Pour certains, une possible qualification olympique, pour d’autres une dernière piqûre de rappel avant Tokyo. C’est donc du 26 février au 1 mars, pendant 5 jours, que les meilleur(e)s cyclistes sur piste ce sont rencontrés et opposés. Entre stress, peur, joie, libération, déception et surprise l’équipe de France est parvenue à décrocher 5 médailles dont un titre mondial, 2 médailles d’argent et 2 en bronze. Mais surtout, une qualification olympique pour les poursuiteuses Françaises. Alors en ce lundi, voici l’occasion pour nous de vous les résumer.
La première bonne nouvelle est arrivée dès le deuxième jour avec les poursuiteuses Françaises. Composée de Marie Le Net, Marion Borras, Valentin Fortin, Clara Copponi et Coralie Demay, la poursuite par équipes Française est passée par toutes les émotions. Avec un temps en dessous de leur attente en qualification les repoussant à la 9èmeplace et donc aux portes des finales, les Françaises sont alors éliminées du tournoi. Eliminées oui mais devant les Belges. Le deal était clair, si elles finissaient devant les Belges, elles décrochaient leur billet pour les prochains Jeux Olympiques. Avec moins de trois dixièmes d’avances sur les Flammandes, le clan tricolore arrache sa sélection et file vers Tokyo.
Les poursuiteurs Françaises en route vers Tokyo | © FFC
Il aura finalement fallu attendre la troisième journée pour voir la première médaille pour le clan tricolore. Il avait fait le choix de tout miser sur la piste en quittant le monde professionnel, lui, l’ancien coureur du B&B-hôtels Vital Concept, Corentin Ermenault a empoché le bronze sur la poursuite individuelle. Avec le troisième temps des qualifications, il a donc disputé le match pour la médaille de bronze, l’opposant à l’Italien Jonathan Milan. Une petite finale qu’il remporte haut la main et qui lui permet de monter sur la troisième marche du podium aux côtés du recordman du monde Filippo Ganna (Italie) et Ashton Lambie (USA). Avec à la clef, le nouveau record de France en 4’07“593. Tout comme Corentin, on regrette que cette épreuve ne soit pas olympique..
Corentin Ermenault repart de Berlin avec le Bronze | © UCI Track
La ou plutôt les 2èmeet 3èmemédailles sont arrivées en même temps, sur la même épreuve. Il était le vainqueur sortant, Quentin Lafargue a du céder son titre. Tombé sur un Sam Ligtlee (Hollande) costaud, le Français a dû se contenter de la médaille d’argent avec un temps de 59“749 en finale contre 59“324 en qualification. Surement une pointe de regret pour le Français qui avec ce temps, aurait été Champion du Monde puisque la victoire s’est jouée en 59“495. La médaille de bronze est obtenue par un autre Français, Michaël D’Almeida. Le coureur de l’US Créteil avait lui aussi réalisé un temps canon en qualification, son meilleur chrono, ne laissant pas le temps à l’aiguille des secondes de faire un tour de cadran : 59“974. En finale, il parvient à décrocher le bronze pour seulement 16millièmes face au Canadien Vincent de Haître.
Deux Français sur le podium du kilomètre | © SKF
Le lendemain, samedi, on pensait tous à une médaille, celle de Benjamin Thomas sur l’Omnium. Mais une autre médaille est venue devancer la sienne. On les savait surprenantes et sans gênes, la paire Copponi-Le Net a réalisé une course parfaite sur l’Américaine. Les filles de la FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope, déjà sur des podiums en Coupe du Monde, sont devenues Vice-Championne du Monde de l’Américaine. Après un début de course plutôt en retrait, elles sont passées à l’attaque et ont pris de précieux points dont un tour sur le reste du peloton, les replaçant sur le podium provisoire. Avant le dernier sprint, elles sont 3 équipes dans un mouchoir de poche : France, Italie et Belgique. Lancée par sa coéquipière Marie Le Net, Clara Copponi réalise un sprint final telle une fusée et vient sauter sur la ligne Letizia Paternoster (Italie), offrant ainsi la médaille d’argent à la France. Nul doute que leur jeune âge (21 et 20 ans) ne sera pas une barrière pour elles du côté de Tokyo.
La paire Le Net-Copponi Vice-Championne du Monde de l’Américaine | © UCI Track
Quelques heures plus tard, comme pour terminer en beauté, le Champion d’Europe et coureur de la Groupama FDJ, Benjamin Thomas, a survolé l’épreuve de l’Omnium. Vainqueur du scratch, deuxième de la tempo race et quatrième de l’élimination, le Tarnais est alors en tête de l’épreuve avant la dernière course : la course aux points. Son premier advsersaire, le Néerlandais Van Schip tente de surprendre le Français mais ce dernier est comme une glue avec lui. Il assome finalement ses adversaires en remportant les 3 des 5 premiers sprints puis enfonce le clou en prenant un tour au peloton à 3 tours de l’arrivée. Avec plus de 23 points d’avance, Benjamin Thomas endosse le maillot arc-en-ciel et devient Champion du Monde pour la troisième fois de sa carrière. Quoi de mieux avant fin juillet ?
Benjamin Thomas Champion du Monde de l’Américaine | © UCI Track
A présent, c’est aux sélectionneurs que le travail est donné : faire leur choix pour les Jeux Olympiques de Tokyo.
Par Jade WIEL