a que du positif à en tirer. Quand on voit l’engouement et le comité, le plus gros de l’hexagone, le championnat régional est digne d’une des plus grandes courses Elite. Appartenir à Auvergne-Rhône Alpes, c’est une valorisation de notre comité. On reste Auvergnat avant-tout. Mais il faut dire que le niveau augmente grâce à ce nouveau re-découpage. Avant, dans le championnat d’Auvergne, il y avait nous et une équipe de DN3. Ce n’était pas très valorisant. C’est désormais un championnat où il y a bien plus d’adversité.
-Propos recueillis par LL