600 kilomètres, des équipes de 3, 6 étapes et 7 ou 8 équipes pilotées par Viorcam KH-7 Cycling Team dont vous verrez que, vu leur activité, ils ne peuvent pas se planter sur un tel défi.
Leurs atouts : une solide expérience et des noms, pas n’importe lesquels puisque Sylvain Chavanel fait son retour sur VTT, Melchior Mauri et Abraham Olano aussi, sans oublier d’autres grands noms qui seront annoncés ultérieurement dont déja côté féminin, Sara Loehr, championne d’Espagne de triathlon. © Titan Desert
Voici l’interview de l’un des coordinateurs de tout ça, Bertrand Gazeau qui pilote le projet Viorcam KH-7 Cycling Team: bertrandgazeau@viorcam.com
1/ Bertrand Gazeau, quel est votre passé, et présent de cycliste et de raideur ?
J’ai pris ma première licence route FFC au club de la Chataigneraie en Vendée à 14 ans. Je pratique toujours la discipline depuis cet âge mais de façon moins soutenue, quand le temps me le permet et surtout avec passion autour des Sables d’Olonne où j’habite. Je n’ai pas une grande expérience en VTT (3 éditions de la Vendée Verte, quelques randonnées en hiver) mais ça me passionne tout autant.
2/ Pourquoi un projet autour de 8 équipes ?
Ce projet a vu le jour grâce à August Pascual (organisateur de cyclosportive en Espagne) et David Calafell (patron de VIORCAM) avec qui je suis proche. L’idée était de monter notre équipe amateurs mais avec des professionnels. L’épreuve le permet alors ce rêve de faire équipe avec des pro ou ex-pro qui nous ont émerveillés toute notre jeunesse, porter le même maillot sur une épreuve aussi unique, c’est incroyable.
3/ Vous aurez les vainqueurs potentiels, les stars, les collaborateurs et les clients, c’est ça ?
Oui, notre équipe comporte tous les niveaux de performances : Des vainqueurs potentiels qu’on annoncera un peu plus tard, des ex-pro aux palmarès les plus glorieux (Abraham Olano, Melchior Mauri et Sylvain Chavanel), une équipe féminine avec une triathlète de niveau mondial (Sara Loher) mais d’autres aussi, et puis nous… C’est aussi l’occasion de faire participer nos clients et collaborateurs passionnés de vélo dans cette aventure unique. Cette équipe est autant espagnole que française.Arrivée Titan | © Titan Desert
4/ Sur place, vous êtes une cellule Viorcam KH-7 Team qui reste dans sa bulle ou chaque équipe vit sa vie ?
Le concept de l’épreuve est de mettre tout le monde sur le même pied d’égalité sur toutes les prestations durant les 6 étapes. Dans notre équipe, chacun a des objectifs différents : Gagner, faire gagner son leader, faire un top 20, 50, 100, ou tout simplement finir. Nous partageons déjà entre nous nos entrainements, les plus expérimentés nous donnent des conseils d’entrainement et de préparation. L’esprit d’équipe est là et l’aventure ne fait que commencer. Nous partageons les mêmes valeurs et nous formons déjà une famille.
5/ A 5 mois de l’épreuve, quelles sont les étapes qui vous restent à franchir ? quels sont vos plans A et vos plan B voire C ? (si vous n’êtes pas au cut budgétaire)
S’entrainer… J. Plus sérieusement, nous sommes encore à la recherche de sponsors. Nous faisons appel à tous ceux qui veulent nous soutenir dans ce beau projet. Nous avons déjà trois partenaires qui nous ont rejoint en plus de Viorcam (KH-7, Motocard.com et Caprabo) mais l’ambition est grande et le budget important. Nous penserons au plan B en temps voulu, pour l’instant nous devons explorer toutes nos pistes.
6/ Avoir des leaders reconnus sportivement et des stars connues par ailleurs, quel est le mieux pour vendre votre dossier ?
C’est effectivement un bon dossier à vendre mais quand il faut mettre la main à la poche, c’est différent. August a de bons contacts en Espagne. En France, Sylvain Chavanel plait auprès de nos interlocuteurs, nous sommes fiers de l’avoir parmi nous. Le fait qu’A.S.O ait investi sur cette épreuve, c’est aussi un gage de confiance médiatique.
7/ Vous cherchez encore 50% de votre budget, idéalement comment voyez-vous ce canevas financier, combien de partenaires ?
En plus de nos 4 partenaires déjà présents, nous aimerions conclure avec deux entreprises mais rien n’est fait et chers lecteurs, chefs d’entreprise si ce projet vous plait nous serions heureux de vous compter parmi nous !
8/ Le marché des sponsors est-il plus facile côté Français ou côté Espagnol ?
L’expérience d’August qui travaille déjà dans le milieu en Espagne compte énormément, il côtoie beaucoup de monde c’est important. En France l’épreuve est moins connue donc plus compliqué à vendre mais j’ai la chance d’avoir auprès de moi une personne bien connue dans le monde du vélo qui m’a donné des contacts précieux.
9/ Comment intégrez-vous vos coureurs dans votre stratégie de sponsoring quant à leur cote, côté réseaux sociaux ?
La médiatisation va être plus importante en France pour la prochaine édition (Eurosport, La chaine L’Équipe, Trek…), c’est un vrai atout. Concernant les réseaux sociaux, il faut savoir que la Garmin Titan Desert compte 180 000 abonnés (Facebook, Tweeter, instagram, Youtube confondus), c’est la course VTT par étape avec le plus grand nombre de fans au monde : 27.584.421 utilisateurs atteints en 2018. Nous ferons forcement parler de nous vu les grands noms qui nous accompagnent.
10/ Quel est votre calendrier idéal, et quand arrêterez-vous vos décisions quant au total de participation ?
L’idéal serait de boucler notre budget d’ici 15 jours à 3 semaines. Nous avons des accords exclusifs avec tous les coureurs célèbres mais on ne peut pas les retenir plus longtemps et les laisser dans l’incertitude.Titan Desert | © Titan Desert
Questions à Sylvain Chavanel :
1/ Sylvain, comment avez-vous géré cet après-carrière ? plus de sport du tout ou le contraire, si oui, quelles activités ?
J’ai ralenti le sport en nombre d’heure. Ce qui était de plus en plus dur c’était de faire de longues heures seul sur le vélo. En effet, au début de ma carrière nous étions une quinzaine, une vingtaine de coureurs à faire du vélo régulièrement, en groupe. Les années ont passé et au fur et mesure j’ai vu des coureurs qui arrêtent, qui n’ont plus envie de faire du vélo. A la fin de ma carrière j’étais tout seul et c’est le côté de plus en plus pénible. C’est aussi pour ça que j’ai arrêté, parce que c’est pas marrant.
Du coup j’essaie de m’accorder une séance de vélo à la semaine, 2 heures maximum. Un peu de cyclo-cross pour profiter de week-end en famille. Mon fiston, le 2ème est en Benjamin 1 et je lui fais découvrir la discipline.
Le reste du temps, je me suis mis à la natation, deux fois par semaine, 1 heure et après un peu de footing. Nous sommes quand même actifs…
2/ Le projet team Viorcam vous aide à maintenir les objectifs pour rester en forme ou c’est juste du plaisir ?
Je pense que je roulerai plus sérieusement à l’approche de cette épreuve. Mais c’est vrai qu’on m’a proposé le projet en vidéo et comme j’avais déjà envie de découvrir le Paris-Dakkar voiture, de faire cette épreuve VTT qui s’y apparente, ça me plait et j’ai hâte de découvrir ça.
3/ On vous a vu au Roc d’Azur, le vtt c’était une pratique régulière chez vous, y compris pendant la saison route ou seulement en hors saison ?
J’aime bien pratiquer tout ce qui touche aux 2 roues. La seule chose en 2 roues que je n’ai pas eu l’occasion d’essayer c’est le BMX et c’est un peu à regret. Sinon, j’aime la mentalité du VTT, c’est très convivial. Un côté un peu plus festif que le vélo de route. La route, j’aime, c’est très structuré mais ça n’a rien à voir, c’est la puissance qui prime. J’aime le cyclo-cross par son côté ludique et la piste par ses efforts courts et intenses.
4/ Le Maroc, vous connaissez ? et en vtt ?
J’y suis allé en amoureux à Ouarzazat mais pas en plein milieu du désert. On logeait dans des tentes berbères mais de luxe. Ça risque d’être différent sur la Titan. Je n’ai jamais fait de vélo dans les dunes. Je suis impatient.
5/ Vous attendez quoi d’une expérience comme celle-ci ?
L’aventure, découvrir l’esprit rallye raid. J’avais déjà en tête de vouloir faire le Dakar en voiture mais là en vélo c’est top. C’est un esprit que j’aime et je suis toujours preneur de nouvelles expériences. C’est une course excitante, un format de course nouveau que j’ai hâte de découvrir.
6/ La gestion de la mécanique, des incidents matériels, c’est facile pour vous ou c’est « le point faible » ?
Non pas du tout, je suis bricoleur aucun problème de ce côté-là. Un petit bémol sur l’hydraulique des freins que je ne maitrise pas à 100% en cas de pépin mais dans ces courses, il y a toujours un coureur pour nous sauver ! Ça n’est pas cet aspect qui m’inquiète le plus mais plutôt le côté navigation que je ne connais pas en course.
7/ Si vous vous mettez au vtt, ça ne peut être que sur des épreuves marathons comme la Titan ou ça peut être des formats plus courts en distance et/ou en durée ?
Plus court, ça devient compliqué à mon âge car les courses d’une heure ou deux sont très cardio. Ce format me correspond bien où on peut aussi envoyer en plaine.