De nombreux coureurs anglais décident chaque saison de rejoindre le continent français, et plus particulièrement les pelotons bretons. Sam Allen et Douglas Dewey (Hennebont Cyclisme), James McLauglhin (Sojasun Espoir-ACNC) ou encore Adam Yates (CC Etupes) ont notamment opté pour cette solution. Retrouvez chaque mois le portrait d’un de ces coursiers venus en France dans le but de progresser, et si possible de passer à l’échelon supérieur.
Ils sont de plus en plus nombreux chaque année à venir vivre dans le pays du vélo, le temps de la saison cycliste. On les reconnaît facilement, à leur manie de se retrouver avant le départ, malgré les différences de clubs, mais aussi de ville d’origine. Ces jeunes coureurs, désireux de franchir le Rubicon, ont quitté leur famille et leurs amis pour s’installer dans une région dont ils ne connaissaient rien, ou presque. Qu’ils s’appellent Sam, Hamish ou encore Douglas, ils ont tous une histoire atypique, qui les a finalement menés à se rencontrer tous les dimanches, au départ de courses chez « la fille aînée du cyclisme ».
Quitter sa famille et ses habitudes n’est jamais une chose facile. On entre dans un univers inconnu, avec une culture différente de celle que l’on a été amenée à côtoyer, mais aussi des gens que l’on ne connaît pas. Ce sont des sacrifices que l’on peut accepter si le jeu en vaut la chandelle. Pour la plupart de ces Anglais au Français encore maladroit pour certains, le but ultime est de passer professionnel. Comparé à la France, le cyclisme sur route n’est pas une discipline populaire dans le Royaume-Uni, une contrée où le football occupe davantage la scène médiatique. Dans des conditions parfois sommaires, ces jeunes ambitieux doivent, en plus de prouver leur talent et leur aptitude à passer le niveau supérieur, s’adapter à un peloton aux coutumes différentes, et qui n’est pas forcément favorable à l’arrivée de nouvelles têtes.
On dit que la Bretagne est le pays du vélo; une contrée qui regroupe tous les dimanches les amateurs, vieilles gloires ou passionnés sur le bord des routes. Autrement dit, la région bretonne est considérée comme un lieu culte pour ces Anglais, qui y voient un moyen de réussir, avec des conditions optimales. Qui dit conditions optimales, dit des courses tous les week-ends, des parcours variés, ainsi qu’un public toujours présent, autant de critères pour amener à une progression certaine. Malheureusement, tous ne pourront prétendre à la même réussite que Chris Froome, révélé dans la région par sa victoire sur la Mi-Août en Bretagne, voilà six ans. Mais, en attendant, découvrez chaque mois le portrait d’un de ces jeunes Anglais à l’accent chantant. Comme des Bretons de Grande-Bretagne. – Mathilde L’Azou.