Sébastien Carabin au centre | © LaTramun
Sébastien Carabin est encore solidement accroché à son petit nuage. Et pour cause. Le vététiste se souviendra encore longtemps de ce week-end d’octobre, ponctué d’une prometteuse troisième place sur le Roc d’Azur et d’une brillante victoire sur La Tramun. Une performance magistrale, presque inespérée, pour le Belge de vingt-neuf ans, victime d’une rupture totale des ligaments croisés internes du genou quelques mois plus tôt. Lundi, Sébastien Carabin s’est confié. Extraits.
Sébastien, quels sentiments prédominent après cette belle victoire sur La Tramun ?
Du plaisir. Beaucoup de plaisir. C’est une course que j’apprécie énormément. Je voulais faire quelque chose. Mes sensations étaient bonnes. Je n’avais qu’une inconnue : savoir si j’avais bien récupéré du Roc d’Azur. Mon objectif était de faire un résultat. Gagner ? Sincèrement, je ne pensais pas. C’est un sentiment incroyable.
Comment s’est déroulé la course ?
(Il sourit) Les conditions étaient dantesques ! La pluie n’a cessé de tomber pendant la nuit. Il y avait de la boue, de la boue et encore de la boue. Tout le monde est tombé au moins une fois, moi le premier. En Espagne, nous sommes habitués à voir du soleil. On ne s’attendait pas à ces conditions. Mais c’est une course qui me tient à cœur, qui me plaît beaucoup. Le parcours est magnifique. Ces conditions dantesques ont rajouté un peu plus de piment à la course.
Sébastien Carabin | © LaTramun
Avant ce succès sur La Tramun, vous avez terminé troisième du Roc d’Azur. Peut-on parler d’un week-end parfait ?
C’est un week-end de rêve ! J’avais déjà fini deuxième il y a quelques années. C’est une course que j’apprécie. J’étais en forme. Je me suis énormément préparé pour être prêt pour ce week-end. J’espérais un top 5. Je termine sur le podium. C’est magnifique. Là encore, je ne m’y attendais vraiment pas.
Quelques mois seulement après votre grave blessure…
C’est une saison particulière pour moi. Je me suis blessé bêtement en retombant mal lors des reconnaissances pour la Coupe de monde de cross-country en Afrique du Sud. Je pensais que c’était une simple entorse du genou, alors j’ai continué la compétition. Finalement, la blessure était plus grave que prévue (rupture totale des ligaments croisés internes du genou, ndlr).
Mentalement, comment avez-vous géré cet énorme coup d’arrêt ?
Je n’ai jamais perdu la motivation. Je me suis battu pour revenir le plus rapidement possible. Le chirurgien m’avait dit que je ne reprendrais pas la compétition avant fin septembre. Dès fin juin, j’étais sur le vélo. J’ai même terminé troisième pour ma course de reprise, chez moi, en Belgique.
Sébastien Carabin | © LaTramun
Comment analysez-vous votre saison jusqu’ici ?
Je n’ai pas pu beaucoup rouler à cause de cette blessure. Au final, c’est une saison assez courte pour moi. Mais j’ai quand même réussi à faire des résultats, avec quelques podiums, notamment sur La Forestière. Je suis content de moi. C’est encourageant pour la suite. Ma blessure est derrière moi maintenant. Ce n’est plus qu’un lointain souvenir.
Quel est le programme dans les semaines à venir ?
Je pensais terminer sur la Tratum, en Espagne, comme d’habitude. Mais je vais allonger encore un peu ma saison, en allant faire une course en Nouvelle-Zélande, fin novembre. L’objectif n’est pas forcément de gagner. Mais avant tout de prendre du plaisir. J’ai envie de partir à l’aventure.
Propos recueillis par Romain Boisaubert
Sébastien Carabin | © LaTramun