A 26 ans et après 3 saisons chez les professionnels au sein de l’Armée de Terre, tu t’imposes sur l’ouverture de la Coupe de France DN 1, à l’occasion de la classique Bordeaux-Saintes avant-hier. Comment te sens-tu aujourd’hui ? C’est une délivrance ?
On peut en effet parler de délivrance car ça faisait trois ans que je n’avais plus levé les bras. Je ne suis pas passé loin plusieurs fois mais ça ne me souriait jamais. J’ai fait beaucoup de boulot pour l’équipe pendant mes années professionnelles et aujourd’hui, renouer avec la victoire me fait énormément de bien. Surtout sur une belle classique, et qui plus est support de la Coupe de France.
Peux-tu nous expliquer comment s’est déroulée la course ? Par quelles émotions es-tu passé ?
Nous avons fait une superbe course avec l’ensemble de l’équipe, nous étions omniprésents à l’avant. Nous souhaitions faire la course et ne pas attendre après un sprint massif. Ça nous a souri, j’ai vraiment pris énormément de plaisir à courir avec une telle équipe. J’ai juste un peu douté quand nous sommes sortis à trois dans le final avec Mathieu Burgaudeau qui ne collaborait pas, en raison de son coéquipier à l’arrière.
Par la même occasion, le CR4C Roanne prend la tête de la Coupe de France. C’était l’objectif au départ ?
L’objectif était surtout de bien entamer la Coupe de France. Notre directeur sportif est très attaché à cette course et il a su nous mettre dans les meilleures conditions possibles. Cela va nous permettre de continuer avec moins de pression sur les prochaines manches, mais avec l’envie de continuer sur notre lancée.
Comment as-tu géré l’annonce en novembre de l’arrêt de ton ancienne équipe de l’Armée de Terre ?
Ça a été un moment très difficile, je suis tombé d’assez haut. J’avais déjà repris le chemin de l’entraînement avec beaucoup de motivation à la sortie d’une saison extraordinaire avec l’équipe. Les semaines qui ont suivi l’annonce ont été très compliquées pour essayer de retrouver une équipe professionnelle, en vain… Mais je ne voulais surtout pas arrêter sur une décision extra sportive, c’est ce qui m’a remotivé.
Concernant ta préparation hivernale, es-tu satisfait du travail effectué ?
J’ai effectué un très bon hiver. Nous sommes allés en stage à Calpe avec l’équipe pour finaliser la préparation hivernale. C’est important pour moi d’être assez régulier toute l’année. Je ne suis pas forcément du début de saison, mais là je suis arrivé très rapidement en forme. C’est de bon augure pour la suite.
Tu as finalement choisi de retourner au CR4C Roanne, club que tu avais fréquenté de 2010 à 2014, avant ton passage chez les professionnels. C’était un choix logique pour toi ?
Il a fallu assez rapidement retrouver une équipe, naturellement je suis rentré en contact avec le CR4C avec lequel j’ai de très bons souvenirs et un très bon relationnel avec l’ensemble de l’équipe. Je me sens bien, ils ont toujours eu confiance en moi et j’en ai énormément besoin.
Lever les bras si tôt dans la saison est une bonne chose, quelles vont être tes ambitions pour cette année ?
Ouvrir le compteur si tôt et sur une Coupe de France va me faire beaucoup de bien, j’espère que ça va lancer une bonne dynamique dans l’équipe. J’ai pour objectif de faire une saison pleine avec le maximum de résultats sur les courses importantes de l’année. Je veux aussi apporter le plus au collectif. C’est très important pour moi que tout le monde prenne du plaisir.
Quel est ton rapport au matériel ? Es-tu méticuleux ou le contraire ?
Je suis très mauvais en mécanique et pourtant je déteste quand quelque chose ne va pas sur mon vélo. Je passe beaucoup de temps l’hiver sur le matériel, pour que tout soit prêt pour la saison car je n’aime pas trop le changement en cours d’année.
Quel est ton péché mignon ?
Mon carré de chocolat noir, classique !
Par Maëlle Grossetête