Comment se déroule ton Tour du Rwanda ? Les jambes répondent bien ?
Les étapes sont très usantes avec énormément de dénivelé. Il n’y a jamais de plat. J’aime bien ce type de parcours mais ce sont des cols trop roulants pour moi, c’est du 4% de moyenne et ça demande beaucoup de force. C’est ce qui me manque un peu. Les pros en ont beaucoup plus, alors ça roule plus vite. Même si nous ne sommes pas un gros peloton au départ, il y a un gros niveau.
Niveau jambes j’avais super mal dès que je faisais un effort violent, ça me faisait des frissons et l’impression d’avoir les jambes gonflées. C’est peut-être lié à l’altitude. Depuis deux jours ça va mieux, je commence même à retrouver de bonnes sensations. Je n’étais pas top sur les quatre premières étapes et je n’ai toujours pas réussi à prendre une échappée, pourtant ce n’est pas l’envie qui manque. J’espère réussir à en prendre une avant la fin de l’épreuve et aller chercher un résultat.
Simon Guglielmi a obtenu deux tops 10 sur les premières étapes, vous avez travaillés pour lui ? C’était le plan ?
Sur les premières étapes ont devaient placer Simon et Dylan pour le sprint. Simon est plus puncheur, il a réussi à faire des places. Pour Dylan, il en a pas manqué beaucoup sur la fin.
Vous avez quelle météo ? Le changement n’a pas été trop violent ?
C’est un climat chaud et humide. J’avais 35 degrés au compteur sur la ligne de départ aujourd’hui et hier. Passer de 5 degrés chez moi à ces températures ça fait mal, surtout avec l’altitude.
Comment est l’ambiance autour de l’évènement ? sur le bord des routes ? l’organisation ?
L’ambiance est folle, il y a du monde de partout sur le bord des routes, aux arrivées, en haut des cols… C’est vraiment impressionnant. Côté organisation, les départs d’étape se font aux arrivées de la veille car l’on ne peut pas se déplacer en voiture. Pour ce qui est des hôtels, il n’y a rien à dire.
Quelles sont les différences que tu notes par rapport aux courses européennes ?
Ça court comme chez les pros, mais bizarrement, il y a toujours un mec pour attaquer. On n’est pas nombreux par équipes, Delko Provence Marseille et Astana sont à 4 alors c’est quand même plus décousu. Mais même à 4 coureurs chez Astana, ils ont géré toute la course sur 210 kilomètres lors de la troisième étape.
Aurélien Doléatto au Tour du Rwanda #2 | © Charly Vélo Photos
Comment sont structurées les autres équipes ? Elles ont un impact important sur la course ? D’où viennent-elles ?
Il y a deux ou trois équipes africaines fortes mais c’est surtout Astana et Direct Energie qui contrôlent.
Parle-nous de la façon de courir ? ce qui te surprends le plus ?
J’ai essayé de partir en échappée tous les jours, hier je sors au début dans un groupe de 10 mais Direct Energie ne voulait pas laisser partir. Avant-hier pareil mais c’est Astana qui a ramené. Ensuite ça parvient à sortir quand même car ils ne peuvent pas tout gérer et aujourd’hui c’est allé au bout avec Jérémy qui fait 5ème et reprend du temps au général. C’est une course pro et même s’il n’y a pas beaucoup de monde au départ ça court comme chez les pros. C’est eux qui décident si une échappée part, avec quels coureurs et combien. Ensuite ça se pose et ça roule très fort pour revenir.
Après plusieurs jours au Rwanda, l’alimentation te convient ? Vous avez gouté des spécialités ?
Niveau alimentation c’est riz matin, midi et le soir poulet, patates, bananes. En général c’est ça a tous les repas ça ne change pas trop. J’ai eu des mots de ventre sur l’étape 3, je prends un traitement maintenant jusqu’à la fin. Il vaut mieux éviter les spécialités du coin.
As-tu coché une étape en particulier ? Comment vois-tu la suite de la course ?
Je n’ai pas coché d’étape, je souhaite juste prendre une échappée en espérant qu’elle aille au bout. Je ne me suis pas mis de pression à vouloir marcher absolument sur cette course. Les sensations s’améliorent alors j’espère pouvoir aller chercher un résultat sur une des trois dernières étapes.
Par Maëlle Grossetête