Pour David Chopin (Hennebont Cyclisme), l’Essor Breton, ça se respecte : « elle est plus qu’une course puisque tout le monde connaît cette épreuve. Cette organisation authentique a su garder sa propre identité, celle de révéler des jeunes. » Une authenticité qui plaît au coureur de 22 ans, ainsi que la rivalité bretonne qui existe pendant l’épreuve : « même si un étranger ou un club extérieur peut l’emporter, on assiste toujours à une guerre entre Bretons. » Le coureur n’est pas forcément un habitué de l’épreuve, il ne s’agira que de sa deuxième participation, mais pour réussir une performance il est allé jusqu’à partir s’entraîner avec son compagnon d’entraînement Mathieu Huby sur des routes difficiles, et à monter les côtes à bloc afin de s’habituer au dénivelé qui l’attend sur l’Essor : « ce n’est peut-être pas très élaboré mais ça me convient. »
David Chopin n’a pas couru le Tour de Bretagne, l’autre grande course à étapes bretonne, qui se court avec les professionnels. « Je suis un coureur breton qui dispute des courses à ma portée. » S’il ne se sent pas au niveau des plus forts, le licencié au Hennebont Cyclisme aimerait tout de même faire un podium sur une étape. Il sait qu’il ne sera pas facile d’accomplir cet objectif, mais il pourra compter sur une belle équipe pour l’épauler, avec notamment Florian Auberger et Gwenaël Simon, qui sortent tous deux d’un Tour de Bretagne disputé sous les couleurs de l’équipe régionale. Le club d’Hennebont est en DN3, mais pas question de faire de complexe : « le groupe le prouve finalement chaque week-end, il ne s’agit que d’un statut. » Le jeune coureur ne sera pas le leader de l’équipe au départ demain, car comme il le dit, « nous n’avons pas de leader ou de coureur protégé comme on entend souvent, chacun peut saisir sa chance et se faire plaisir en fonction de ses ambitions. Le collectif est extrêmement important, mais le coureur n’est pas noyé dans la masse. Chacun est libre de ses choix, de ses objectifs, et c’est sûrement ce qui fait la force du club. »
Si David Chopin s’est montré en forme depuis le début de la saison, il n’a toujours pas décroché la moindre victoire. Et pourtant nombreuses ont été ses places d’honneur : 2ème du Souvenir Louison Bobet, 4ème de la Route Bretonne et de Redon-Redon et bien d’autres encore. « En effet, depuis le début de saison, je tourne autour. Mais dans le vélo, comme dans la vie, on a ce qu’on mérite. Cela veut dire que je ne mérite pas encore de gagner, sinon ce serait déjà fait », reconnaît le Breton, qui tentera de lever les bras sur une course mythique, l’Essor Breton. A suivre dès demain. – Mathilde L’Azou