N°1 : Jason Kenny est l’égal de Chris Hoy
A 28 ans, il n’aura fallu que trois Olympiades à Jason Kenny pour égaler le palmarès de sir Chris Hoy aux Jeux Olympiques. A Rio, le sprinteur anglais signe un triplé retentissant. Il commence par défendre un troisième titre consécutif en vitesse par équipes, associé à Philip Hindes et Callum Skinner, en laissant la Nouvelle-Zélande à 102 millièmes de seconde. Puis, en vitesse individuelle, où il est là aussi tenant du titre, c’est encore lui qui se hisse en finale en dépit d’un petit faux pas face au musculeux Denis Dmitriev à l’ouverture des demies. Son ticket pour la finale assuré, sa troisième en autant d’Olympiades, il reste à Jason Kenny à se jouer de son camarade Callum Skinner. Ce qu’il fait en deux manches pour s’adjuger un nouveau titre olympique. Que viendra compléter deux jours plus tard le titre du keirin quand, à l’issue d’une finale courue en trois temps après deux faux départs, il règle ses adversaires pour devenir, avec six titres olympiques (et une médaille d’argent), l’égal de Chris Hoy.
N°2 : Bradley Wiggins devient légende
Ce vendredi 12 août à Rio, Bradley Wiggins devient le coureur cycliste le plus médaillé de l’Histoire des Jeux Olympiques. Huit médailles pour son compte personnel, dont cinq en or pour celui qui avait déjà obtenu la gloire en poursuite individuelle à Athènes (2004) puis à Pékin (2008), en poursuite par équipes à Pékin, et dans le contre-la-montre à Londres (2012). A Rio, c’est donc un cinquième titre olympique qu’obtient le Londonien de 36 ans, avec la complicité de Steven Burke, Edward Clancy et Owain Doull, ses coéquipiers de la poursuite par équipes. Après avoir accroché la marque mondiale en séances qualificatives, le quatuor britannique améliore par deux fois le record du monde en demi-finale (3’50″570) puis en finale (3’50″265) face aux Australiens Jack Bobridge, Alexander Edmondson, Michael Hepburn et Sam Welsford. Avec huit médailles (cinq d’or, une d’argent, deux de bronze), Bradley Wiggins devient, pour quatre ans au moins, le coureur cycliste le plus médaillé de tous les temps.
N°3 : Wiggins-Cavendish, une paire en or
S’il fallait un événement en conclusion des Championnats du Monde de Londres, dont l’intérêt sera resté subordonné aux Jeux de Rio, ce sont bien Bradley Wiggins et Mark Cavendish qui l’auront créé. Les deux hommes, comptant parmi les plus grands palmarès du cyclisme britannique, ont choisi de faire équipe dans l’américaine, huit ans après leur dernière association du genre aux Jeux de Pékin, en 2008, l’année où ils avaient décroché ensemble le titre mondial sur la piste de Machester. L’expérience et le talent suffiront amplement à faire la différence. Après avoir cumulé les points sur la première partie de l’épreuve, Wiggins et Cavendish passent à l’offensive à une trentaine de tours de l’arrivée pour revenir au niveau des trois équipes de tête. Rien, pas même une chute de Mark Cavendish à dix tours du terme de l’épreuve, ne pourra se mettre en travers de leur piste. Au grand dam de la paire tricolore Benjamin Thomas-Morgan Kneisky, qui obtient la médaille d’argent.
N°4 : Elia Viviani champion olympique
A Rio, les routiers-sprinteurs voient dans l’omnium brésilien l’unique manière d’accrocher un titre olympique quand la route des Jeux leur préfère les grimpeurs. Et la France, quatre angs après la médaille d’argent de Bryan Coquard, détient une chance de médaille en la personne de Thomas Boudat. L’Aquitain a bouclé la première soirée en tête du classement général, mais la seconde soirée, avec une course aux points décisive, va bouleverser l’ordre établi. C’est Elia Viviani qui aborde la captivante épreuve finale en pole position, devant Mark Cavendish et le champion olympique sortant Lasse-Norman Hansen. Chacun va s’employer pour refaire son retard, mais Elia Viviani court tant avec les jambes qu’avec la tête et s’assure bientôt une victoire olympique qu’une chute provoquée involontairement par Mark Cavendish ne lui contestera pas. Si l’issue, sur cette action, aurait pu être fatale, l’Italien reprend surmonte l’obstacle, reprend sa place dans le peloton et sa chasse aux points décisifs.
N°5 : l’Euro sonne le renouveau de la piste française
Sortie de la saison olympique avec son plus mauvais bilan depuis… 1992, tant aux Championnats du Monde (trois médailles : l’argent de l’américaine, le bronze du kilomètre et de l’omnium féminin) qu’aux Jeux Olympiques (une médaille : le bronze de la vitesse par équipes masculine), l’équipe de France se concentre dès à présent sur l’échéance des Jeux de Tokyo en 2020. Une nouvelle génération est appelée à prendre le pouvoir, et elle s’installe dès les Championnats d’Europe de Saint-Quentin-en-Yvelines fin octobre. En l’absence de la plupart des champions olympiques, les Bleus sortent avec les honneurs, en tête du tableau des médailles avec trois titres (le kilomètre pour Quentin Lafargue, la poursuite individuelle pour Corentin Ermenault et la poursuite par équipes pour le quatuor Denis-Ermenault-Maître-Thomas) et quatre médailles. Une nouvelle dynamique est lancée, et elle se confirmera sur les deux premières manches de la Coupe du Monde, que les Français boucleront en tête !